Alouette calandrelle

Espèce steppique, nid à terre. A rechercher fin mai dans les dunes, les bassins de décantation et les carrières, sur terrains secs,
ensoleillés et présentant des zones de sol nu. Dans la Vienne, la Calandrelle fréquente les terrains vallonnés, caillouteux exposés sud et sud-est (friches, vignes, cultures florales, pommes de terres et surtout semis de tournesol).

Notée dès le 20 avril ; les derniers migrateurs passent fin mai et les premiers post-nuptiaux mi-août. Ceux-ci peuvent chanter en
migration. Un chanteur régulièrement entendu en juin et jusqu’à
mi-juillet peut être considéré comme nicheur probable.

Espèce fidèle à son site de reproduction (si celui-ci reste bien
favorable). Chant en vol élevé, montant et descendant verticalement, de 7-8 notes hautes répétées à court intervalle, sèches et surtout
gazouillées.

Recherche du chant, par temps calme et bien ensoleillé, surtout à la mi-journée, moindre en fin de journée. En début de période, les
migrateurs peuvent chanter toute la journée. L’audition peut être facilement perturbée par le chant de plusieurs Alouettes des champs !

Essentiellement dérangée par les activités agricoles, ne pas en
rajouter !

12 à 14 jours ; 3 à 5 œufs. Éclosion à mi-juin (4 jeunes au nid notés un 22 juin dans une vigne). En principe une seule nichée. Nid
toujours situé dans la zone la plus chaude, caché dans une touffe d’herbe et protégé du soleil (tournesol par exemple).

Les jeunes quittent le nid à 12 jours. Aucune donnée sur la
dispersion des jeunes après l’envol.

Pierre GUIGNARD, LPO Vienne.

Cochevis huppé

Fréquente les milieux secs à végétation clairsemée : friches,
vignobles, cours de ferme et villages représentent les sites
traditionnels, mais aussi les terrains vagues urbains, ferroviaires et industriels, carrières sèches, bassins de décantation, parkings des zones commerciales et des coopératives agricoles. Evite le bocage et le relief accidenté. Le nid est situé à même le sol dans une
dépression, souvent à découvert ou abrité par une simple pierre, une touffe d’herbe ou un tas de cailloux.

Sédentaire. Cantonnement et maximum des chants en mars. Fin de la reproduction à la fin juillet.

Chant caractéristique. Ressemble à l’Alouette des champs,
reconnaissable par sa huppe ; trottine rapidement, la huppe relevée ; souvent par couple ou petits groupes familiaux.

Chanteurs cantonnés, aménagement du nid par la femelle sous la surveillance du mâle, nourrissage des groupes familiaux dans les zones présentant un couvert végétal plus fourni pour la recherche des graines et insectes.

Cheminement à pied avec des points d’écoute et d’observation dans les milieux favorables en mars et avril pour détecter les nicheurs probables. Affût pour repérer les jeunes non émancipés de fin avril à fin juillet.

Attention aux jeunes non-volants sortis du nid qui fuient à
l’approche d’intrus : les nichées sont très vulnérables face aux chiens, chats, rats et corvidés, prédateurs bien présents dans les
zones péri-urbaines.

12 à 13 jours ; 3 à 5 œufs (en moyenne 4) ; deux nichées entre avril et juillet.

Les jeunes sortent à 9 jours, s’envolent au bout de 16 à 18 jours,
et sont émancipés à 20-25 jours.

Freddy GRELLIER, LPO Vienne

Alouette des champs

Affectionne les couverts peu denses (h< 50 cm). Niche dans une grande diversité de milieux ouverts : plaines cultivées, dunes, marais littoraux, friches industrielles... Evite les maillages de haies denses et la proximité de massifs boisés. Le nid, petite dépression creusée au sol, garnie d’herbes sèches et de racines, peut être recouvert de végétation, mais comporte un petit tunnel d’accès.

Chants territoriaux dès février, mais surtout en mars, et jusqu’à
juillet inclus. La période de ponte s’étend de début avril à fin juillet, avec généralement un 1er pic la 2de quinzaine d’avril et un 2d la
première quinzaine de juin.

Surtout le long chant, émis en vol suspendu haut dans le ciel, plus rarement d’un piquet. Poursuites bruyantes lors de la formation des couples. Certains mâles chanteurs peuvent être non appariés ;
privilégier les indices tels que nids, transports de matériaux ou de nourriture, présence de juvéniles.

Transect ou plan quadrillé. Affût : lors du nourrissage, l’adulte
gagne le nid en marchant, mais le quitte généralement en décollant. Dérangé, le couveur part silencieusement du nid.

Sensible à la prédation ; ne pas revenir sur ses pas après la
découverte du nid, mais continuer son cheminement. La présence d’un prédateur ou d’un observateur à proximité du nid entraîne
l’arrêt des apports de nourriture.

11 jours, par la femelle seule. 3-5 œufs ; 1 à 3 nichées par saison.

Vers 10 jours, les jeunes se cachent à proximité ; mimétiques et très difficiles à voir ; indépendants vers 25 jours, ils restent sur le
territoire des parents jusqu’en automne.

Cyril ERAUD, CNERA Avifaune Migratrice, ONCFS Chizé
et Christophe VERHEYDEN, GODS

Alouette lulu

Milieux semi-ouverts comme les zones bocagères. Nid au sol,
quelquefois près d’un buisson, composé essentiellement d’herbes et de petites feuilles, dissimulé dans la végétation et difficile à trouver.

Mars à juin.

Confusions possibles avec l’Alouette des champs. En vol, la
trajectoire souvent onduleuse et la queue courte, les ailes assez
larges sont aisées à observer. Le critère le plus facile reste le chant :des “ lululu ” émis en cascades flûtées, soit lorsque l’oiseau est posé sur un piquet, un câble de téléphone, un buisson ou un arbre, soit lorsqu’il est en vol (l’oiseau décrit des cercles tout en chantant). Le cri de vol peut être assimilé à un “ buduli ”. Le chant peut être
entendu entre fin janvier et juin en début de matinée, fin de journée voire même de nuit. Reprise importante des chants en septembre.

Chant entre mars et juin. Transport de matériaux pour le nid et de nourriture.

Sous la forme de transects et/ou de points d’écoute, en début de matinée et fin de journée.

A priori peu sensible.

Il peut y avoir plusieurs pontes (au moins deux) ; 3 à 6 œufs couvés pendant 14 jours environ par la femelle seule. Les oisillons
abandonnent le nid au bout d’une douzaine de jours.

Les jeunes quittent le nid avant de pouvoir voler et se déplacent au sol. Lorsque la seconde nichée va débuter (une quinzaine de jours après), les jeunes de la première nichée se dispersent.

Pierre GRILLET, GODS

Hirondelle de rivage

Espèce cavernicole et coloniale. Terrier creusé dans les parois
verticales et meubles de berges érodées, de sablières, parfois assez loin de l’eau, à hauteur variable. Consiste en un boyau large de 4-6 cm, profond de 60 à 70 cm s’élargissant en une petite chambre où sont disposés brins de paille et plumes.

Les premiers arrivants sont notés fin mars mais la majorité arrive en avril. Les nicheurs sont tous installés début juin. Les départs
débutent dès la fin juillet, la plupart partent entre le 15 août et le 15 septembre, les plus tardifs début octobre.

Creusement du terrier par les deux adultes qui grattent et déblaient les matériaux à reculons. Relais du couveur. Galeries occupées.

Recherche des colonies en visitant les carrières en activité ou non, ou les berges sableuses des rivières, le matin ou le soir de
préférence, en mai et juin. Repérer les terriers actifs est plus aisé en juin et juillet au moment du nourrissage des jeunes. Le comptage nécessite une première visite pour prendre en photo la colonie, on cochera les nids occupés lors de la deuxième visite.

Espèce relativement peu sensible, un séjour prolongé près des
terriers peut néanmoins provoquer une panique amenant à une sortie prématurée des jeunes. Ne pas marcher en haut du front de taille (effondrement des galeries).

12 à 16 jours environ : 4 à 6 œufs. Deux couvées de mai à juillet.

Sortie des jeunes à 16 à 23 jours, mais ils rampent assez tôt vers l’entrée du terrier pour quémander de la nourriture. Dès le premier vol, les liens familiaux se rompent et les jeunes vont dormir dans n’importe quel trou de la colonie.

Claudie PICHON, LPO Vienne

Hirondelle rustique

Espèce anthropophile principalement rurale, qui préfère les zones d’élevage, mais fréquente aussi les lieux qui en sont dépourvus. On la rencontre principalement dans les fermes isolées, les bourgs de petite et moyenne taille mais il lui arrive parfois de s’installer dans les faubourgs des grandes villes. Elle construit son nid dans les
bâtiments agricoles, dans les garages, sous les porches…

Visiteuse d’été présente de mars à octobre, elle se cantonne dès son arrivée sur son site de nidification.

Vols et chants fréquents autour des bâtiments ; se pose souvent au sol pour récupérer de la boue pour la confection du nid. La
construction ou la réparation d’un ancien nid dure de 3 à 10 j. C’est souvent début juin que se situent les envolées des premières nichées.

Si possible, prendre contact avec les propriétaires pour le
dénombrement des nids occupés.

Conseiller de toujours laisser un accès au nid pour la réussite de la nichée (ex : dans un garage prévoir une ouverture permanente pour les oiseaux).

17 à 18 j – 3 à 6 œufs ; éclosion : début mai jusqu’à août ; 2 ou 3 couvées.

Envol des jeunes après une vingtaine de jours ; ils restent près du nid et continuent d’être nourris par les parents.

Katia LIPOVOI et Bruno FLEURANT, LPO Vienne

Hirondelle de fenêtre

Niche dans les milieux ouverts offrant des sites propices à la fixation du nid. S’établit sous une saillie de rocher ou de falaise, le plus
fréquemment sous les gouttières des murs extérieurs des bâtiments, même en ville. Forme habituellement de petits groupes et parfois de véritables colonies où les nids sont très rapprochés. Le nid est une structure arrondie en forme de demi-coupe, fixée sur une surface verticale. Il touche presque l’élément qui le surplombe, de sorte que seule une entrée très étroite au sommet en permet l’accès. Le couple utilise des particules de boue qu’il raffermit à l’aide de fibres
végétales. La garniture comprend des plumes, des tiges d’herbe sèche et des débris végétaux.

La reproduction débute fin mai et se prolonge jusqu’au début
septembre.

La construction ou la consolidation des nids, la couvaison. Le critère le plus significatif est le nourrissage des petits au nid.

De jour, transect le matin et le soir dans les villes et villages, en observant la présence de nids le long des surplombs des maisons et les allées et venues des parents.

N’est pas très sensible au dérangement. Le plus grand problème est la destruction des nids.

Par le couple de 13 à 19 jours ; 2 ou 3 couvées ; l’éclosion de la nichée s’étend sur deux ou trois jours, les deux parents nourrissent les jeunes.

Les jeunes prennent leur essor au bout de 19 à 25 jours jusqu’en septembre, mais continuent à dépendre des adultes.

Roger BOUARD, LPO Vienne

Pipit rousseline

Espèce présente en milieu de type steppique. Nid à terre dans une dépression ou caché dans des broussailles, dans les endroits
découverts, secs et ensoleillés et présentant des zones de sol nu. A rechercher en juin dans les dunes, gravières, sablières, friches
caillouteuses, carrières calcaires, pelouses calcaires xérophiles,
terrains militaires, grands pare-feux dans les zones forestières et les pâtures à moutons.

Derniers migrateurs notés fin mai et premiers post-nuptiaux fin août, essentiellement silencieux. Les données en juin et juillet concernent donc des nicheurs probables.

Chant : 2 ou 3 syllabes sonores “ Tsviliu ” ou “ pirriu ” émis en vol onduleux descendant. L’oiseau est farouche et discret sur le site de nidification, même pour les transports de nourriture. Un adulte
feignant une blessure fournit un indice sérieux de reproduction.

Affût car l’espèce chante irrégulièrement même lors du
cantonnement. Premiers chanteurs notés fin avril en Charente et Deux-Sèvres et au plus tôt le 5 mai en Vienne.

Pas de remarques particulières. En cas de d’observation de feinte de blessure, quitter le site et revenir observer à distance.

12 à 14 jours. 4-6 œufs : éclosion de mi-juin à mi-juillet, une seule nichée, pontes de remplacement notées.

Sorties des jeunes à 2 semaines environ. Ils sont bruyants et se
cachent dans la végétation à la moindre alerte des parents : bonne période pour prouver la nidification. Ils sont autonomes au bout d’un mois.

Pierre GUIGNARD, LPO Vienne

Pipit des arbres

Partout où sont associés les arbres et les surfaces herbeuses. Il fuit les milieux trop ouverts et la forêt dense mais adopte les pare-feu et les coupes forestières et marque une prédilection pour les bocages, en particulier les haies avec quelques arbres de haut jet, et fréquente les lisière des zones boisées, les taillis clairs et les clairières. Nid au sol dans la végétation, bien caché.

L’arrivée sur les sites de nidification s’échelonne de mi-mars à mai, les derniers chants sont émis à la mi-juillet au moment où les
derniers jeunes de l’année vont quitter le nid.

Pas toujours facilement distingué du Pipit farlouse. Cris de contacts, d’alerte et motif final du chant différents.

Vol nuptial : monte presque à la verticale avec des battements
rapides et en lançant divers motifs d’une ou deux syllabes
enchaînées rapidement (type pinson), puis redescend lentement, queue et ailes étalées, en sifflant un “ tsia-tsia-tsia-tsiia-tsiia-tsiiih ” de plus en plus traînant, qui cesse aussitôt que l’oiseau a rejoint son perchoir. Un Pipit perché en évidence qui pousse des “ sip… tsit ” niche à proximité.

Par beau temps en avril et mai, la détection des mâles chanteurs peut être obtenue par points d’écoute espacés de 200 mètres.

Très circonspect aux abords du nid, ne s’en approche pas tant qu’il se sent observé.

Première ponte fin avril (4-5 œufs), deuxième ponte fin mai à début juin, couvées 12-14 jours.

Sortie des jeunes à 12 jours, ne savent alors pas encore voler et
restent à terre.

Alain ARMOUET, GODS

Pipit farlouse

Espèce des milieux ouverts et frais, à couverture végétale basse, tels les pâturages, les prairies humides, les marais et les landes humides. Le nid, dissimulé dans un creux du sol, souvent sous une touffe d’herbe, est une coupe d’herbes sèches, garnie de fibres végétales plus fines et de crin.

Espèce migratrice. Population de l’Europe septentrionale hivernant en Poitou-Charentes à partir de septembre. En mars et avril, après les départs des derniers hivernants, nous restent les rares (17, 86) ou très rares (16, 79) nicheurs. La nidification commence vers la
mi-avril.

Mâle et femelle identiques. Transports de matériaux pour le nid ou de nourriture pour les jeunes. Vol chanté typique, au cours duquel l’oiseau s’élève énergiquement à 10 ou 30 m de haut, puis redescend en vol plané, les ailes et la queue étalées, pattes pendantes (attention aux confusions avec le Pipit des arbres). Chant caractéristique (attention aux confusions avec le Pipit maritime en 17) : c’est une longue série de sons fins et aigus, “ tsi tsi tsi tsi ”, qui s’accélère puis se poursuit par un ou deux autres motifs espacés et s’achève par des trilles rapides. Ce chant, qui commence en mars pour s’achever en août, culmine en avril, mai, juin et juillet.

Transects de jour à la recherche du vol de parade et à l’écoute du chant.

S’accommode des animaux au pâturage.

11-15 jours. 3 à 5 œufs. Généralement 2 pontes, avril et juillet. Ponte de remplacement possible.

Les jeunes sont nidicoles et quittent le nid au bout de 12 à 14 jours.

Michel GRANGER, LPO Vienne