Moineau friquet

Espèce cavernicole et anthropophile. Nids groupés en colonies
lâches, dans un trou d’arbre, ou de mur ou même dans des nichoirs ou des cavités d’hirondelles de rivage…A rechercher début mai à proximité des vieux vergers, des haies, des campagnes cultivées avec arbres dispersés, des bosquets, des parcs et jardins des villes et villages (comportant de vieux bâtiments)…

De fin avril début mai à août. Dès la fin de l’été, les Friquets se
regroupent en bandes ( 200 ind.) et quittent les sites de nidification pour rechercher de la nourriture en campagne (céréales sur pieds, terrains en friches, cultures maraîchères…).

Sexes semblables. Confusion possible avec le Moineau domestique (voix et apparence). Cri « tsouvitt » typique un peu nasillard. En vol souvent « tett-ett-ett ». Chant : série rapide de « tsvit » avec des variantes.

Entrée dans les cavités, chants, transport de matériaux pour le nid et de nourriture.

Repérage surtout à l’écoute et affût à proximité des cavités
favorables (l’oiseau se montre assez facilement), toute la journée.

Espèce peu farouche mais hésite à regagner son nid si elle est
dérangée.

11 à 14 jours. 2 à 7 œufs ; éclosion vers mi-mai. Productivité
annuelle de 5,8 jeunes/couple mais en contrepartie, forte mortalité des adultes (52 % /an). En général de 2 couvées (jusqu’à 4).

Sortie des jeunes de la cavité à 15-20 jours ; ils sont encore nourris par les parents une dizaine de jours. Leur éducation ne dure pas longtemps car les adultes aménagent un nouveau nid et la seconde ponte suit de très près l’envol de la nichée.

Sandrine BRACCO et Cyril GOULEVANT, LPO Charente-Maritime

Moineau soulcie

Fréquente principalement les bâtiments des habitations isolées,
hameaux, villages et villes (Niort, Surgères) dans les plaines
calcaires de la région. Espèce cavernicole. Niche principalement dans les cavités des murs en moellons calcaires à des hauteurs très variables, mais aussi dans des sites atypiques comme des structures tubulaires, éventuellement à l’intérieur d’espaces semi-ouverts.

Chant de février à août, première ponte de début juin, seconde ponte mi-juillet.

Chant du mâle (“ Sli-vitt ” ou “ Vèyuiit ” traînants, répétés)
principalement émis en hauteur (antenne, poteau, toit, cheminée, cavité de nidification…). A partir d’avril, parade posée avec une femelle (ailes relevées pouvant frémir, queue étalée, tâche jaune bien visible…), accompagné du chant. Transports de matériaux pour le nid par le mâle ou la femelle. A partir de mi-juin, apports de
nourriture au nid (insectes) et transport de sacs fécaux. Rechercher les alarmes des parents et cris de jeunes à l’entrée des cavités.

Confirmer toujours le contact auditif par un contact visuel (confusion possible avec le chant du Verdier).
Points d’écoute et cheminement à pied autour des fermes isolées, hameaux, villages, vieux quartiers des villes. Plutôt le matin mais possible toute la
journée, surtout à partir de mi-juin.

Semble paradoxalement assez sensible à l’observation, mais peu aux autres activités humaines.

11-14 jours ; 4 à 5 œufs, blanc jaunâtre, avec taches, points et
rayures brun rouge à brun noir. Éclosions à partir de mi-juin (1ère ponte) et fin juillet (2ème ponte).

Envol des jeunes à 18-19 jours.

Xavier FICHET, GODS.

Pinson des arbres

Milieux présentant une strate arborée ou arbustive haute et le plus souvent dans des feuillus (bocage, lisières forestières, zones boisées, parcs et jardins…). Il évite cependant les boisements trop denses. Espèce nichant à une hauteur variant de 2 à 8 mètres. Le nid est constitué de mousse, brindilles, de fils d’araignée soigneusement assemblés.

Nid construit au mois de mars par la femelle. Le Pinson des arbres niche une fois en avril ou mai et une seconde fois en juin ou juillet. Il utilise parfois le même nid pour la deuxième couvaison.

Espèce discrète en période de nidification, ce qui ne facilite pas la recherche d’indices de reproduction. Il est cependant possible de détecter au chant les mâles cantonnés, les transport de matériaux, les querelles territoriales.

Point d’écoute et affûts.

Inconnue.

12 à 14 jours. 4-6 œufs de forme ovale, pointus, de couleur variant du bleuâtre à gris-brun tacheté, maculés ou vermiculés de
brun-rouge ou de gris violacé ; la femelle couve seule ;
habituellement deux pontes par an.

Après un séjour de deux semaines au nid où les jeunes ont été
nourris par les parents, principalement d’insectes, ils quittent le nid mais restent encore quelque temps dépendants des adultes avant de se disperser.

Raphaël BUSSIERE, LPO Vienne

Serin cini

Passereau relativement commun des milieux ouverts, des villes et des villages et en particulier des parcs, des jardins et des vergers, le Serin cini niche dans les buissons, les arbres fruitiers, ainsi que dans les rosiers ou les vignes ornementales des jardins. Les zones bien ensoleillées avec des graminées à proximité sont particulièrement propices à la nidification. Le nid, d’environ 9 cm de diamètre et 5 de hauteur, est confectionné à partir d’herbes sèches, de radicelles, de duvet végétal et de lichens souvent agglomérés par des toiles
d’araignées. La hauteur d’installation est variable, de 1 mètre dans de petits arbrisseaux jusqu’à une dizaine de mètres dans un pin, par exemple.

Prospection à partir de début mai.

Pas d’indices particuliers sinon la recherche des zones favorables. En mai, noter les mâles qui chantent depuis un point élevé : haute branche d’un arbre, fil électrique ou téléphonique et les râteaux des antennes de télévision.

Espèce assez peu farouche.

12 à 14 jours. 4 ou 5 œufs couvés par la femelle seule. Nourrissages d’abord essentiellement par le mâle puis par les deux parents.

Envol des jeunes après séjour au nid de 14 à 15 jours. Ils séjournent ensuite encore une dizaine de jours dans les arbustes et la végétation environnante où les adultes les nourrissent avant de les inciter à glaner eux-mêmes des graines. Les jeunes présentent alors un
plumage très strié pratiquement sans trace de jaune. Une deuxième couvée, voire une troisième, sont fréquentes dans la région.

Bruno DUBRAC, LPO Vienne

Verdier d’Europe

Fréquente les zones arborées de plaine, le bocage et à l’occasion les lisières forestières. Commun dans les parcs et jardins en ville. Nid en coupe (diam. ext. 12cm, int. 5cm, prof. 4cm) posé sur une
branche, entre 0.5 et 20m du sol (le plus souvent entre 2 et 4m). Pour nicher, apprécie les arbres et buissons denses, le lierre, légère préférence pour les feuillages persistants.

Chant de février à juillet, première ponte de mi-avril à mi-mai,
seconde en juin ou juillet.

Chant du mâle (“ Djiuuu ”’ étirés, espacés, ou des “ djiii diu diu diudrr ” lents et roulés) émis du haut d’un arbre. A partir de mars, le vol de parade (vol papillonnant à battements lents, ailes étendues, en zigzags, parfois en cercles), accompagné du chant.
Possibilité
d’observer les transports de matériaux pour le nid par le mâle ou la femelle. A partir de mai, rechercher les apports de nourriture au nid (granivore, capture aussi des insectes pour les très jeunes poussins).

Points d’écoute et observation dans des zones arborées (par ex. dans les villages), possibles toute la journée.

Relativement faible (à déranger avec modération, conformément à la loi en vigueur).

11-15 jours ; 4 à 6 œufs, blanc sale plus ou moins bleuté, quelques taches rouge-brun à la plus grosse extrémité. Eclosions à partir de mai.

Envol des jeunes à 13-16 jours, le lien familial persiste jusqu’à
l’automne.

Thomas DE CORNULIER, GODS

Chardonneret élégant

Très commun, niche dans les zones boisées et les friches, le bocage, les jardins, dans un arbre fruitier ; mais il est plus rare sur les lisières de forêts et dans les marais boisés.

Sédentaire ; premiers chants en mars, nidification à partir d’avril.

Vol onduleux, ponctué de cris ; le chant est un gazouillis aigu, interrompu par instants ; les cris sont nombreux et variés. Transport de matériaux et de nourriture.

Ecoute des chants, transect.

Peu sensible au dérangement ; souvent à proximité de l’homme, dans les jardins, parcs, pépinières, jeunes plantations, y compris en milieu urbain.

1 à 2 pontes par an, de 5 ou 6 œufs, entre mai et juillet.

Le séjour au nid des oisillons est de 12 à 15 jours. Les adultes nourrissent encore les petits pendant une semaine, puis c’est l’émancipation ; cependant, la famille reste groupée et se disperse plus tard. L’oisillon signale sa présence par un “ titititi ” fin ; après l’envol “ dziz dziz ” et “ zuit-witt ” “ stig-litt ” ; cri d’alarme “ tiz ” et “ aa-i ”.

Bernard FONTENAUD, Charente Nature

Linotte mélodieuse

Espèce répandue dans une très grande variété d’habitats, avec
cependant une prédilection notable pour les milieux ouverts, bocage, friches, landes, vignes. L’essentiel est pour la Linotte de bénéficier de zones dénudées pour la nourriture à proximité de zones de
buissons ou d’arbustes pour la nidification. Le nid en corbeille est placé dans un buisson, entre 0,5 et 1,5 m du sol, parfois même par terre.

Le comportement hivernal grégaire ne se perd pas totalement en période de nidification et on peut trouver de nombreux couples sur une zone restreinte. Les couples se cantonnent début avril et quittent complètement les sites de reproduction au début d’août.

Le nid est souvent très accessible et visible. Le chant, régulier de mars à juillet, émis d’un arbre ou de la cime d’un arbuste, est une suite irrégulière de roulades, de trilles et de sons flûtés très
mélodieux. Le cri “ ti-gitt ” est facilement reconnaissable. Transport de matériaux (par la femelle) et transport de nourriture (les 2
parents).

Oiseau peu farouche en période de reproduction, facilement
observable.

L’incubation des 5 ou 6 œufs dure 12 à 13 jours. Un seconde couvée est la règle (en juin).

Après avoir séjourné 12 à 14 jours dans le nid, les jeunes sortent du nid et sont entraînés hors des sites de nidification par les parents qui continuent à s’occuper d’eux pendant environ 3 semaines.

Eric PRUD’HOMME, Charente Nature

Bouvreuil pivoine

A rechercher dans les zones de boisements feuillus, résineux et
mixtes. A besoin de sous-bois plutôt denses. Occupe aussi les
bosquets, vergers avec grosses haies et les taillis. Fait son nid, une plate-forme concave à l’aspect lâche, le plus souvent dans la partie basse et touffue d’un conifère.

Observable toute l’année car en grande majorité sédentaire. Les jeunes mâles sont actifs tôt et les couples déjà établis (il semble qu’ils restent unis plusieurs années) se cantonnent dès la fin mars. La période de reproduction s’étale d’avril à mi-juillet.

Chant assez irrégulier, lent et haché mélangeant les sons flûtés et graves du cri “ diuh ” ou “ pyu ” à des sons étouffés et grinçants. Transports de matériaux et de nourriture (surtout le mâle). La
présence d’une petite famille, couple et quelques jeunes, en été, est un bon indice car l’erratisme lié à la recherche de nourriture ne
commence qu’en septembre.

Pas vraiment farouche mais très discret en période de reproduction et l’été. En outre, le comportement est toujours très calme ; ce
manque d’agitation n’aide pas à le repérer. Patience et attention sont donc de mise.

Couvés par la femelle, les 4 ou 5 œufs éclosent au bout de 13 à 14 jours. Les secondes couvées sont très fréquentes (juillet).

Les jeunes quittent le nid à l’âge de 16 à 18 jours fin mai, début juin. Ils sont émancipés au bout d’une dizaine de jours. Leur aspect
durant l’été, avant la mue, est assez différent de celui des adultes : sans calotte noire ni teinte rouge mais avec le croupion blanc et la barre alaire claire bien visible. Parents et jeunes restent ensemble jusqu’en hiver.

Eric PRUD’HOMME, Charente Nature

Bec-croisé des sapins

Boisements de résineux (épicéas, pins, sapins). Niche sur un conifère entre 2 et 20 m du sol. Les brindilles de conifères avec de la mousse et du lichen constituent la structure principale du nid, garni de brins d’herbe, de crin, poils et plumes.

La reproduction peut débuter dès le mois de janvier mais peut être plus tardive. Elle dépend essentiellement de la fructification des conifères et plus particulièrement des épicéas.

Observation directe et cris émis par l’oiseau en vol ou posé : forts, répétitifs, presque métalliques “ kip kip kip ”, et très faciles à
identifier. Le chant rappelle un peu celui du Verdier d’Europe. Les cônes de pins ou d’épicéas dont les écailles sont ouvertes et fendues en deux sont de bons signes de présence mais en aucun cas des
preuves de nidification.

Il est important de différencier des groupes qui “ envahissent ”
quelquefois la région mais qui ne nichent pas (cas les plus fréquents) d’éventuels oiseaux nicheurs (ce qui reste très rare dans la région). Il est donc nécessaire après un premier contact, de retourner
régulièrement sur le site afin de vérifier d’éventuels indices de
nidification. Savoir toutefois que les rares cas de reproduction
régionaux ont souvent lieu à la suite d’une “ invasion ”.

Peu farouche ; l’observation à quelques mètres de distance est assez facile.

13 à 16 jours ; 3 à 4 œufs . Une seule ponte par an en général.

Sortie et envol des jeunes à une vingtaine de jours, dépendent encore des parents pendant 3 à 4 semaines.

Pierre GRILLET, GODS

Gros-bec cassenoyaux

Toujours en milieu arboré ; niche dans les fourrés, buissons, ou
arbres de forêts de feuillus (chênaies, hêtraies) ou mixtes (hauteur entre 2 et 10 mètres). Semble peu fidèle au site du nid d’une année sur l’autre.

Mars à début juin. Des migrateurs nordiques peuvent être présents jusqu’en mars.

Oiseau trapu, plus gros qu’un pinson. Gros bec, tête rousse, barres alaires claires bien visibles. Femelle plus pâle. Vol haut, onduleux et rapide lorsqu’il change de quartier.

Oiseau très discret malgré un plumage contrasté. Observé très
régulièrement en hiver (parfois en bandes), il se fait beaucoup plus rare en période de nidification, peut passer inaperçu même quand il est nicheur. Se tient à la tête des arbres. Chant faible. Cri : un “ tsicc ” ou “ pix ” bref et métallique. Manifestations vocales un peu plus importantes au moment des parades nuptiales, poursuites et accouplements (dès fin février).

Cheminement avec point d’écoute et d’observation dans les futaies en mars et avril. Mis à part les mâles cantonnés et les
accouplements, les autres indices sont difficiles voire quasi
impossibles à mettre en évidence (nidification dans la canopée).

A priori faible, vu qu’il se tient la plupart du temps dans la canopée.

Une seule ponte de 5 œufs, couvés 12 ou 13 jours par la femelle.

Envol à 2 petites semaines. Les jeunes restent groupés avec les
adultes jusqu’en août puis dispersion.

Joseph CHAUVEAU, GODS