Inventaire des Odonates du Poitou-Charentes 2002-2007

Inventaire des Odonates du Poitou-Charentes 2002-2007

Depuis janvier 2002, et jusqu’à 2007, Poitou-Charentes Nature a engagé, avec l’aide de ses associations membres, un programme régional de connaissance des Odonates du Poitou-Charentes. Ce programme est aujourd’hui clos (même si les prospections et les études sur les Odonates de la région se poursuivent) et le temps du bilan et de l’exploitation des résultats est venu.

Plusieurs objectifs avaient été fixés :

Établir un état initial des connaissances des Odonates en Poitou-Charentes et réaliser une banque de données naturalistes sur les Odonates.

Former les naturalistes à la reconnaissance des espèces.

Approfondir les connaissances et élaborer le statut patrimonial de chaque espèce, tout en réalisant une cartographie de la répartition de chacune d’entre-elles.

Prendre en compte les Odonates dans les espaces inventoriés et protégés au niveau de la région.

Informer, sensibiliser le grand public, notamment par l’édition d’un ouvrage.

Participer à la dynamique d’un réseau régional de naturalistes au sein de Poitou-Charentes Nature.

Ce projet s’inscrivait dans la démarche nationale de connaissance des Odonates initiée par la SFO (Société française d’odonatologie), en collaboration avec le Muséum National d’Histoire Naturelle et le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable.

Résultats :

Après les quatre ans de l’inventaire régional, le bilan des résultats est remarquable. Tous ces résultats sont réunis dans la base de données régionales remplie au fil des saisons de prospection.

Participants : sur toute la durée du programme, ce sont 117 bénévoles qui se sont investis et ont prospectés presque l’ensemble du territoire régional. La dernière année, en 2005, 85 personnes ont participé aux sorties de terrain, ont rempli les fiches d’inventaire, ont identifié des exuvies et ont passé de longs moments à photographier les libellules.

Ces naturalistes ont été formés tout au long de l’inventaire. Des sessions départementales ou régionales ont permis d’initier les débutants et de faire progresser ceux qui étaient plus habitués à cette famille d’insectes. Ces formations se sont déroulées sur le terrain lors de sorties de groupe ou en salle lorsqu’il s’agissait de l’identification des exuvies.

Pour mettre en relation ces naturalistes, pour les informer de l’état d’avancement de l’inventaire et pour faire vivre ce réseau régional, une lettre d’information (bulletin de liaison) strictement dédiée au programme régional, La Libelluline, a été diffusée chaque année.
Vous pouvez télécharger ci-après les 3 numéros qui sont parus :
Libelluline N°1 – mars 2004 / Libelluline N°2 – avril 2005 / Libelluline N°3 – août 2006

Prospections : grâce à ces bénévoles naturalistes motivés, au fur et à mesure du déroulement du programme d’inventaire, la pression d’observation s’est accentuée et ce sont des milliers d’heures qui ont été passées à prospecter les différents milieux humides de la région.

De même, la couverture géographique s’est peu à peu largement homogénéisée sur l’ensemble du territoire régional. Ainsi, sur les 1475 communes de la région, 1152 d’entre elles (78 %) possèdent sur leur territoire au moins un site sur lequel au moins une observation d’odonate a été réalisée durant la période d’inventaire. Parmi les 323 autres, on trouve en grande majorité des communes sur le territoire desquelles aucun milieu humide n’existe.

Au total, 5301 stations ont été recensées et inventoriées dans la base informatique. Pour chacune de ces localités, les informations disponibles vont des coordonnées géographiques à l’habitat naturel concerné. Dans cette liste impressionnante, tous les types d’habitats odonatologiques présents dans la région sont représentés.

Données : au total, après les quatre années d’inventaire régional, le nombre des données collectées et disponibles pour le travail d’analyse et de cartographie atteint le chiffre de près de 40 000 ce qui représente les trois-quarts de l’intégralité des 60 000 données présentes à ce jour dans la base de données régionales.

Avant toute analyse détaillée de cet important lot de données, une première conclusion s’impose : avec 68 espèces inventoriées à ce jour (presque 80% du total des espèces présentes sur le territoire national) la région Poitou-Charentes présente une richesse odonatologique absolument remarquable. Elle abrite notamment 8 espèces bénéficiant d’un statut de protection légal et disposant à ce titre d’un statut patrimonial fort.

Durant l’inventaire, de 2002 à 2005 donc, 4 espèces nouvelles pour la région Poitou-Charentes ont été découvertes :

  • La Cordulie à deux taches Epitheca bimaculata (Charpentier, 1825)
  • La Cordulie splendide Macromia splendens (Pictet, 1843).
  • Le Sympétrum jaune d’or Sympetrum flaveolum (Linné, 1758).
  • Le Trithémis annelé Trithemis annulata (Palisot de Beauvois, 1805).

Pour deux d’entre elles, ce sont en fait des redécouvertes. En effet, M. splendens et S. flaveolum avaient déjà fait l’objet de mentions dans la région dans des publications anciennes du XIXe et du tout début du XXe siècle. Il faut noter que les preuves d’autochtonie en Poitou-Charentes n’existent pour l’instant que pour les seules M. splendens et E. bimaculata.

A l’inverse, plusieurs espèces mentionnées dans la littérature avant 1930 n’ont jamais été contactées durant les années d’inventaire malgré les recherches assidues :

  • Le Sympétrum déprimé Sympetrum depressiusculum (Selys, 1841).
  • La Grande Aeschne Aeshna grandis (Linné, 1758).

Liste Rouge :

La somme de données récoltée a tout d’abord permis de faire le point sur le statut des espèces et l’évolution de leurs populations à partir de leur répartition géographique régionale et de réaliser la Liste rouge des Libellules menacées du Poitou-Charentes. Celle-ci propose un bilan de la situation de la totalité des espèces de ce groupe dans la région. La réalisation de cette Liste rouge a été basée sur les critères de l’UICN et sur un classement de rareté géographique. Les objectifs sont doubles. Il s’agit tout d’abord d’informer et d’attirer l’attention sur les risques et les menaces qui pèsent sur ce groupe faunistique remarquable et sur les habitats naturels qui l’accueillent. Cette liste doit aussi servir d’outil d’aide aux décisions des gestionnaires des milieux naturels. Elle a été validée par le CSRPN en 2007.

Par la suite, des actions de conservation seront engagées :

  • transmission au Conservatoire Régional d’Espaces Naturels et à la Direction Régionale de l’Environnement d’informations permettant la mise en place de mesures de gestion ou de protection, ou l’amélioration des connaissances sur des sites déjà connus pour leur richesse naturelle (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique par exemple),
  • acquisition ou gestion par le Conservatoire Régional d’Espaces Naturels de sites majeurs afin de préserver les milieux accueillant ces espèces,
  • si besoin mise en place d’Arrêtés Préfectoraux de Protection de Biotope,

Ouvrage régional en cours :

L’exploitation des données de l’inventaire régional s’est poursuivi, en y intégrant les données collectées jusqu’à 2008, intégrant la découverte de nouvelles espèces.

Un ouvrage sur les Libellules du Poitou-Charentes va paraître dans les semaines qui viennent. D’une part, il est important que les résultats de l’inventaire soient publiés et d’autre part, cet ouvrage servira d’outil de sensibilisation auprès du public pour notamment montrer un aspect de la biodiversité dans la région et les menaces qui pèsent sur cette richesse inestimable.

Vous pouvez visualiser quelques pages et commander ce livre.

Associations coordonnatrices de ce programme :

Charente Nature

Ligue pour la Protection des Oiseaux

Deux-Sèvres Nature Environnement

Vienne Nature

Partenaires :

Conservatoire Régional d’Espaces Naturels de Poitou-Charentes, Direction Régionale de l’Environnement, Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques (ONEMA), Société française d’odonatologie, Observatoire Régional de l’Environnement.

Partenaires financiers :

Conseil Régional Poitou-Charentes, Union Européenne (fonds FEOGA), Direction Régionale de l’Environnement.

  

Contact pour renseignements complémentaires

(sur les modalités de déroulement de l’action) : (remplacer [at] par @)

*Poitou-Charentes Nature – 14 rue Jean Moulin – 86240 FONTAINE-LE-COMTE
Tél. : 05 49 88 99 23 – courriel : contact[at]pcnature.fr

*Éric PRUD’HOMME et Laurent PRÉCIGOUT, Charente Nature – Impasse Lautrette –
16000 ANGOULEME – Tél./Fax : 05 45 91 89 70 – courriel : charentenature[at]charente-nature.org

Dépt 16 : Laurent PRECIGOUT, Charente Nature, tél. : 05 45 91 89 70

Dépt 17 : Philippe JOURDE, Ligue pour la Protection des Oiseaux, tél. : 05 46 82 12 63

Dépt 79 : Nicolas COTREL, Deux-Sèvres Nature Environnement, tél. : 05 49 73 37 36

Dépt 86 : Miguel GAILLEDRAT, Vienne Nature, tél. : 05 49 88 99 04

 

Mortalité routière pour la faune sauvage

Mortalité routière pour la faune sauvage

Pourquoi cette étude ?

Qui n’a jamais vu un hérisson, un écureuil, un blaireau ou encore un crapaud écrasés sur le bas-côté de la route ? L’impact des routes sur la faune sauvage est d’autant accru que le réseau autoroutier de notre région a augmenté d’un tiers en 15 ans. Cette augmentation des infrastructures routières entraine un fractionnement des milieux naturels et donc perturbe le déplacement de la faune sauvage.
De ces constats a débuté en 2013 un programme régional visant à mieux intégrer la mortalité de la faune par collisions routières aux politiques d’aménagement de la route.
Ce projet régional ambitieux, piloté par la LPO et sous l’égide de Poitou-Charentes Nature, rassemble associations de protection de l’environnement de la région, aménageurs routiers et institutions publiques du Poitou-Charentes.

Objectif du projet

Identifier et classer les tronçons routiers les plus accidentogènes selon plusieurs critères :

  • importance de la mortalité,
  • densité du trafic routier,
  • faisabilité technique d’aménagement.

Par la suite, vingt secteurs prioritaires sur l’ensemble de la région bénéficieront d’une expertise approfondie par des experts écologues et feront l’objet de propositions d’aménagements, afin d’aboutir au lancement des travaux validés dès 2016.

Vous pouvez nous faire part de vos observations

N’hésitez pas contacter l’association de votre département :(liste ici) en précisant l’espèce impactée, la date d’observation et le lieu de découverte (commune, lieu-dit, route, coordonnées GPS).

Pour vous aider dans cette démarche

des fiches d’identification sont à votre disposition ( descriptif complet en cliquant sur ce lien )

Plus les données seront nombreuses, plus les analyses seront pertinentes !

 

Partenaire financier :

 

Le programme d’Atlas des Oiseaux en hiver en Poitou-Charentes

Le programme d’Atlas des Oiseaux en hiver en Poitou-Charentes

L’atlas réalisé suite à ce programme.

Un programme pour les oiseaux en hiver

Dans le cadre d’un projet mené dans chaque département, les associations ornithologiques de Poitou-Charentes se sont lancés dans un important travail de terrain afin de mieux connaître l’ensemble des oiseaux présents en hiver sur notre territoire ; une enquête participative invite aussi le grand public à contribuer à notre inventaire (voir « Devine qui vient à la mangeoire ?« ).
Sous la coordination de Poitou-Charentes Nature, ce nouvel atlas des oiseaux en hiver est piloté régionalement par la Ligue pour la Protection des Oiseaux de Charente-Maritime, et dans chaque département respectivement par Charente Nature, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres et la Ligue pour la Protection des Oiseaux de la Vienne.

Cet inventaire se déroule durant les trois hivers, de fin 2010 à début 2013, exclusivement durant les mois de décembre et janvier.

Cet important travail de terrain à l’échelle de la région n’est possible qu’avec l’investissement des nombreux bénévoles ornithologues des associations de protection de la nature et grâce au soutien de la Région Poitou-Charentes, de l’Union Européenne (fonds FEADER), de la Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement de Poitou-Charentes. et de la Fondation Léa Nature.

Pourquoi un nouvel atlas ?

Le premier atlas des oiseaux de France en hiver datant de 1981, la LPO et la Société d’Etudes Ornithologiques de France, avec la collaboration scientifique du Muséum National d’Histoire Naturelle, ont décidé de réaliser un nouvel atlas.

La réalisation de ce projet régional permettra ainsi de contribuer à cette opération nationale. Le territoire régional a donc été découpé en mailles de 10 km par 10 km ce qui représente plus de 300 mailles à inventorier. Vaste travail pour les ornithologues bénévoles… Mais tout le monde peut contribuer en transmettant toutes ses observations, ainsi que grâce à l’enquête participative « Devine qui vient à la mangeoire ? »

Les inventaires

Les informations à collecter sont de trois types :

* Inventaire qualitatif : lister toutes les espèces contactées dans chacune des mailles de 10×10 km durant les mois de décembre et janvier. Tout le monde peut participer (Fiche d’enquête), prenez contact avec votre association pour connaître les mailles.

* Inventaire quantitatif : dénombrer et lister toutes les espèces sur un trajet de 3 km au centre de chaque maille de 10×10 km. Ce volet de l’enquête est réalisé par les ornithologues confirmés ayant de bonnes connaissances sur les oiseaux et leurs cris.

* Inventaire des dortoirs : comptage des dortoirs pour quelques espèces : les Pigeons ramier et colombin, l’Étourneau sansonnet, le Pinson du Nord et les corvidés (Corneille noire, Corbeaux freux, Choucas des tours et Pie bavarde).

Les sorties de formation et de prospection

Chaque association organise des formations pour ses adhérents, ainsi que des prospections groupées. Pour y participer, rapprochez-vous pour cela de l’association de votre département listée ci-dessous ou consultez cette page.

Qui contacter ?

En Charente

Matthieu DORFIAC mdorfiac[at]charente-nature.org
Laurent PRECIGOUT
Charente Nature
Impasse Lautrette
16000 ANGOULEME
05 45 91 89 70

http://www.charente-nature.org/

En Charente-Maritime

Fabien MERCIER ou Julien GONIN
charente-maritime[at]lpo.fr
LPO Charente-Maritime
21 rue de Vaugouin
17000 LA ROCHELLE
05 46 50 92 21http://charente-maritime.lpo.fr. Vous pouvez saisir toutes vos observations directement sur la carte Google map sur http://www.faune-charente-maritime.org/

En Deux-Sèvres

Clément BRAUD clement[at]ornitho79.org
et Yann NADAL yann.nadal[at]laposte.net
Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres
48 rue Rouget de Lisle
79000 NIORT
05 49 09 24 49http://www.ornitho79.org. Vous pouvez saisir toutes vos observations directement sur la carte Google map sur http://nature79.org/

En Vienne

Cédric FAIVRE vienne[at]lpo.fr
et François LECOMTE
Ligue pour la Protection des Oiseaux délégation Vienne
389 avenue de Nantes
86000 POITIERS
05 49 88 55 22http://vienne.lpo.fr

Devine qui vient à la mangeoire ?

Participez également à l’enquête accessible à tous, intitulée : « Devine qui vient à la mangeoire ? »

Plus d’informations sur cette page.

ce programme est soutenu par :

Connaissance des Lépidoptères diurnes du Poitou-Charentes

Connaissance des Lépidoptères diurnes du Poitou-Charentes

2008 – 2015

Avec 115 espèces inventoriées à ce jour (PCN, 2001) sur les 247 présentes sur le territoire national (46,5%), le Poitou-Charentes présente une richesse biologique intéressante en Lépidoptères diurnes (ou Rhopalocères). Parmi celles-ci, une dizaine de papillons sont protégés et 44 sont reconnus comme déterminants en Poitou-Charentes. La présence d’espèces sensibles sur notre territoire a d’ailleurs justifié la préservation (sites CREN, Réserves naturelles volontaires…) de plusieurs espaces naturels remarquables.

Ces insectes sont considérés comme de très bons bio-indicateurs des milieux terrestres car, grâce à leur dynamique de populations et leur lien trophique avec les plantes (hôtes pour les chenilles), ils constituent une composante essentielle pour mesurer la fonctionnalité et l’évolution des milieux terrestres. La multitude des milieux terrestres, avec pas moins de 80 entités paysagères, et la situation de carrefour entre les domaines d’influences océaniques, méditerranéennes et continentales, place notre région dans une situation unique. L’étude des Lépidoptères peut permettre d’affiner cette approche car ce sont des espèces « bio-informatives » de l’habitat, voire de son état, qu’elles occupent.

Poitou-Charentes Nature souhaitait donc dans un premier temps (2008) établir un état initial des connaissances en Poitou-Charentes, avec ses partenaires, pour dès 2009 engager des prospections de terrain, en proposant des sessions de formation pour les bénévoles. Ceci permettra la réalisation d’une cartographie de la répartition de chaque espèce (avec notamment la publication d’un atlas), pour ultérieurement prendre en compte les Lépidoptères dans les espaces inventoriés (ZNIEFF…) et protégés au niveau de la région, établir une liste de sites d’intérêt majeur…
Pour cela, une méthodologie a été élaborée sous la coordination de Deux-Sèvres Nature Environnement, puis présentée et validée par le CSRPN.

À noter la naissance, au niveau régional, du bulletin de liaison régional pour les insectes et autres invertébrés, la Virgule, à télécharger en pdf : N°1 (oct 2008) ; N°2 (janv 2011) ; N°3 (mai 2012).

Vous y trouverez des informations détaillées sur l’entomofaune de notre région. Bonne lecture !
Cette action est menée :

Elle se déroule en partenariat avec l’OPIE Poitou-Charentes (Office pour l’Information Eco Entomologique) qui vient d’éditer un premier Cahier technique sur les Lépidoptères du Poitou-Charentes Vendée et leurs biotopes, le Conservatoire Régional d’Espaces Naturels de Poitou-Charentes, l’Observatoire Régional de l’Environnement, les associations Perennis, LPO et Obios ainsi que le site Papillons du Poitou-Charentes.

Vous êtes intéressé par cette action ? Profitez des formations organisées pour les bénévoles ! La première formation régionale, s’est tenue dans les environs de Chizé le samedi 6 juin 2009, en présence de plus de 50 participants. La deuxième s’est déroulée en Charente-Maritime le 8 mai 2010 en présence de plus de 90 bénévoles et chargés de missions ! la troisième formation régionale s’est tenue le 18 juin 2011 en Charente) d’autres formations départementales, sont organisées par chaque association, n’hésitez pas à prendre contact avec elles.

Pour transmettre vos observations :

Vous pouvez aussi télécharger un petit guide photo avec les papillons les plus communs sur le site de Deux-Sèvres Nature Environnement.

Les années 2014 et 2015 ont été consacrées à la rédaction et à l’édition d’un livre sur les Papillons du Poitou-Charentes.

Ce programme est soutenu par :



Inventaire des chauves souris en Poitou-Charentes

Inventaire des chauves souris en Poitou-Charentes

De 1995 à 2000, Poitou-Charentes Nature a engagé un programme régional de connaissance et protection des chauves-souris du Poitou-Charentes, avec l’aide de ses associations membres et de leurs bénévoles. Plusieurs objectifs conduisaient cette démarche :

  • Connaître la répartition des chauves-souris du Poitou-Charentes.
  • Éditer un atlas de répartition.
  • Former les naturalistes à la reconnaissance des espèces.
  • Proposer la protection des sites les plus importants et les plus riches.
  • Proposer au grand public de mieux connaître les chauves-souris dans leurs milieux afin de démystifier les peurs existantes.

La formation de naturalistes pour la reconnaissance des espèces, pour effectuer des captures au filet, la création d’un bulletin de liaison (Plecotus) faisant le point sur les prospections, évoquant des informations techniques ou scientifiques et les prospections aléatoires par les naturalistes bénévoles ainsi que le suivi des sites majeurs déjà connus ont permis d’aboutir à des résultats intéressants :

1/ Connaissance :

• Recueil de nombreuses données, avec 54 % des 434 quadrats (carrés de 7 x 10 km) que compte la région prospectés. 115 observateurs différents ont fourni des informations.

• Quatre nouvelles espèces recensées en Poitou-Charentes (Noctule de Leisler, Grande noctule, Pipistrelle de Nathusius, Petit murin).

• Suivi annuel des sites les plus importants (comptages d’hiver).

• Réalisation d’une étude sur les sites importants pour les chiroptères sur le fuseau du TGV Aquitaine.

• Participation d’une quarantaine de naturalistes aux formations.

2/ Conservation :

• Transmission au Conservatoire Régional d’Espaces Naturels et à la DIREN d’informations permettant la mise en place de mesures de gestion ou de protection :

  • fermeture de plusieurs cavités par le Conservatoire Régional d’Espaces Naturels avec des grilles ;
  • Arrêté Préfectoral de Protection de Biotope sur 3 sites : Pieds Grimauds (Sénillé – 86), Lourdines (Migné-Auxances – 86), grottes de l’Enfer (Saint Savinien – 17) ;
    ainsi que la désignation par l’État de 3 sites Natura 2000 spécifiques pour les chauves-souris : Rancogne (16), Sénillé (Pieds Grimauds), Melle (grottes de Loubeau – 79).
    • Protection ultérieure de plusieurs sites particuliers ou publics (églises) par les associations (aménagements, pose de bâches…).
    • Réponse à de nombreux appels téléphoniques de particuliers ayant des difficultés de cohabitation avec des chiroptères.

3/ Sensibilisation :

Poitou-Charentes Nature et ses associations ont activement participé lors des Nuits européennes de la chauve-souris, organisées chaque année, fin août, et ce depuis 1996 (1900 personnes sur 4 ans).

• Un dépliant 3 volets couleur a été édité à 15 000 exemplaires et est diffusé gratuitement (hors port). Il remplace la version noir et blanc publiée en 1999, épuisée.
Des fiches destinées à donner des conseils en cas de découverte de chauves-souris sont également disponibles pour les espèces de la région et les habitats dans lesquels on peut les trouver.

• Une brochure couleur « Chauves-souris : Sauve qui peut ou sauve qui veut ? » a été éditée avec l’Ifrée.

• Des stages de formations pour les professionnels (pompiers, agents de l’ONF…) ont eu pour objectif de sensibiliser ces techniciens.

• Un atlas préliminaire de répartition des chauves-souris du Poitou-Charentes est paru en mars 2000.

Un bulletin de liaison, Plecotus, paraît à intervalles irréguliers depuis 1996. Vous pouvez télécharger ci-après les derniers numéros.

N°10 (Décembre 2000) / N°11 (Avril 2001) / N°12 (Janvier 2002) / N°13 (Avril 2003) / N°14 (Juillet 2004) / N°15 (Juillet 2006) / N°16 (Janvier 2008)

Associations coordonnatrices de ce programme :

Charente Nature

Nature Environnement 17

Deux-Sèvres Nature Environnement

Vienne Nature

Partenaires :

Conservatoire Régional d’Espaces Naturels, Ligue pour la Protection des Oiseaux, Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Spéléo Club Poitevin et Groupe Régional de Spéléologie, Société Française d’Étude et de Protection des Mammifères (SFEPM), Direction Régionale de l’Environnement, CPIE Seuil du Poitou, Institut de formation et de recherche en éducation à l’environnement (Ifrée)

Partenaires financiers :
Union Européenne, Etat (DIREN Poitou-Charentes), Conseil Régional Poitou-Charentes, Fondation Nature et Découvertes

Pour signaler une colonie de reproduction ou d’hibernation, ou en cas de problème avec des
chauves-souris, s’adresser à :

Dépt 16 : Laurent PRECIGOUT, Charente Nature, tél. : 05 45 91 89 70

Dépt 17 : Philippe JOURDE, Ligue pour la Protection des Oiseaux, tél. : 05 46 82 12 63

Dépt 79 : Nicolas COTREL, Deux-Sèvres Nature Environnement, tél. : 05 49 73 37 36

Dépt 86 : Olivier PREVOST, Vienne Nature, tél. : 05 49 88 99 04.

Contact pour renseignements complémentaires (sur les modalités de déroulement de l’action) :

*Bruno FILLON, Poitou-Charentes Nature – 14 rue Jean Moulin – 86240 FONTAINE-LE-COMTE –
Tél. : 05 49 88 99 23 – courriel : pc.nature[at]laposte.net

*Olivier PREVOST, Vienne Nature – 14 rue Jean Moulin – 86240 FONTAINE-LE-COMTE –
Tél. : 05 49 88 99 04

Plus d’information sur les chauves-souris : Muséum d’histoire naturelle de Bourges

Inventaire des Mammifères du Poitou-Charentes

Inventaire des Mammifères du Poitou-Charentes

Une lacune importante dans l’étude de la faune vertébrée de notre région subsiste. Aucune synthèse n’a récemment fait le point de nos connaissances sur les mammifères qui peuplent le territoire régional. Il faut en effet remonter à l’Atlas des Mammifères sauvages de France, publié en 1984 par la SFEPM, pour avoir une vision globale de la répartition des espèces en Poitou-Charentes, mais bien imprécise et incomplète.
Pourtant, notre région, située au carrefour d’influences biogéographiques variées, présente des caractéristiques faunistiques d’un grand intérêt, et cela en dépit de la faible amplitude altitudinale qui caractérise son relief. Elle est par ailleurs le refuge de plusieurs espèces menacées en France ou en Europe.
Les mammifères n’échappent pas à ce schéma. Des espèces comme la Pachyure étrusque, le Mulot à gorge jaune, le Campagnol terrestre ou le Campagnol de Gerbe, se trouvent en Poitou-Charentes en limite de leur aire de répartition.
Notre région est de surcroît le refuge d’espèces dont les populations sont en forte régression. C’est le cas notamment de la Loutre et du Vison d’Europe mais aussi de plusieurs espèces de chauves-souris, le Grand Rhinolophe ou le Minioptère de Schreibers par exemple.

Depuis janvier 2001, et jusqu’en 2006, Poitou-Charentes Nature a donc engagé un programme régional de connaissance des Mammifères du Poitou-Charentes, avec l’aide de ses associations membres et de leurs bénévoles.

Plusieurs objectifs ont été fixés :
Établir un état initial des connaissances des Mammifères sauvages (y compris marins) en Poitou-Charentes et réaliser une banque de données naturalistes.
Former les naturalistes à la reconnaissance des espèces, ainsi qu’aux différentes méthodes d’identification : traces et indices, captures, analyse de pelotes de régurgitation.
Approfondir les connaissances et élaborer le statut patrimonial de chaque espèce, tout en réalisant une cartographie de la répartition de chacune d’entre-elles.
Prendre en compte les Mammifères dans les espaces inventoriés et protégés au niveau de la région.
Informer, sensibiliser le grand public, notamment par l’édition d’un ouvrage.

Celui-ci est paru fin juillet 2011. Au format 21 x 29,7 cm, avec 304 pages, plus d’une centaine d’illustrations, vous pouvez dès à présent le commander au prix de 24 €.

Ce projet s’inscrit dans la démarche nationale de connaissance des Mammifères initiée par la Société Française d’Étude et de Protection des Mammifères (SFEPM), en collaboration avec le Muséum National d’Histoire Naturelle et le Ministère de l’Écologie et du Développement Durable.

La formation de naturalistes pour la reconnaissance des espèces (sessions départementales et régionales), la saisie de toutes les observations sur la base de données naturalistes régionale (FNAT 2000), ainsi que des prospections orientées vers des espèces ou des secteurs peu connus à ce jour doivent permettre de couvrir l’ensemble de la région.

Par la suite, des actions de conservation seront engagées :
• Transmission au Conservatoire Régional d’Espaces Naturels et à la Direction Régionale de l’Environnement d’informations permettant la mise en place de mesures de gestion ou de protection, ou l’amélioration des connaissances sur des sites déjà connus pour leur richesse naturelle (Zones Naturelles d’Intérêt Écologique Floristique et Faunistique par exemple).
• Sensibilisation auprès des acteurs locaux (agriculteurs…).

Associations coordonnatrices de ce programme :
Charente Nature
Nature Environnement 17
Deux-Sèvres Nature Environnement
Vienne Nature.

Partenaires :
Société Française d’Étude et de Protection des Mammifères (SFEPM), Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS), Fédérations de chasse, Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles (FREDON), Conseil Supérieur de la Pêche (CSP), Centre d’Études Biologiques de Chizé – CEBC-CNRS, Muséum d’Histoire Naturelle de La Rochelle, Observatoire Régional de l’Environnement (Ifrée-ORE).

Partenaires financiers :

Union Européenne (fonds FEOGA pour les inventaires, Etat (Direction Régionale de l’Environnement de l’Aménagement et du Logement.), Conseil Régional Poitou-Charentes

  

Pour transmettre des données sur les Mammifères, chargez la fiche d’observation (version Fiche inventaire mammifères Word ou Fiche inventaire mammifères PDF) ou demandez la à :

Dépt. 16 : Laurent PRECIGOUT, Charente Nature, tél. : 05 45 91 89 70
Dépt. 17 : Maxime LEUCHTMANN, Nature Environnement 17, tél. : 05 46 41 39 04
Dépt. 79 : Nicolas COTREL, Deux-Sèvres Nature Environnement, tél. : 05 49 73 37 36
Dépt. 86 : Miguel GAILLEDRAT, Vienne Nature, tél. : 05 49 88 99 04.

Contact pour renseignements complémentaires (sur les modalités de déroulement de l’action) :
*Poitou-Charentes Nature – 14 rue Jean Moulin – 86240 FONTAINE-LE-COMTE –
Tél. : 05 49 88 99 23 –
courriel : contact[at]pcnature.fr
*Miguel GAILLEDRAT, Vienne Nature – 14 rue Jean Moulin – 86240 FONTAINE-LE-COMTE –
Tél. : 05 49 88 99 04 –
courriel : vienne.nature[at]wanadoo.fr

Hirondelles du Poitou et des Charentes

Hirondelles du Poitou et des Charentes

Le printemps revient et les hirondelles avec lui. De retour des pays d’Afrique subsaharienne, les hirondelles ont parcouru plus de 6 000 km pour revenir nicher dans notre pays. Mais depuis quelques années, elles sont de moins en moins nombreuses à revenir, en témoigne les chiffres obtenus lors de précédents programmes de suivi : jusqu’à -41% pour l’Hirondelle de fenêtre depuis 1989 (source MNHN 2009).
Modification des pratiques culturales, dérangements, destructions volontaires ou non des nids, tous ces facteurs jouent un rôle dans ce déclin.

Il semble donc nécessaire de mieux connaître ces espèces pour mieux les protéger et les prendre en compte dans les aménagements urbains. C’est pourquoi en 2012, la LPO sous l’égide de Poitou-Charentes Nature et aidée des associations locales de protection de la nature, lance une grande enquête de science participative sur les Hirondelles du Poitou et les Hirondelles des Charentes. Quatre associations prennent part à cette grande enquête : la LPO Charente-Maritime, Charente Nature, le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres et la LPO Vienne.

Lancée pour 2 années avec le soutien de la Région Poitou-Charentes et des fonds européens FEADER, cette enquête s’intéresse à 3 des 5 espèces nicheuses d’hirondelles de notre pays, à savoir : l’hirondelle de fenêtre, l’hirondelle rustique et l’hirondelle de rivage. Elle vise entre autres, la localisation du maximum de colonies occupées d’hirondelles de fenêtre de la région mais également le recensement de toutes les colonies d’hirondelles de fenêtre et d’hirondelles rustiques sur au moins cinq communes par an et par département. Effectués par des professionnels et des bénévoles, ces recensements sont menés de mai à août.

S’agissant d’une enquête de sciences participatives, toute personne ayant observé un nid occupé ou en abritant un sur son habitation peut ainsi participer en contactant son association locale.

Le but ultime de ce projet est de créer un réseau permanent d’observateurs capable d’alimenter les bases de données en ligne afin de pouvoir suivre l’évolution des populations d’hirondelles sur le long terme et en savoir ainsi plus sur leur état de santé.

Pour en savoir plus sur l’enquête :

Les sites de vos associations locales de protection de la nature :
Charente : http://www.faune-charente.org/
Charente-Maritime : http://www.faune-charente-maritime.org/
Deux-Sèvres : http://www.nature79.org/
Vienne : http://vienne.lpo.fr/

et un site dédié : www.enquete-hirondelles.fr

Contexte

Des oiseaux symboliques

Plus encore que le coucou, les hirondelles sont associées au retour de la belle saison. Depuis toujours, elles sont considérées comme des animaux utiles, élégants et familiers. Faciles à reconnaître, peu farouches, très démonstratives, migratrices, vivant près de l’homme, les hirondelles constituent un sujet d’enquête participative idéal auprès du grand public.

Le statut des hirondelles

Les hirondelles ont connu un dramatique déclin depuis le milieu du 20e siècle malgré leur statut de protection réglementaire. La tendance demeure préoccupante actuellement avec des tendances défavorables depuis 1989 : -41 % pour l’Hirondelle de fenêtre et -12 % pour l’Hirondelle rustique.
Afin de mieux connaître le statut présent des hirondelles, de sensibiliser le public à leur protection et, par là même à celle de la biodiversité, la LPO lance une grande action nationale sur ces oiseaux.
Le présent projet constitue la déclinaison régionale de cette action, dont l’objectif le plus ambitieux est de mieux faire comprendre au grand public les enjeux de la préservation de la biodiversité par le biais d’espèces dites « de proximité ».
Bien que le grand public soit de plus en plus sensible à la protection de la nature et de l’environnement, les structures naturalistes constatent depuis plusieurs années une augmentation des cas de destruction directe de nids isolés ou de colonies.
De bons indicateurs
Par leur biologie, les hirondelles constituent de bons indicateurs biologiques. La date de leur retour contribue à l’évaluation des modifications climatiques, l’état de santé des colonies révèle la disponibilité en plancton aérien et indirectement les secteurs les moins altérés par les pesticides et la pollution.
Les hirondelles en Poitou-Charentes
Cinq espèces d’hirondelles nichent en France mais seulement trois en Poitou-Charentes. Les Hirondelles rustiques et de fenêtres ne s’installent quasiment qu’en milieu bâti. L’hirondelle rustique est, comme son nom l’indique, une campagnarde. Elle construit généralement son nid dans les granges. L’hirondelle de fenêtre forme des colonies, parfois populeuses, sous les avancées de toiture dans les villes et des villages. L’hirondelle de rivage établit ses colonies dans les falaises meubles, souvent dans les fronts de taille d’anciennes sablières.

Objectifs opérationnels

  • Sensibiliser et informer le public sur la protection de la nature en lui proposant une action de science participative utile et valorisante, visant des espèces appartenant à la nature dite de « proximité ».
  • Mieux connaître la répartition et les effectifs des hirondelles et mettre en place un nouvel indicateur pour l’observatoire de la biodiversité du Poitou-Charentes via un réseau d’observateurs bénévoles permanents, les « hirondo-détectives ».
  • Sensibiliser et conseiller le public et les professionnels sur les moyens les plus adaptés pour résoudre d’éventuels problèmes de cohabitation avec les hirondelles.
  • Localiser les colonies et les noyaux de peuplement les plus importants et prévenir les destructions via un service conseil efficace.

Description des actions

  1. Lancer une vaste enquête participative, s’inscrivant dans une démarche nationale, reposant à la fois sur une puissante campagne de communication et la mise à disposition d’outils d’information interactifs (plateforme VisioNature).Une information ciblée visera le public scolaire par l’envoi de courriers à tous les établissements, voire de partenariats locaux avec les CDDP.
  2. Réaliser des inventaires de terrain ciblés concomitants, menés par des naturalistes, pour collecter une information standardisée, reproductive et pertinente sur des zones témoins. Cette enquête permettra par ailleurs d’évaluer la validité scientifique des résultats de l’enquête participative.
  3. Conseiller le public et les professionnels pour favoriser une cohabitation harmonieuse avec les hirondelles et prévenir les éventuels actes de destruction des colonies.
  4. Diffuser des résultats clairs, accessibles et précis permettant de sensibiliser le public aux questions relatives au climat (date de retour des hirondelles), aux pesticides (disparition du plancton aérien), aux dégradations des habitats (disparition des sites de reproduction favorables, des zones humides servant d’haltes migratoires, des habitats d’hivernage en Afrique) ; trois thématiques sur lesquelles la région Poitou-Charentes s’implique fortement ! Cette communication se fera notamment via le site de l’ORE, des structures associatives naturalistes et prendra la forme d’un document PDF téléchargeable (objectif de limitation de la consommation de papier).
  5. Constituer un réseau d’observateurs bénévoles (passionnés de nature, public sensibilisé, propriétaire de maison hébergeant des colonies…) dont la fonction sera d’alimenter le suivi interannuel des hirondelles du Poitou-Charentes, indicateur susceptible de contribuer à l’Observatoire Régional de la Biodiversité.

Pour en savoir plus sur l’enquête :

Les sites de vos associations locales de protection de la nature :
Charente : http://www.charente-nature.org/
Charente-Maritime : http://www.faune-charente-maritime.org/
Deux-Sèvres : http://www.nature79.org/
Vienne : http://vienne.lpo.fr/

Ce programme est soutenu par :

Chauves-souris arboricoles en Poitou-Charentes

Chauves-souris arboricoles en Poitou-Charentes

Bien que toutes les espèces bénéficient d’une protection réglementaire (Loi pour la protection de la Nature de 1976 et les Arrêtés ministériels de 1981, 2004 et 2007 qui en découlent, Conventions de Berne de 1979 et de Bonn de 1992 et Directive Européenne Habitats-Faune-Flore de 1992), une espèce sur trois est actuellement en régression à l’échelle européenne. Plusieurs facteurs participent à ce déclin, en particulier la perte de gîtes par destruction directe (abattage des arbres creux ou morts) et l’altération ou la dégradation de leurs territoires de chasse.


La forêt gérée qui sert à la production de bois représente aussi l’espace vital d’un cortège d’espèces spécialisées, dont les chauves-souris font partie, autant en ce qui concerne leurs gîtes que leurs territoires de chasse. De plus, nos paysages ayant subi de profondes modifications depuis une soixantaine d’années, la forêt est actuellement considérée comme une véritable « zone refuge » pour la plupart des espèces de Chiroptères (Arnett, 2003 ; Kunz et Fenton, 2003…).

Avec une faible superficie (14,7% de la surface totale contre environ 27% à l’échelon national), la forêt picto-charentaise n’a pas fait l’objet d’un programme d’étude spécifique et n’a pour l’instant été prospectée que de façon ponctuelle (captures et/ou détecteur).
Cependant, les données collectées ont permis de confirmer la présence de plusieurs espèces d’intérêt communautaires peu ou pas connues (Barbastelle, Murin de Bechstein), mais aussi la découverte de nouvelles espèces dont la biologie et l’écologie seraient à approfondir (Pipistrelles pygmée et de Nathusius, Grande Noctule, Murin d’Alcathoe).
Ainsi, malgré sa faible superficie, la région Poitou-Charentes présente néanmoins un potentiel d’accueil important pour toutes ces espèces. Grâce au fort enjeu biologique, certaines sont d’ailleurs reconnues par leur classement en Réserve Biologique Intégrale, Sites Natura 2000 et Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique.
C’est pourquoi il apparaît urgent à Poitou-Charentes Nature et à ses associations affiliées (Charente Nature, Nature Environnement 17, Ligue pour la Protection des Oiseaux, Deux-Sèvres Nature Environnement et Vienne Nature) d’approfondir les connaissances sur l’écologie et la biologie de ses espèces afin de sensibiliser les gestionnaires et/ou propriétaires de boisements en vue de proposer des mesures de gestion adaptées à la conservation des Chiroptères.

Ce projet, financé par la Région Poitou-Charentes, la DIREN Poitou-Charentes et l’Europe (fonds FEADER), a débuté en 2008 avec la mise en place d’une méthodologie d’inventaire, présentée au CSRPN (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel) et validée en décembre 2008.
Environ 1000 à 1500 ha. de forêts devraient être inventoriés par département et par an, en commençant par les forêts privées (en partenariat avec le CRPF et les syndicats des propriétaires forestiers privés).
Des points d’écoute au détecteur ultra-sonores seront réalisés dans chaque massif lors de trois passages : printemps, été et automne afin d’y évaluer l’activité chiroptérologique. Les secteurs possédant la plus forte valeur pour cette dernière feront l’objet de soirées de capture au filet en automne. Chaque membre des associations sus-nommées est détenteur d’un arrêté préfectoral à cette fin.

Ce projet doit se poursuivre sur le terrain durant trois ans.

Les premiers résultats de ce travail ont permis de recenser la Pipistrelle pygmée en Vienne suite à des enregistrements au détecteur à ultrasons.

Des gîtes artificiels ont été posés en Charente-Maritime et en Vienne en 2010, un suivi en 2011 et 2012 devra permettre de confirmer leur occupation par des espèces de chauves-souris forestières.

Contacts :

  • pour la Charente, Matthieu DORFIAC – tél : 05 45 91 89 70
  • pour la Charente-Maritime, Naïs AUBOUIN – tél : 05 46 41 39 04
  • pour les Deux-Sèvres (coordination régionale), Alexandre LANGLAIS – tél : 05 49 73 37 36
  • pour la Vienne, Alice CHERON – tél : 05 49 88 99 04
  • LPO, Virginie BARRET – tél : 05 46 82 15 89

Ce programme est réalisé en partenariat avec le Centre Régional de la Propriété Forestière (CRPF)

ce programme est soutenu par :

  
Conservation du Busard cendré en Poitou-Charentes

Conservation du Busard cendré en Poitou-Charentes

2008 – 2011

 

Les Busards, et en particulier le Busard cendré, sont des rapaces emblématiques de notre région. Autrefois cantonné aux landes et marais, une part importante de la population de Busard cendré installe aujourd’hui son nid dans les milieux cultivés, essentiellement les céréales à paille et les cultures fourragères, milieux de substitution de ses anciens biotopes. Les jeunes n‘étant jamais volants lors des fenaisons et rarement volants lors des moissons, ce nouvel habitat de nidification met en danger l’avenir de ce rapace migrateur.

Résultats des marquages de Busards cendrés en Poitou-Charentes.

Le contexte

Malgré la sauvegarde annuelle de centaines de nichées, les populations de Busards cendrés connaissent un déclin généralisé. La France, qui, avec la péninsule ibérique abrite plus de la moitié de la population ouest-européenne, détient une responsabilité importante pour la conservation de l’espèce. La protection du busard cendré, comme celle du Busard St-Martin, demande une implication particulièrement lourde des bénévoles pour repérer et protéger les jeunes menacés par les moissons.

L’avenir de ces espèces à long terme passe donc par une connaissance plus fine des mécanismes d’échanges de populations. Pour mieux connaître la dynamique des populations de busards et améliorer en conséquence nos actions de protection, un programme de marquage alaire des juvéniles de Busard cendré a été lancé en 2007 et doit se poursuivre sur plusieurs années.

Mieux connaître pour protéger efficacement

Le fonctionnement démographique du Busard cendré et les relations entre les différents noyaux de populations sont encore très mal connus. L’objectif premier de ce programme de marquage alaire, porté jusqu’à maintenant par un groupe de bénévoles et le CNRS de Chizé, est donc de caractériser les mécanismes de dispersion des jeunes. Les résultats permettront de mieux appréhender les déterminants de la dispersion (vigueur des oiseaux, sexe, rang dans la nichée…) ainsi que les mouvements (populations puits et populations sources, relations entre populations de milieux céréaliers et populations en milieu naturel…).
Des données sur l’hivernage des oiseaux sont également attendues, en complément des suivis par Balise Argos effectués en Hollande et en Espagne. Pour rendre possible le traitement statistique, il est primordial de recueillir un maximum de données. Le programme prévoit donc de marquer 5000 poussins sur deux saisons.

Un investissement bénévole conséquent

En 2007, des bagueurs ont été formés spécialement pour ces campagnes et ont marqué plus de 1500 poussins sur quelques sites pilotes déjà suivis actuellement. En 2008, année prévue de pic de pullulation des campagnols, il a été décidé de marquer 3000 poussins. Les zones habituellement peu suivies en milieu naturel ont été prospectées pour couvrir l’ensemble des conditions écologiques et permettre d’appréhender les échanges entre les différents milieux.

Pour assurer la réussite de ce projet, c’est une mobilisation sans précédent qui est demandée aux protecteurs. Les enjeux en terme de conservation justifient largement ce surplus temporaire d’activité. Les résultats attendus permettront également de définir de nouveaux modes d’actions. Le partenariat entre les naturalistes et scientifiques, déjà mis en œuvre pour l’enquête Rapaces, est également un intérêt majeur de cette campagne ; pour les Busards cendrés dans un premier temps, mais également à plus long terme pour de nombreuses espèces dépendantes des actions de protection.

Le site web http://www.busards.com, géré par des bénévoles, présente très concrètement les objectifs et les modalités de mise en œuvre de ce programme de marquage. Il sera le point de rendez-vous pour tous les acteurs investis dans ce projet durant les années à venir.

Un contexte régional particulier

La région Poitou-Charentes accueille la plus importante population française de Busard cendré. C’est une espèce en déclin à l’échelle nationale, qui abrite pourtant plus du tiers des effectifs ouest-européens. En Poitou-Charentes, plus de 90 % des effectifs nichent en milieu céréalier et sont soumis à une forte mortalité au moment des moissons ou des fauches. De ce fait, les Busards cendrés font l’objet d’un effort de conservation sans équivalent dans le monde animal en Europe (100 à 400 nids/an en Poitou-Charentes – 600 à 1000 nids/an en France).
Les clés de la conservation de l’espèce dans notre région reposent sur deux éléments parallèles : les échanges entre population et la gestion des milieux.
En effet la dispersion des juvéniles reste inconnue à grande échelle. Cette information est cependant cruciale pour la conservation de l’espèce. Elle devrait permettre de répondre à des questions aussi fondamentales que :
Quels sont les échanges au sein de la région ? La région Poitou-Charentes exporte-elle ou importe-t-elle des busards dans le reste de la France voire dans l’Europe ? Quelle pourrait être la méthode la plus efficace de protection des nids de Busards au regard des moyens disponibles ? Avec quelle périodicité protéger les nichées (tous les ans ou seulement lors des années pics de campagnols) et dans quels secteurs de notre région doit on concentrer nos efforts (partout, ZPS, milieux naturels) ?

C’est pourquoi un vaste programme de protection et de marquage des juvéniles de Busard cendré a été mis en place en 2008 à travers l’Europe. L’effort de recherche et de protection des nids doit être au moins doublé par rapport aux suivis habituels en région Poitou-Charentes, ce qui placera sa contribution au 1er rang en Europe. De nouveaux sites de surveillance sont donc proposés en Poitou-Charentes.
Cette action devrait conduire à protéger plus de 900 jeunes Busards cendrés en Poitou-Charentes et à découvrir précisément l’intérêt de nouveaux secteurs pour cette espèce.
Le contrôle des marques se fera tous les ans sur les sites de marquage, et à travers l’Europe et l’Afrique, avec une attention particulière pour les années 2010 et 2011, qui devraient voir nicher significativement le maximum des jeunes marqués. La phase de contrôle des marques s’étale principalement sur les 5 ans suivant le marquage. Les résultats principaux du programme seront publiés à la fin de cette période.
Les données seront analysées par le CNRS de Chizé et les coordinateurs nationaux du programme.

Un programme régional coordonné par Poitou-Charentes Nature

Sous l’impulsion du Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres, Poitou-Charentes Nature a engagé en 2008 avec ses associations membres Charente Nature, la LPO Charente-Maritime et la LPO Vienne, grâce à l’aide de ses partenaires financiers (Conseil Régional Poitou-Charentes, fonds européens FEDER et DIREN Poitou-Charentes) et techniques (CEBC-CNRS de Chizé) un programme ambitieux de baguage.

Ce programme est soutenu par :