Pipit maritime

Ce passereau insectivore est inféodé aux zones littorales et recherche les côtes rocheuses, les marais salants mais aussi les forteresses maritimes et les endiguements. Il installe son nid dans des
anfractuosités rocheuses dissimulées par la végétation ou des
buissons de plantes halophiles.

Présent toute l’année sur le littoral. Cantonné sur les sites de
nidification de mars à juillet.

Sexes semblables. Confusion possible avec le Pipit farlouse qui a les pattes pâles.

Vol chanté typique émis en montant puis en descendant les ailes raides lors de la parade nuptiale. Le chant est une série de sons fins, aigus et répétés, avec 3 ou 4 motifs “ zruy-zruy-zruy-zruy-zruy-zré-zré-zré-zré-zré-zré-zré-sui-sui-sui-zri-zri ”.

Points d’écoute ou transect, puis affût en matinée.

Espèce sensible en période de reproduction. Ne pas chercher à
s’approcher des nids.

24 jours. Deux pontes possibles, 4 à 5 œufs couvées par la femelle pendant deux semaines. Eclosions vers la fin avril pour la 1ère ponte.

Espèce nidicole. Les jeunes quittent le nid au 16ème jour et ne
s’émancipent que deux semaines plus tard.

Fabien MERCIER, LPO Charente-Maritime

Bergeronnette printanière

Niche dans des espaces plats, découverts, à végétation courte et de préférence humides. Les zones de cultures intensives et bien
drainées peuvent également lui convenir, en particulier le colza en plaine. Quoique territoriale, elle tend à nicher en colonie. Situé au sol, dans une cavité, dans un épais tapis d’herbes ou sous les
feuillages bas, le nid est constitué d’herbes sèches, de racines, et tapissé de crin, de poils, de laine végétale ou de plumes.

Présence de mi- mars à mi-novembre. La reproduction débute vers mi-mai et se termine fin juillet début août.

La sous-espèce type flava a le dessus vert olivâtre, le dessous jaune vif, la tête gris bleu avec des joues sombres et un sourcil blanc. D’autres sous-espèces se distinguent par la coloration de la tête des mâles en période de reproduction.

Son cri d’appel est un “ psit ” strident. Le chant est un trille bref, peu sonore, à savoir “ srrii- srriiht ”, émis à intervalles réguliers d’un
perchoir ou en vol. Vol nuptial en festons avec chant.
Pendant la parade nuptiale, le mâle court sur le sol autour de la femelle, ailes frémissantes et plumes ébouriffées. Attitude de diversion pour
protéger le nid.

Point d’écoute puis affût, l’oiseau se montre facilement.

Peu farouche, mais évite la proximité des habitations. Anxiété
marquée en période de reproduction par des cris incessants.

11 à 14 jours. 5-6 œufs rarement 3 ou 7 pondus en mai ou début juin.1 à 2 couvées par an.

Espèce nidicole ; les jeunes abandonnent le nid à 11-13 jours mais ne sont volants qu’à 17 jours.

Christian BONNEFONT, LPO Charente-Maritime

Bergeronnette des ruisseaux

Espèce présente toute l’année. Le nid se trouve presque toujours dans une cavité à proximité des cours d’eau clairs et rapides (zones de rochers, sous les ponts..).

La période de reproduction débute dès la fin mars et se poursuit jusqu’en juillet.

Vol onduleux au dessus de l’eau, ponctué de cris secs et métalliques “ tsit ”, parfois doublés ; chant sonore, varié avec gazouillis et
trilles ; transport de matériaux pour le nid et de nourriture pour les jeunes.

Transect et affût.

Espèce peu farouche.

14 jours. Ponte début avril de 5 à 6 œufs blanc sale marqué de gris ou de brun. Deuxième nichée en juin, parfois troisième fin juillet.

Les jeunes, nourris par les 2 parents, s’envolent au bout de 2
semaines environ.

Hélène DURET, Charente Nature

Bergeronnette grise

Niche et hiverne communément dans toute la région. Cette
bergeronnette occupe de nombreux milieux (zones urbaines, parcs, jardins, bocage, plaine…) où elle recherche activement sa nourriture au sol, sur les toits ou au bord de l’eau, marchant, courant, voletant. Elle niche dans des cavités de falaises, de bâtiments, au rebord d’un toit, ou sous un pont.

Observable toute l’année ; la période de reproduction débute en mars ou avril et se poursuit jusqu’en juillet et août. Indices à rechercher : vol onduleux, ponctué de cris mouillés “ chrip ”, souvent doublés et énergiques ; transport de matériaux pour le nid et de nourriture pour les jeunes.

Transect, recherche orientées vers le milieu bâti, les ponts.

Peu sensible, souvent à proximité de l’homme, dans les jardins, parcs, pépinières, jeunes plantations, y compris en milieu urbain.

1 à 2 pontes par an. Le nid finement ouvragé, accueille 5 ou 6 œufs pondus entre mai et juillet.

Le séjour au nid des oisillons est de 12 à 15 jours. Les adultes
nourrissent encore les petits pendant une semaine, puis c’est
l’émancipation ; cependant, la famille reste groupée et se disperse plus tard. L’oisillon signale sa présence par un “ titititi ” fin ; après l’envol “ dziz dziz ” et “ zuit-witt ” “ stig-litt ” ; cri d’alarme “ tiz ” et “ aa-i ”.

Hélène DURET, Charente Nature

Cincle plongeur

Rivières rapides avec lit de cailloux : rives couvertes par la
végétation, nid de mousse à entrée latérale, situé dans un lieu abrité dans l’entrelacs des racines d’une berge abrupte, toujours au-dessus de l’eau courante, sous les ponts, moulins ou barrages, parfois sous une chute d’eau ; occupe parfois des nichoirs semi-ouverts destinés aux Rougegorges.

Présent toute l’année, parade et chant vigoureux du mâle (surtout matin et soir) de janvier à juillet. Construction du nid, ponte et
incubation dès février ou mars jusqu’à juillet, envol des jeunes de fin avril à fin juillet.

Nids de mousse, couple perché sur les rochers, contact “ trètt ” bref et rauque, souvent émis en volant au ras de l’eau, chant vigoureux du mâle, rondes de surveillance du mâle sur son territoire de 300 à 1200 m de long, au-dessus de l’eau.

De mars à juillet, prospection systématique des sites potentiels le long des cours d’eau rapides et affût.

Espèce sensible au dérangement surtout en période de reproduction.

16 à 17 jours par la femelle seule, 4 à 6 œufs blancs ; la femelle quitte le nid quelques minutes toutes les heures pour se nourrir. En général 2 couvées par an, la seconde commençant 8 jours après
l’envol de la première.

Envol vers 20 jours (soit pour la première couvée au plus tard fin mai), des juvéniles à plumage gris brun à bandes épaisses faisant penser à des écailles, et au plastron clair mal délimité. Ils séjournent quelque temps dans la végétation aux alentours du nid, puis s’émancipent 19 à 25 jours après.

Danielle PARVERY, Charente Nature

Troglodyte mignon

Niche dans tous les milieux plus ou moins boisés, riches en buissons (jardins, parcs, haies, bosquets, forêts, landes et ronciers) ; peut
utiliser d’anciens nids, d’Hirondelle de cheminée notamment. Nid sphérique, généralement placé à faible hauteur (dans le lierre au pied d’un arbre par exemple) mais parfois à plusieurs mètres de haut et qui peut être construit en quelques heures.

Espèce principalement sédentaire mais des déplacements hivernaux sont notés (reprise en Vienne d’un oiseau bagué en Tchéquie).
Solitaire en automne et hiver. Mars correspond à l’activité maximale des mâles : chant, construction de plusieurs nids dont les femelles en garnissent l’intérieur de feuilles. Mâles souvent polygames. La
reproduction s’échelonne jusqu’à la fin juillet.

Mâle chanteur cantonné. Chant particulièrement fort pour la taille de l’oiseau (notes stridentes et trilles aiguës rapides). Transport de
matériaux, de nourriture, groupes familiaux avant l’émancipation des jeunes.

Point d’écoute pour détecter les cantonnements et affûts. Il peut utiliser le même nid l’année suivante.

Espèce peu sensible.

13 à 15 jours, assurée par la femelle. 5-8 œufs de couleur blanche finement tachetés de rouille ; habituellement deux pontes en avril ou mai et en juin ou juillet.

Sortie des jeunes à 14-20 jours. Ils s’égaillent dans les fourrés
environnants et sont nourris encore 7-10 jours par les parents qui prennent en charge 2-3 jeunes chacun.

Raphaël BUSSIERE, LPO Vienne

Accenteur mouchet

L’Accenteur est une espèce commune quoique discrète, qui se plait près des habitations et partout où il y a des buissons, avec une
préférence pour ceux qui sont les plus denses. Nid généralement placé à faible hauteur dans un endroit abrité de la lumière.

Son chant peut être entendu toute l’année mais ne porte pas
beaucoup. Il faut donc profiter des mois de janvier et de février pour bien l’avoir à l’oreille. Le chanteur se tient généralement en
évidence posté sur une branche à faible hauteur.

Les mâles sont plus gris que les femelles qui paraissent plutôt
brunes. Les jeunes sont reconnaissables à leur dessous jaunâtre rayé de brun.

Noter les poursuites entre mâles à partir de février, puis les parades en mars et avril durant lesquelles mâle et femelle se rapprochent ailes tremblantes et agitent la queue. Regain du chant en juillet (2ème ponte). Les mâles accouplés ne chantent pas pendant la phase d’incubation, mais accompagnent les femelles lorsqu’elles vont se nourrir, ce qui est assez fréquent.

Arriver sur le terrain de nuit car l’Accenteur commence à chanter très tôt, avant le lever du soleil. Le reste de la journée, son chant se noie dans le concert général et passe facilement inaperçu.

Inconnue.

L’Accenteur mouchet peut être monogame, polygame ou polyandre. 2 pontes, voire 3, déposées entre la mi-mars et la mi-juillet. Les œufs (4-5 d’habitude) d’un beau bleu turquoise, sont couvés par la femelle seule pendant une douzaine de jours.

Les poussins quittent le nid 10 à 14 jours après l’éclosion.

Alain ARMOUET, GODS

Rougegorge familier

Espèce cavernicole, nid caché dans une anfractuosité au sol (entre des racines, sous des branchages, souvent dans un talus) en zone rurale, ou à quelques mètres du sol (dans un mur, dans une cabane de jardin…) en zone périurbaine et urbaine ; nid fait d’un amas de feuilles mortes et de mousse tapissé d’herbes sèches, de crins et de plumes. Le Rougegorge affectionne les boisements frais et humides avec sous-étage dense et les bocages lâches (zone rurale), et les
espaces verts et jardins (zone périurbaine et urbaine).

Pontes de mars à juin. Premier chant complet annonçant la proximité de la reproduction courant février. Nicheurs majoritairement
sédentaires, rejoints en hiver par des migrateurs plus nordiques. Passages prénuptial jusqu’en avril et postnuptial dès fin août.

Confusion impossible pour les adultes. Mâle et femelle identiques.

Chants, entrée dans des cavités, recherche et transports de matériaux pour le nid, transport de nourriture et cris des jeunes au nid à
l’arrivée d’un adulte nourrissant.

Transect puis affût (oiseau discret en période de nidification), toute la journée.

Espèce peu sensible en période de reproduction. Supporte le passage répété devant son nid.

14 jours en moyenne. 4/7 œufs blanchâtres plus ou moins tachés de brun rouge ; 1ère éclosion en avril. 2 couvées par an.

Sortie des jeunes de la cavité à 14 jours en moyenne. Les jeunes sont autonomes à 20 jours en moyenne. Durant cette période, ils se signalent par de longs cris sifflés afin d’être localisés par leurs parents venant les nourrir.

Stéphane COHENDOZ, LPO Charente-Maritime

Rossignol philomèle

Espèce commune nichant à faible hauteur et parfois au sol, dans les milieux boisés ou arbustifs (taillis, sous-bois), près de cours d’eau, et aussi près des zones habitées (hameau) et
périurbaines (parcs et jardins). Le nid est un amas volumineux de feuilles mortes et d’herbes sèches, bien caché, souvent près de l’eau, construit par la femelle seule.

Les premiers migrateurs arrivent vers le début avril et les derniers dans la 3ème décade du même mois. Premiers chants début avril, ponte et couvaison dès le mois de mai, envol des jeunes fin juin à fin juillet.

Le chant puissant, mélodieux, facilement identifiable, diurne et très souvent nocturne quand il fait chaud ; parades nuptiales au cours de laquelle le mâle bat des ailes et agite la queue, transports de
matériaux, de nourriture.

Écoute et observation plutôt le matin ou en fin de journée autour des bosquets, en lisière de bois, le long des haies ou des cours d’eau.

Espèce très furtive et pas toujours facile à voir ; craint le bruit ou des passages trop fréquents à proximité du nid en période de
reproduction.

1 à 2 pontes par an, de 4 à 6 œufs, à partir du 15 mai ; incubation de 13 à 15 jours, par la femelle seulement.

Sortie des jeunes vers l’âge de 11 à 12 jours ; nourrissage de la
progéniture, par les 2 parents, encore 1 à 3 semaines après l’envol des jeunes du nid.

Noël MARTIN, Charente Nature

Gorgebleue à miroir

Zones humides maritimes buissonneuses, préfère la proximité de l’eau. Présente également en grande culture (colza, pois) même loin de eau. Près du littoral, elle est presque toujours présente dans les massifs de Soude ligneuse Sueda vera ,même si ce n’est pas son seul milieu de reproduction. Nid en coupe (diamètre int. 6cm, prof. 7cm), au sol, dans des buissons denses.

Présence de fin mars à août. Chant d’avril à mai.

Le chant du mâle, qui rappelle celui du rossignol, mais plus bref et avec un répertoire plus limité, débute typiquement par un “ djip, djip ”. Le vol de parade est plus rare : ascension en chantant à
quelques mètres, puis descente ailes ouvertes ou plongeon sous
couvert. L’activité de chant est maximale d’avril à mai, et diminue après la ponte. Chant et parades plus intenses à l’aube, regain au crépuscule. S’alimente sous couvert. Apports de proies au nid
parfois en vol au-dessus de la végétation.

Points d’écoute (env. 5 min) de préférence à l’aube. Rechercher les chanteurs sur les buissons. En plaine cultivée : écoute et balayages répétés des champs de colza (5 – 10 min, longue-vue ou jumelles) à la recherche d’oiseaux perchés : courtes apparitions (5 – 30 s)
repérables à grande distance (+ de 500m) : oiseau rond, queue
relevée, paraît très sombre sur fond de culture uniforme. En cas de contact, rechercher la présence de femelles et transports de proies (mai).

Femelle très discrète et farouche. Les adultes alarment à l’approche du nid par un intrus.

13-14 jours ; 5 à 6 œufs bleu pâle à verdâtres, finement tachetés de brun-rouge. Eclosions en mai. Peut effectuer 2 nichées.

Envol des jeunes à 14 jours.

Thomas DE CORNULIER, GODS