Busard cendré

Zone de cultures céréalières ouvertes, landes et friches herbacées. Nid sommaire composé d’herbes, construit au sol dans une céréale à paille, colza, jachère agricole, landes non boisées, molinaie… Peut nicher en colonies lâches avec les nids distants de quelques
centaines de mètres, voire moins.

Migrateur transsaharien, arrive début avril. Départs en septembre.

Attention à la distinction des femelles et/ou des jeunes entre Busard Saint-Martin et Busard cendré.

Parades aériennes en feston avec cris en avril et mai, passage de proie du mâle à la femelle lors de l’appariement, l’incubation et le début de l’élevage des jeunes. Apport de matériaux au nid même après l’éclosion. Alarme sonore envers l’observateur près du nid.

Point d’observation en avril pour repérer les cantonnements (parades, passage de proies) De mai à début juin, on peut repérer le nid en suivant la femelle ravitaillée en vol par le mâle : cette
dernière ne va pas directement au nid mais se pose sur un chemin ou une prairie rase pour manger (5 à 10 mn) et retourne au nid. Quand les jeunes ont 20 jours, mâle et femelle vont directement au nid
apporter les proies.

Espèce sensible, risque de décantonnement ou d’abandon du nid si stationnement prolongé sur le site du nid.

28 à 31 jours par œuf, ponte décalée (4 œufs en général) d’où une incubation de 40 jours au total.

Envol des jeunes entre 28 et 35 jours.

Patrice CHOISY, Michel MASSON et Benoît VAN HECKE,
LPO Vienne

Busard Saint-Martin

Cultures céréalières ouvertes, landes, jeunes pinèdes et friches. Plus forestier que le Busard cendré, peut nicher dans des parcelles en cours de boisement. Nid sommaire composé d’herbes, construit au sol dans une céréale à paille, colza, jachère agricole, landes boisées ou non, jeunes plantations de résineux, molinaie… Peut nicher en colonies lâches avec les nids distants de quelques centaines de
mètres voire moins.

Migrateur partiel ; la plupart des nicheurs passent l’hiver dans des régions plus méridionales. Nidification à partir de mars ou avril.

Attention à la distinction des femelles et/ou des jeunes entre Busard Saint-Martin et Busard cendré.

Parades aériennes en feston avec cris, passage de proie du mâle à la femelle lors de l’appariement, l’incubation et le début de l’élevage des jeunes. Apport de matériaux au nid même après l’éclosion. Alarme sonore envers l’observateur près du nid.

Points d’observation en avril pour repérer les cantonnements (parades, passage de proies) De mai à début juin, repérer le nid en suivant la femelle ravitaillée en vol par le mâle ; cette dernière ne va pas directement au nid mais se pose sur un chemin ou une prairie rase pour manger (5 à 10 mn) et retourne au nid. Quand les jeunes ont 20 jours, mâle et femelle vont directement leur apporter les proies.

Espèce sensible, risque de décantonnement ou d’abandon du nid si stationnement prolongé sur le site du nid.

28 à 31 jours par œuf, ponte décalée (4 œufs en général) d’où une incubation de 40 jours au total.

Envol des jeunes entre 28 et 35 jours.

Patrice CHOISY, Michel MASSON et Benoît VAN HECKE,
LPO Vienne

Busard des roseaux

Nicheur en zone humide mais également en culture céréalière ; l’aire, plateforme cylindrique au sol, est construite par la femelle dans divers milieux à végétation assez dense (phragmitaie, cariçaies, blé, orge).

De mars à juillet.

Confusion possible avec la Buse variable (plus grand, plus svelte), avec le Milan noir (tête brune, queue échancrée) ou, pour les mâles clairs, avec le Busard Saint-Martin (dessous clair, vol dynamique) ; vol typique plané à faible hauteur (ailes nettement relevées en « v »). Nombreux mâles à plumage atypique (en Deux-Sèvres, mâles
généralement en plumage femelle.)

Dès la fin de l’hiver, les parades se composent d’acrobaties
aériennes du mâle (piqués, chandelles, vrilles) avec cris rauques et plaintifs. Le transport de matériaux (paille, branchettes), de proies, ou les passages de proies (en vol) sont de bons indicateurs, ainsi que les comportements de défense du territoire (alarme, attaque contre d’autres espèces).

Transect en milieu favorable et affût (recherche des indices de
présences). En milieu ouvert, suivre à distance (voiture, longue-vue) les transports de proies (ne va pas au nid si l’observateur est détecté).

Niche à l’écart des activités humaines mais abandonne rarement sa nichée.

3 à 6 œufs selon la disponibilité alimentaire, pondus fin mars (parfois ponte de remplacement ; la femelle couve pendant 31 à 34 jours.

Les jeunes restent 30 à 40 jours au nid, et volent correctement à partir de 55 jours.

Victor TURPAUD-FIZZALA, LPO Charente-Maritime

Circaète Jean-le-Blanc

Aire assez petite, souvent au sommet d’un arbre (idéalement pin tabulaire) mais également sur les branches les plus basses à 2-3
mètres du sol, à l’intérieur de (grands) massifs forestiers.

De mi-avril à fin août.

Attention aux Buses variables pâles, au Balbuzard pêcheur. Vol de chasse battu sur place avec pattes pendantes et tête arquée vers le sol.

Manifestations territoriales (cou tendu, cris plaintifs « mii-OK », « kiou »), avec deux comportements : l’attitude de « vautour » ou
d’intimidation (l’oiseau arque les ailes au maximum vers l’avant, tend le cou avec les pattes pendantes) et le vol en feston ascendant,
l’oiseau se cambrant au sommet de la trajectoire. Vol en tandem du couple l’un au dessus de l’autre, pattes pendantes, regroupant parfois plusieurs individus ou couples. Transports de matériaux pour le nid et de nourriture (serpent dépassant du bec). Chasse jusqu’à 15 km de son nid. Le jeune de l’année précédente peut revenir sur le territoire familial et se faire chasser par les adultes (ce n’est pas un
comportement territorial face à un autre couple).

Surveillance des parades et des (rares) allers-retours pour nourrir le poussin (heures chaudes de juin à août) ; prospection hivernale pour découvrir les aires, puis visite en été (assez fidèle au site mais aire difficile à repérer).

Très sensible en période de reproduction.

Elle débute en avril, 45 à 47 jours. Un seul œuf, une seule couvée.

Sortie du jeune du nid à 70-80 jours. Dépendant après sa sortie, peut être entendu harcelant les parents réclamant sa nourriture.

David PINAUD, GODS

Milan noir

Arboricole, il utilise de vieux nids de corvidés ou de rapaces qu’il recharge, en particulier avec des débris plastiques (dont ficelles). Il peut aussi en construire de toutes pièces. Beaucoup de nids sont utilisés année après année. Il niche isolément ou en colonie lâche. Diamètre et épaisseur du nid de 50 cm à 1 mètre ; hauteur entre 8 et 15 mètres, dans les bois, souvent en lisière, dans les grands arbres des haies, voire sur un arbre isolé (même mort) souvent près de l’eau, marais, rivière, étang, mais parfois aussi dans les bois de plaine.

Présent dès février jusqu’à début septembre ; reproduction de
mi-mars à début juillet.

Globalement sombre et terne ; la queue a une forme triangulaire et peu fourchue ; vol semblable à celui du Busard des roseaux.

Les cantonnements et parades (simulation d’attaque, vol
synchronisé) ont lieu de mi-mars à mi-avril. Le cri est un « piié-é-é-é-é » hennissant, un peu comme celui d’un jeune goéland. La
présence de déchets sur l’aire et au pied est déterminante.

Plus facile à trouver avant la pousse des feuilles en mars et avril. Préfère les pins quand il y en a. Les parents alarment souvent autour du nid quand il y a des jeunes.

Faible.

Une seule ponte de 2-4 œufs couvés par la femelle seule. Le pic de ponte se situe dans la deuxième décade d’avril. L’incubation dure 28 à 32 jours.

L’envol a lieu du 15 juin à fin juillet. Les jeunes restent au nid entre 42 et 45 jours et sont ensuite accompagnés par leurs parents pendant 40 à 50 jours après l’envol.

Alain DOUMERET et Fabien MERCIER, LPO Charente-Maritime

Bondrée apivore

Aire dans un arbre (sur le fût, 9 à 25 m) à l’intérieur des massifs forestiers (futaies claires), parfois dans les grosses haies. Densités faibles, les couples nicheurs sont espacés.

De mi-mai à mi-août. Migratrice, présente de mi-avril à début
septembre mais les jeunes restent parfois plus tard, jusqu’à début octobre.

Ressemble surtout à la Buse variable mais plus
“ légère ” ; peut être parfois également confondue avec l’Aigle botté. Cri flûté, plaintif et doux : “ piiii-lou ”.

Vols nuptiaux spectaculaires (frappe des ailes au-dessus du dos), transports de matériaux pour le nid et de nourriture (gâteaux de cire). Discrète près du nid. Aire souvent garnie de feuillage frais.

Surveillance des parades au-dessus des bois (heures chaudes par beau temps en mai et juin) ; prospection hivernale systématique pour découvrir les aires puis visite en été.

Espèce sensible en période de reproduction.

En juin, 30 à 35 jours. Une seule couvée, 2 œufs.

Les jeunes sortent du nid à 40 jours, du début à mi-août. Départ en migration presque aussitôt.

David PINAUD, GODS

Fuligule morillon

Lacs et les étangs assez vastes entourés de végétation (roseaux,
laîches, joncs). Nid caché dans la végétation et toujours à proximité de l’eau, consistant en une litière de feuilles et d’herbes sèches
garnie de duvet.

Un des anatidés nichant le plus tardivement. Les derniers migrateurs passent fin mars début avril. Les nicheurs sont à rechercher de
mi-avril à juillet.

Parade nuptiale très caractéristique : le mâle cercle autour de la
femelle, crie et trempe le bec dans l’eau. Une femelle accompagnée de canetons reste l’indice de reproduction le plus facile à relever.

Affût, de préférence tôt le matin.

Espèce sensible en période de reproduction. Ne pas rechercher les nids.

25 jours en moyenne, 6 à 12 œufs, éclosion : de mi-mai à fin juillet (24 juin : 9 canetons de moins d’une semaine observés en Vienne).Une seule couvée, possibilité d’une ponte de remplacement.

Nidifuges dès l’éclosion, volants au bout de 45/50 jours ; la femelle quitte en général les jeunes avant leur envol.

François LECOMTE, LPO Vienne

Fuligule milouin

Étangs d’eau douce peu profonds en milieu ouvert, parfois sur
ballastières ou lagunages de station d’épuration. Nids dans la
végétation rivulaire.

A partir de fin mars et jusqu’à fin mai, les Milouins se rassemblent sur certains plans d’eau pour des parades nuptiales de type
communautaire. La notion de couple étant assez floue et lâche chez cette espèce, mieux vaut dénombrer les mâles présents pour évaluer la population nicheuse (un nombre non négligeable de femelles ne se reproduisent pas dans leur 1ère année).

Les femelles installent leur nid avec une extrême discrétion, parfois sur des étangs où aucune parade ni aucun mâle n’a été observé
auparavant. L’entrée furtive d’une femelle seule dans la végétation rivulaire est un bon indice de nidification. Hors découverte fortuite d’un nid ou de coquille d’œuf, la seule preuve formelle de
reproduction reste l’observation directe des nichées, assez
facilement observables car évoluant souvent en pleine eau.

Poste fixe d’observation en bordure d’étang.

Assez peu farouche en période de reproduction.

Environ 25 jours. Une seule ponte normale de 8 à 10 œufs (extrêmes : 4 à 14). Éclosions de début mai à mi-juillet (date moyenne en Deux-Sèvres : 12 juin) et souvent synchrones sur un même plan d’eau. Ponte de remplacement possible.

Peu après l’éclosion, femelle et poussins quittent le nid pour les sites d’alimentation. Sauf exception, les canetons restent avec la femelle jusqu’à l’âge d’envol à 50-55 jours.

Michel FOUQUET, ONCFS-GODS

Nette rousse

Étangs ouverts, peu profonds et abrités, bien pourvus en végétation aquatique immergée nécessaire à l’alimentation. Nid au sol à
proximité de l’eau et à l’ombre.

Les couples se forment dès l’hiver ; la migration prénuptiale culmine en mars-avril. Ponte d’avril à juin. Les mâles peuvent quitter le site à partir de juin.

Confusion impossible ; jeunes comme la femelle mais sans tache rose au bec.

Parades nuptiales : le mâle se dresse sur l’eau, avec un sifflement dur désagréable, et cri “ keuvik ” nasal, ressemblant à un
éternuement. Le mâle nage autour de la femelle. Offrande de
nourriture du mâle à la femelle. Mâle qui veille à proximité du nid pendant la couvaison. Présence de jeunes non volants.

Inconnue.

1 seule ponte, 6 à 10 œufs couvés 26 à 28 jours par la femelle.
Éclosions principalement entre le début mai et la mi-juillet.

La mère élève seule la nichée. Envol à partir de 45-50 jours, mais les jeunes peuvent être laissés à eux-mêmes dès l’âge de 3 semaines.

Jean-Marc VILLALARD GODS et Michel FOUQUET ONCFS/GODS

Canard souchet

Diverses zones humides ponctuées de plans d’eau de faible
profondeur (fossés, canaux, mares, lagunes) et bordées d’une
végétation dense où il installe son nid.

Début des parades au tout début mars, parfois mi-février,
reproduction jusqu’à fin juillet.

Confusion impossible ; cou court mais bec long et massif.
Dimorphisme sexuel.

Le mâle très territorial passe une partie de son temps à exclure d’éventuels concurrents tandis qu’avec la femelle, il cherche le lieu le plus approprié à la construction du nid. Présence de jeunes
non-volants.

Transect avec affût à réaliser de préférence après la couvaison
(mi-avril à mi-mai)

Espèce privilégiant les zones en retrait des activités humaines.

Assurée par la femelle durant 22 à 23 jours, 8 à 12 œufs en général, l’incubation débute à la fin mars mais se déroule principalement d’avril à mai.

Envol et indépendance des jeunes à 8 semaines. Premiers envols de la mi-juin à la fin juillet (parfois jusqu’à la mi-août).

Equipe station de lagunage, LPO.