Grimpereau des jardins

Exclusivement arboricole, présence d’arbres, même sous forme de bosquets isolés, ripisylves, parcs en milieu urbain, les vergers. les sous bois touffus le rebutent. Préférence pour les vieux arbres aux écorces très crevassées ou rugueuses. L’emplacement du nid est l’espace laissé par le décollement d’une écorce de feuillu, derrière un volet ou une pancarte. Situé ente 2 et 5 m en général.

Les couples se forment dans la seconde moitié de l’hiver, chant plus intense de janvier à juin. Dès fin mars, le site de nidification est choisi, la femelle commence à bâtir, sur une période pouvant aller jusqu’à trois semaines, de fin février à fin mars.

Pas de parades à proprement parler, mais des poursuites sans fin entre partenaires ou comportements territoriaux. Ils tournent en
spirale le long des arbres. Chant du mâle dès la mi-janvier, lançant à tue-tête son “ tituti-roïti” derrière la femelle. Semblable à un
morceau d’écorce, presque invisible, partant de la base de l’arbre, il progresse en spirale autour du fût. Il lui arrive parfois de descendre obliquement, la tête en bas. Vol rappelant celui de la Mésange noire.

Observation des vieux arbres et détection du chant.

Assez susceptible, peut abandonner son nid ou ses jeunes s’il est dérangé.

Ponte de mi-avril à début mai, 4/5 œufs, incubation de 14 à 15 jours,. Possibilité d’une 2ème ponte, réalisée dans un autre nid en juin ou début juillet.

Nourrissage des jeunes de 17 à 18 jours, de début mai à mi-juin, à l’âge de 15 ou 16 jours, les jeunes sortent du nid en grimpant pour la 1ère fois de leur vie.

Didier WOLF, Charente Nature

Loriot d’Europe

Nid installé dans un arbre (entre 5 et 20m de hauteur) dans des
boisements de feuillus (chênaies, ripisylves, grandes peupleraies…) avec une préférence pour les boisements proches de zones humides. Souvent sur une fourche à l’extrémité d’une branche horizontale, assez loin du tronc. Construit par la femelle, le nid est une sorte de nacelle (ou hamac) accrochée par les bords et garnie de matériaux divers (laine, crins, brins de paille, ficelle…).

De début mai à début juillet. Le Loriot arrive lorsque les feuilles des arbres sont sorties : fin avril ou début mai.

Pas de confusions possibles mais se méfier des imitations de chants par les étourneaux, qui peuvent d’ailleurs faire penser à une arrivée précoce en mars ou début avril.

Contacts sonores (chants) en début de formation des couples où l’activité des adultes est relativement “ bruyante ” : il s’agit d’un son caractéristique qui peut se traduire par “ didelio…didlio ” sous la forme d’un sifflement. Le cri est lui bref, nasillard et assez fort.

En début de journée, en mai de préférence. Identification aux chants. Transects et affûts possibles.

Pas de sensibilité particulière.

Ponte de 3 à 4 œufs à partir de la fin mai ; en principe une seule ponte annuelle. L’incubation dure une quinzaine de jours.

Les jeunes restent au nid entre 15 et 17 jours avant de s’envoler. En juillet, on peut observer des groupes familiaux qui vagabondent avant d’entreprendre la migration. Migrations nocturnes et solitaires.

Pierre GRILLET, GODS

Moineau friquet

Espèce cavernicole et anthropophile. Nids groupés en colonies
lâches, dans un trou d’arbre, ou de mur ou même dans des nichoirs ou des cavités d’hirondelles de rivage…A rechercher début mai à proximité des vieux vergers, des haies, des campagnes cultivées avec arbres dispersés, des bosquets, des parcs et jardins des villes et villages (comportant de vieux bâtiments)…

De fin avril début mai à août. Dès la fin de l’été, les Friquets se
regroupent en bandes ( 200 ind.) et quittent les sites de nidification pour rechercher de la nourriture en campagne (céréales sur pieds, terrains en friches, cultures maraîchères…).

Sexes semblables. Confusion possible avec le Moineau domestique (voix et apparence). Cri « tsouvitt » typique un peu nasillard. En vol souvent « tett-ett-ett ». Chant : série rapide de « tsvit » avec des variantes.

Entrée dans les cavités, chants, transport de matériaux pour le nid et de nourriture.

Repérage surtout à l’écoute et affût à proximité des cavités
favorables (l’oiseau se montre assez facilement), toute la journée.

Espèce peu farouche mais hésite à regagner son nid si elle est
dérangée.

11 à 14 jours. 2 à 7 œufs ; éclosion vers mi-mai. Productivité
annuelle de 5,8 jeunes/couple mais en contrepartie, forte mortalité des adultes (52 % /an). En général de 2 couvées (jusqu’à 4).

Sortie des jeunes de la cavité à 15-20 jours ; ils sont encore nourris par les parents une dizaine de jours. Leur éducation ne dure pas longtemps car les adultes aménagent un nouveau nid et la seconde ponte suit de très près l’envol de la nichée.

Sandrine BRACCO et Cyril GOULEVANT, LPO Charente-Maritime

Bouvreuil pivoine

A rechercher dans les zones de boisements feuillus, résineux et
mixtes. A besoin de sous-bois plutôt denses. Occupe aussi les
bosquets, vergers avec grosses haies et les taillis. Fait son nid, une plate-forme concave à l’aspect lâche, le plus souvent dans la partie basse et touffue d’un conifère.

Observable toute l’année car en grande majorité sédentaire. Les jeunes mâles sont actifs tôt et les couples déjà établis (il semble qu’ils restent unis plusieurs années) se cantonnent dès la fin mars. La période de reproduction s’étale d’avril à mi-juillet.

Chant assez irrégulier, lent et haché mélangeant les sons flûtés et graves du cri “ diuh ” ou “ pyu ” à des sons étouffés et grinçants. Transports de matériaux et de nourriture (surtout le mâle). La
présence d’une petite famille, couple et quelques jeunes, en été, est un bon indice car l’erratisme lié à la recherche de nourriture ne
commence qu’en septembre.

Pas vraiment farouche mais très discret en période de reproduction et l’été. En outre, le comportement est toujours très calme ; ce
manque d’agitation n’aide pas à le repérer. Patience et attention sont donc de mise.

Couvés par la femelle, les 4 ou 5 œufs éclosent au bout de 13 à 14 jours. Les secondes couvées sont très fréquentes (juillet).

Les jeunes quittent le nid à l’âge de 16 à 18 jours fin mai, début juin. Ils sont émancipés au bout d’une dizaine de jours. Leur aspect
durant l’été, avant la mue, est assez différent de celui des adultes : sans calotte noire ni teinte rouge mais avec le croupion blanc et la barre alaire claire bien visible. Parents et jeunes restent ensemble jusqu’en hiver.

Eric PRUD’HOMME, Charente Nature

Bruant jaune

Prairies, pâturages et cultures entrecoupées de haies et de buissons. Nid de brindilles, d’herbes sèches et de mousse, garni d’herbes fines et de crins. Le nid est caché au sol parmi les herbes ou posé dans un buisson ou un arbuste, en général à moins de 50 cm du sol.

Les premiers chants sont émis en février après dispersion des bandes hivernales. Ponte de mi-avril à mi-août.

Confusion possible avec le Bruant zizi ; mâle : tête jaune vif rayée d’olive dessus et sur les côtés, dessous jaune vif, teinté de roux à la poitrine et aux flancs, croupion roux vif, queue brun noir bordée de blanc sur les côtés. Femelle moins jaune et plus fortement rayée à la tête et dessous.

Chants des mâles, transport de matériaux et de nourriture pour la nichée. Le Bruant jaune est connu pour son chant monotone et
mélancolique, constitué de phrases courtes, stéréotypées, de plus en plus aiguës, avec un final appuyé “ tsi-tsi-tsi-tsi-tsi-duuh ”. Son chant est entendu dès février.

Écoute, affût, l’oiseau est assez difficile à observer lorsque la
végétation est dense.

Espèce discrète et farouche en période de reproduction.

Deux à trois pontes par an, incubées par la femelle seule pendant 11 à 14 jours.

Sortie des jeunes au bout de 9 à 14 jours, s’envolent 2 jours plus tard, il est donc aisé de les observer durant cette période.

Matthieu DORFIAC, Charente Nature

Bruant zizi

Terrains ensoleillés et secs à végétation clairsemée, parsemés
d’arbres et de buissons. Haies, vergers, friches buissonnantes. Nid de brindilles, d’herbes sèches et de mousse, garni d’herbes fines et de crins. Bien caché au cœur d’un buisson touffu, en général entre 50 cm et 1,50 m du sol.

Espèce sédentaire, il est grégaire en dehors de la période de
reproduction. Pontes de mi-mai à août.

Attention, le Bruant jaune et le Bruant zizi sont assez semblables surtout les femelles. Mâle : calotte gris olivâtre striée de noir,
dessous jaune, côtés de la poitrine et flancs roux rayés de noir,
croupion gris olive. Femelle moins jaune et plus striée dessous, tête brunâtre avec 2 larges raies jaunâtre sur les côtés.

Chants des mâles perchés sur un poteau ou un fil aérien ou bien encore dissimulés dans la végétation. Chant monotone qu’il émet généralement perché : 6 notes aiguës suivies d’une note finale
mélancolique “ tsi tsi tsi tsi tsi tsi-tui ”. Diffère du chant du Bruant jaune par un final moins prononcé. Transport de matériaux et de nourriture pour la nichée.

Ecoute et affût. Nicheur tardif, sa reproduction est à rechercher entre mi-mai et fin août. Plus farouche que le Bruant jaune, il est plus difficile à observer.

Espèce discrète et farouche en période de reproduction.

2 à 3 pontes par an, incubées par la femelle seule pendant 11 à 13 jours.

Sortie des jeunes 10 à 13 jours et s’envolent 2 jours plus tard.

Matthieu DORFIAC, Charente Nature

Bruant proyer

Grande variété de milieux ouverts : plaines céréalières, prairies, marais, s’installe parfois en milieu dunaire, dans les friches et les landes évite le bocage, s’il est lâche. Nid grossier, situé à terre,
encastré dans le sol ou simplement posé parmi les herbes.

Même si certains chants plus ou moins sporadiques peuvent être entendus plus tôt, les mâles commencent à vraiment chanter de
février à mars, et s’affirment en mai. Sortie des derniers jeunes fin juillet.

De février à mi-août, chanteur au sommet d’un buisson, un arbre isolé, piquet, et sur les fils et poteaux téléphoniques. “ tchip ”
vigoureux et rauque du mâle. Le chant se termine par un bruit
singulier prolongé “ tic tic-tic-tic-ticticticticssssss”, comme un trousseau de clés qu’on agite. Au vol, le mâle laisse pendre ses
pattes quand il se déplace entre deux postes de chant. A l’époque des parades, le mâle excité s’envole, s’élève un peu et redescend en vol plané sur son perchoir où il se pose en levant les ailes et chantant avec vigueur, décrit des cercles au ras des herbes ou parade queue en l’air. Transport de nourriture pour les jeunes.

Observation des mâles chanteurs perchés sur un point haut et de leurs déplacements vers le nid.

Bien sûr, éviter de marcher dans les herbes où peut se trouver le nid, risque d’abandon.

Ponte fin mai à fin juin de 4/5 œufs. Seconde ponte en juin ou juillet.

Sortie des jeunes 9 à 12 jours après l’éclosion dans la seconde
quinzaine de juin et au début juillet. Quittent le nid à l’âge de 9 à 12 jours et se cachent à terre dans les environs.

Didier WOLF, Charente Nature