Plaquette et fiches « Connaître et protéger les chauves-souris en Poitou-Charentes »

Plaquette et fiches « Connaître et protéger les chauves-souris en Poitou-Charentes »

Afin d’en savoir plus sur les chauves-souris, Poitou-Charentes Nature a réédité le dépliant 3 volets couleur « Connaître et protéger les chauves-souris en Poitou-Charentes« . Cette réédition s’accompagne maintenant d’un ensemble de fiches rédigées par Charente Nature, Nature Environnement 17, la LPO, Vienne Nature, sous la coordination de Deux-Sèvres Nature Environnement et qui présentent les espèces ou groupes d’espèces de la région Poitou-Charentes ainsi que leurs milieux de prédilections (naturels ou bâtis).

10 fiches espèces :

5 fiches milieux :

Nous remercions nos partenaires sans qui cette plaquette et ces fiches n’auraient pas pu être éditées.

    
Exposition Chauves-souris arboricoles

Exposition Chauves-souris arboricoles

L’exposition « Chauves-souris arboricoles » a été réalisée dans le cadre d’un programme d’étude et de protection en Poitou-Charentes (pour en savoir plus). Elle est mise gratuitement à disposition par Poitou-Charentes Nature.

Elle est constituée de 5 panneaux « totem » indépendants de 85 cm x 2 m de haut en couleur :

  • Les chauves-souris arboricoles
  • Les chauves-souris de nos forêts
  • Les gîtes utilisés
  • Mieux connaître pour mieux protéger
  • Quelques conseils pour les favoriser

Modalités d’emprunt

Prendre contact avec Fabrice Micheau au 05 49 88 99 23 ou à comptabilite[at]pcnature.fr

Listes rouges du Poitou-Charentes  : présentation du programme

Listes rouges du Poitou-Charentes : présentation du programme

Le Poitou-Charentes présente une importante richesse biologique liée à sa position climatique et à la diversité des substrats géologiques et des milieux, depuis les habitats de la frange littorale jusqu’aux massifs forestiers de la Vienne en passant par les plaines et coteaux calcaires charentais, les bois thermophiles, les landes et marais acides du sud de la Charente et de la Charente-Maritime ou le bocage des Deux-Sèvres.
Cette richesse est fortement menacée et sa conservation globale n’est pas assurée à long terme. Pourtant, la préservation de la biodiversité est un enjeu majeur, intégré dans les politiques publiques.

Les listes rouges des espèces menacées sont un outil de connaissance indispensable permettant de hiérarchiser les espèces selon leur risque d’extinction, de surveiller l’évolution de la situation des espèces, d’informer et sensibiliser sur le type et le niveau de menaces pesant sur la biodiversité, de fournir une base cohérente pour orienter les politiques publiques et de proposer des orientations de gestion des espèces les plus gravement menacées et de leurs habitats.

Les associations naturalistes affiliées à Poitou-Charentes Nature ou partenaires ont mis en œuvre, entre 2015 et 2019, la déclinaison de 8 listes rouges à l’échelle du Poitou-Charentes. Ce programme, coordonné administrativement par Poitou-Charentes Nature avec une maîtrise d’oeuvre technique confiée à la LPO France, a pour objet l’évaluation de la plupart des groupes faunistiques de ce territoire, aussi bien vertébrés (Oiseaux, Mammifères, Reptiles, Amphibiens), qu’invertébrés (Odonates, Rhopalocères, Cigales…), ainsi que celle de la Fonge (champignons).

Chacune de ces listes rouges est rédigée selon la méthodologie proposée par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), sur la base des lots de données mis à disposition par les structures naturalistes œuvrant sur le territoire et en s’appuyant sur les connaissances et l’appui scientifique d’un comité d’experts locaux, régionaux et nationaux. Elles expliquent à tout public la démarche de classement, les enjeux de conservation pour chaque groupe, fait un focus sur les certaines espèces, et présente finalement les résultats de ces travaux scientifiques.

  • Le programme régional sur les Listes rouges du Poitou-Charentes voit son premier volet labellisé par l’UICN : la Liste rouge des Amphibiens et Reptiles du Poitou-Charentes vient en effet d’être validée.
    Coordonnées techniquement par Nature Environnement 17 et Deux-Sèvres Nature Environnement, avec l’appui des associations du réseau PCN (Vienne Nature, Charente Nature et LPO), ces deux listes seront bientôt complétées par celles sur les autres groupes : lépidoptères, oiseaux, orthoptères, etc.
  • Après les Amphibiens et les Reptiles, ce sont les Mammifères qui sont à l’honneur avec la mise en page et la publication de cette deuxième liste rouge, validée comme les précédentes par le CSRPN après approbation de la démarche par l’UICN : La Liste rouge des Mammifères du Poitou-Charentes.
    C’est Vienne Nature qui a coordonné cette nouvelle liste élaborée en partenariat avec la LPO, Charente Nature, Nature Environnement 17 et Deux-Sèvres Nature Environnement.
  • Coordonnée conjointement par Nature Environnement 17 et Vienne Nature, avec l’appui des associations du réseau PCN (Deux-Sèvres Nature Environnement, Charente Nature et la LPO), la Liste rouge des Cigales, Ascalaphes, Mantes et Phasme du Poitou-Charentes est publiée.
  • Coordonnée par la LPO, avec l’appui du Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres et Charente Nature, la quatrième Liste rouge, la Liste rouge des Oiseaux du Poitou-Charentes est désormais consultable.
  • Cinquième Liste à être publiée, vous pouvez télécharger la Liste rouge des Odonates du Poitou-Charentes, coordonnée par Charente Nature, avec l’appui de la LPO, DSNE, VN, NE 17 et GEREPI.
  • La Liste rouge des Rhopalocères du Poitou-Charentes, coordonnée par DSNE, avec l’appui de VN, CN, NE17, GEREPI, MHN de la Rochelle est publiée.
  • La 7ème Liste rouge des Orthoptères du Poitou-Charentes, coordonnée par NE17, avec l’appui de la LPO, VN, CN et DSNE, vient de paraître.
  • Dernier volet des listes rouges, la Liste rouge des Champignons du Poitou-Charentes est disponible. Elle a été coordonnée par GEREPI, en collaboration avec la Société Mycologique du Poitou, la Société Mycologique du Massif d’Argenson, Charente Nature et la LPO.
  • Les Listes rouges du Poitou-Charentes, constituent une compilation de 8 listes rouges présentées précédemment. La méthodologie utilisée pour élaborer ces listes, ainsi qu’une synthèse chiffrés des espèces menacées sur le Poitou-Charentes sont présentées.

L’ensemble de ce programme est soutenu financièrement par :
− La Région Nouvelle-Aquitaine
− La Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) Nouvelle-Aquitaine
− L’Union Européenne (fonds FEDER)

 

 

 
Chouettes et Hiboux du Poitou-Charentes

Chouettes et Hiboux du Poitou-Charentes

Les rapaces nocturnes constituent un bon indicateur de la diversité des paysages de Poitou-Charentes de par leur régime alimentaire et leur site de nidification. La contribution de ces taxons à l’observatoire régional de la biodiversité constitue une nouvelle brique apportée à celui-ci. Les rapaces nocturnes, associés au mystère de la nuit, sont aujourd’hui appréciés du grand public. Des actions de protection à l’échelle locale associées à un programme pédagogique permettront de contribuer à la conservation des chouettes et hiboux de notre région par l’implication et la sensibilisation d’un large public.

Toutes les associations ornithologiques de Poitou-Charentes ont à leur échelle départementale, des inventaires, des actions de communication, des actions pédagogiques, des actions de protection sur l’une ou plusieurs de ces espèces nocturnes. Cette action régionale, coordonnée par le Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres sous l’égide de Poitou-Charentes Nature, permettra alors d’harmoniser, de valoriser et d’approfondir ces acquis dans une dimension régionale participative en faveur des rapaces nocturnes.

Objectifs

Programme sur 3 années, dans 3 départements en 2013 : Charente-Maritime (LPO Charente-Maritime), Deux-Sèvres (GODS), Vienne (LPO Vienne). La Charente (Charente Nature) a intégré le programme en 2014.

  • Observatoire régional :
    Mise en place d’un observatoire à l’échelle régionale des rapaces nocturnes sur la base du protocole national, intégrant l’observatoire de la biodiversité régionale pour 2013, 2014 et 2015.
  • Programme de protection :
    Programme intercommunal de protection des rapaces nocturnes regroupant environ 10 communes par département pour 2014 et 2015.
  • Programme pédagogique :
    Programme intercommunal pédagogique associé au programme de protection sur les rapaces nocturnes regroupant environ 10 communes par département pour 2014 et 2015.
Projet réalisé avec le financement de :

 

Gallaselle, faune et habitats aquatiques souterrains en Poitou-Charentes

Gallaselle, faune et habitats aquatiques souterrains en Poitou-Charentes

2013 – 2015

Initialement centré sur la Gallaselle (petit crustacé endémique du grand centre-ouest de la France), ce programme a ensuite visé à dresser un premier inventaire systématique de la faune aquatique souterraine à l’échelle du Poitou-Charentes (nappes phréatiques, rivières souterraines, sous-écoulement des cours d’eau, etc.).

Le contexte

La Gallaselle (crustacé isopode, Asellidae) présente un intérêt scientifique et patrimonial de tout premier plan (classée « Vulnérable » sur la Liste rouge nationale UICN/MNHN). Elle a été découverte dans la rivière souterraine de Bataillé (commune de Gournay-Loizé, Deux-Sèvres) au milieu des années 1950.
Depuis cette date, des collectes ponctuelles (menées par des universitaires et biospéologues de passage) ont permis de la retrouver dans les départements de la Charente-Maritime et de l’Indre, tout en révélant une aire de distribution restreinte au grand centre-ouest de la France, et une proximité phylogénétique forte avec des espèces nord-américaines !

De par son endémicité (on ne la trouve donc qu’ici et nulle part ailleurs dans le monde), la région Poitou-Charentes a un devoir d’action et de protection fortes envers cette espèce (déclinaison régionale de la Stratégie nationale de Création d’Aires Protégées du 24/06/2010).
Or, pour protéger cette espèce de manière raisonnée et durable, il convient de mieux connaître l’abondance et la répartition de ses populations, de préciser ses exigences écologiques, et de caractériser ses milieux de vie préférentiels. C’est donc l’ensemble du cortège faunistique associé et la qualité des eaux souterraines qu’il convient de prendre en compte pour mener à bien ce projet (cf. Directives du collectif d’experts réunis à l’initiative de Poitou-Charentes Nature, lors du Séminaire national Gallaselle, qui s’est tenu à Poitiers, en septembre 2012).

Actes du séminaire national Gallaselle – lien pdf

Les objectifs opérationnels

Premier volet (juillet 2013 – août 2014) :

  • recensement cartographique des habitats potentiels à Gallaselle(s) et sélection des points d’échantillonnage ;
  • prospection et échantillonnage sélectif, avec priorité en phase 1 aux départements Vienne et Deux-Sèvres ;
  • examens et analyses en interne des échantillons collectés (eau + faune).

Second volet (septembre 2014 – juin 2015) :

  • extension de la zone d’échantillonnage aux départements Charente et Charente-Maritime (y compris îles atlantiques) ;
  • envoi de spécimens auprès de spécialistes français et/ou européens pour complément de détermination taxonomique (voire identification et description d’espèces nouvelles) ;
  • envoi de prélèvements d’eau auprès de laboratoires agrées pour analyses complémentaires et recherches spécifiques de polluants ;
  • réalisation d’une base de données cartographique de la stygofaune du Poitou-Charentes, avec prise en compte et intégration des données existantes aux niveaux régional et national ;
  • développement d’un indice biologique de qualité des eaux souterraines basé sur les analyses d’eau effectuées et l’abondance relative de quelques espèces bio-indicatrices sentinelles (« IBGN souterrain ») ;
  • diffusion et restitution des résultats via des publications scientifiques (en lien avec les universités de Poitiers et Lyon1), des communiqués au réseau associatif régional (ORE, APBG, IFRÉE, GRAINE) et des interventions thématiques auprès des autres médias locaux à disposition (web, presse, TV et radios régionales).

Parce qu’il nécessite des moyens logistiques importants (accès aux sites, échantillonnage) et des connaissances très particulières (hydrogéologie, hydrobiologie souterraine), pas moins de 20 partenaires scientifiques et techniques sont mobilisés pour mener à bien ce projet (communauté spéléologique régionale, APNE, SAGE(S), BRGM, universités de Poitiers et Lyon1, etc.).

Sur financement DREAL exclusif à l’origine, ce programme est désormais aussi soutenu par la Fondation LISEA Biodiversité et l’Agence de l’Eau Adour-Garonne, ainsi que par la Région Poitou-Charentes.

Alyte

Alyte


Écoute en ligne du chant de l’Alyte.
Merci à Bufo Alsace pour la mise à disposition de cet enregistrement.

L’Alyte accoucheur (Alytes obstetricans) est un petit amphibien dont la longueur du corps ne dépasse pas 5 centimètres. Bien que présent notamment dans des habitats anthropiques, l’Alyte accoucheur passe souvent inaperçu et les contacts que l’on peut avoir avec l’espèce sont essentiellement sonores. L’Alyte chante de février à l’automne avec des émissions caractéristiques, réalisées par les mâles, s’apparentant à une note brève et flûtée. Emis essentiellement de nuit, le chant peut évoquer celui du Hibou petit duc, un petit rapace nocturne présent dans les zones les plus méridionales du Poitou-Charentes avec lequel il peut être confondu.

Mâle adulte d’Alyte accoucheur

L’Alyte vit près des points d’eau (mares, fontaines, lavoirs, sources, petits ruisseaux) et affectionne des habitats variés et ensoleillés dans lesquels il peut trouver refuge : talus, murets, jardins, tas de bois et/ou de pierre, prairies… L’essentiel des populations connues en Poitou-Charentes se situe aujourd’hui en ville et/ou à proximité des villages.

Têtard d’Alyte accoucheur

Le comblement de gravières, l’utilisation de produits chimiques en milieu urbain, la raréfaction des refuges et des sites de pontes, l’enfrichement de coteaux présentant des populations sont autant de menaces qui pèsent sur l’Alyte accoucheur.

Site favorable à l’Alyte accoucheur

De par ses mœurs, sa proximité à l’homme, son statut de conservation, sa discrétion, il parait important de mener un programme sur l’Alyte accoucheur, espèce déjà entendue de tous mais ignorée et méconnue. La diffusion des connaissances et la sensibilisation doivent permettre à cette espèce de conserver des milieux de vie, notamment chez les particuliers.

Ce programme bénéficie du soutien financier de :
             
Refuges pour les chauves-souris

Refuges pour les chauves-souris

La région Poitou-Charentes accueille aujourd’hui 26 espèces de Chauves-souris sur 34 connues en France.

Ces espèces, toutes quasi-exclusivement insectivores, connaissent un déclin plus ou moins préoccupant, causé par de multiples facteurs qui ont entraîné la dégradation et la raréfaction de leurs habitats de chasse et des gîtes d’hibernation et de reproduction.

Parmi ces espèces, la région porte une responsabilité particulière quant à la conservation de plusieurs d’entre elles à l’échelle nationale (SFEPM, 2014) :

  • Le Grand rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum) dont elle accueille environ 10 % de la population française en hiver, ce qui la classe au 4 ème rang national (environ 7 000 individus), alors qu’environ 2 200 individus sont connus en période de parturition (10 ème rang national) ;
  • Le Rhinolophe euryale (Rhinolophus euryale) dont elle accueille la 3 ème population en période de parturition (environ 2 000 individus) ;
  • Le Murin à oreilles échancrées (Myotis emarginatus) dont elle accueille la 4 ème population hibernante avec environ 4 100 individus ;
  • Le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii) dont elle accueille la 7 ème population hibernante (environ 10 000 individus). Pour cette espèce méridionale en limite nord de son aire de répartition, près de 4 000 individus se reproduisent dans quelques cavités de Charente et Charente-Maritime.
  • La Barbastelle d’Europe (Barbastella barbastellus) dont un site a accueilli il y a quelques années près de 600 individus en hiver, représentant ainsi un des 3 plus importants sites français pour l’hibernation de l’espèce.

Sur ces 26 espèces, plus de la moitié sont dites « anthropophiles ». Leur présence, et par extension leur préservation, sont aujourd’hui étroitement déterminées par les actions de l’homme à leur encontre. Ces espèces vont ainsi trouver refuge, pour tout ou partie de leur cycle biologique, dans les bâtiments publics ou privés et dans les ouvrages d’art (greniers, granges, combles, clochers d’église, caves, ponts, etc.).

Les nouvelles techniques de restauration du bâti et des ouvrages d’art, les produits de traitement des charpentes, l’accueil et la mise en valeur des bâtiments publics, sont autant de menaces qui pèsent aujourd’hui sur ces espèces dans notre région.

Les connaissances quant à la répartition de ces espèces « anthropophiles » restent hétérogènes et très incomplètes dans la région, particulièrement en ce qui concerne les colonies de parturition (= mise-bas).

Ces importantes lacunes en matière de connaissance sont principalement dues aux difficultés de prospection du bâti public et privé (autorisation, accès, etc.), du temps nécessaire pour de telles prospections et du faible taux de retour d’information (manque de sensibilisation, d’information, de communication, etc.).

C’est en partant de ce constat que Deux-Sèvres Nature Environnement a initié en 2005 une étude portant sur l’amélioration des connaissances et la préservation des chauves-souris dans le bâti public en Deux-Sèvres, financée par le Conseil Régional et la DREAL. À ce jour, 32 communes sont signataires d’une charte élaborée par DSNE, le Conseil Général, le CAUE et l’association des Maires des Deux-Sèvres, prévoyant la prise en compte des chauves-souris dans les actions de restauration du patrimoine bâti et des ouvrages d’art.

Ce programme est lié à « Radiopistage (Charente, Charente-Maritime) »

C’est fort de la réussite de cette opération et pour palier aux lacunes régionales en matière de connaissance et de protection des chauves-souris anthropophiles que ce projet voit le jour.