Corbeau freux

Espèce grégaire tout au long de l’année. Niche en colonies denses (corbeautières) sur des boisements. Marque une nette préférence pour les peupleraies, mais utilise également le frêne, le chêne et le platane, notamment en ville. Nid construit dans la partie sommitale des grands arbres.

Parades et accouplement dès janvier. Construction des nids en
février. Colonies désertées dès le mois de juin.

Présence de couples en haut des arbres en février, avant que la
construction des nids ne commence. Transport de branches vers la colonie. Le nombre de nids dans la colonie n’est définitif qu’en mai.

Repérage des colonies occupées les années précédentes en janvier et février. Visite des corbeautières connues en mars, et recherche de nouvelles colonies en milieu urbain ou périurbain, ainsi que le long des grands cours d’eau.

Faible, les colonies s’installent fréquemment à proximité des
habitations humaines, y compris au cœur des zones urbaines.

Une ponte par an de mars à mi-avril, comportant 3 à 5 œufs
bleu-vert pâle, fortement tachetés de brun. L’incubation est assurée par la femelle pendant 16-18 jours.

Les jeunes, nidicoles, quittent le nid à 29-30 jours. Dès le mois de juin, la colonie se vide, les jeunes forment souvent des groupes à part jusqu’en septembre où ils se dispersent, parfois assez loin de leur colonie d’origine.

Laurent PRECIGOUT, Charente Nature

Corneille noire

Nid de branchages ressemblant à une aire de rapace, presque
toujours en hauteur dans un arbre, souvent réutilisé par d’autres espèces. Espèce ubiquiste, présente dans tous les milieux y compris rivages, évitant le cœur des grands massifs boisés, ne craignant pas la proximité de l’homme notamment en ville. Couples fidèles et territoriaux.

Sédentaire, strictement territoriale en période de nidification, plus grégaire en-dehors.

Couleur et taille voisines du Corbeau freux.

Espèce très visible par sa taille, sa couleur noire, ses fréquents
déplacements en vol et sa voix forte. Repérer les oiseaux en vol, surtout quand ils houspillent des rapaces On trouve souvent ses
petites pelotes de réjection à la base des clôtures et pylônes, à ne pas confondre avec celles de rapaces.

La corneille est active toute la journée en toutes saisons ; on peut dénombrer les nids (et donc les territoires) en hiver et les transports de matériaux.

Espèce assez farouche aux abords du nid en période de reproduction, notamment en zone rurale. Beaucoup plus familière en zone urbaine. Le couveur, dont on voit le haut du dos ou la queue, ne quitte que difficilement son nid en cas de dérangement.

Ponte unique de 4 à 5 œufs, déposés en avril ou mai et incubés 18 à 21 jours ; pontes de remplacement en cas d’échec ou dénichage.

Sortie des jeunes après un séjour de 4 à 5 semaines au nid. Les
jeunes restent aux abords immédiats du nid pendant encore 1 à 2 semaines puis se déplacent sur le territoire de leurs parents souvent jusqu’à l’entrée de l’hiver.

Christophe VERHEYDEN, GODS

Etourneau sansonnet

Espèce cavernicole, nid caché dans une cavité naturelle ou
artificielle (trou dans un arbre ou dans un mur, sous des tuiles…) à quelques mètres du sol ; nid d’herbes sèches et de feuilles tapissé de plumes. Niche dans les bois et forêts, les milieux agricoles, les
falaises et tous types d’habitat humain (ferme, village, ville).

De mars à juin. Premier chant courant février. Nicheurs sédentaires, rejoints en hiver par de très nombreux migrateurs. Passages
prénuptial en février-mars et postnuptial à partir de septembre.

Mâle et femelle identiques. Jeunes nettement plus clairs. Confusion impossible avec d’autres espèces nicheuses.

Espèce nichant en colonies lâches et attachée à son nid tout le long de l’hiver. Caractère querelleur voire agressif pour s’approprier une cavité et la défendre vis-à-vis d’autres espèces cavernicoles. Chant aux abords du nid avec battements d’ailes et gorge ébouriffée,
sonore et décousu comprenant des sifflements, cliquettements, gloussements avec imitation d’autres oiseaux (buse ou loriot).
Entrée dans des cavités. Recherche et transports de matériaux pour le nid. Transport de nourriture et cris des jeunes au nid à l’arrivée d’un adulte nourrissant.

Transect puis affût, toute la journée.

Espèce peu sensible en période de reproduction. Supporte la
proximité humaine.

12-14 jours. 1 ou 2 pontes par an ; 5/6 œufs bleu pâle luisant ; 1ères éclosions fin mars début avril.

Sortie des jeunes de la cavité à 20 jours en moyenne. Dès l’envol des jeunes, des groupes se créent qui peuvent compter des dizaines, voire des centaines d’individus.

Stéphane COHENDOZ, LPO Charente-Maritime

Moineau domestique

Espèce cavernicole qui s’installe le plus souvent dans les bâtiments, ou nichoirs, parfois dans les arbres, en colonies lâches. Nid d’herbes sèches.

Sédentaire. Reproduction de mi-avril à fin juillet.

Dimorphisme sexuel de plumage (femelle brune, mâle plus contrasté avec bavette noire). Confusion possible avec les Moineaux friquet et soulcie.

Chant du mâle (“ tchiep !” répété) devant les cavités, transport de matériaux et nourriture, cris des jeunes au nid (semblables à ceux de l’adulte).

Prospection au printemps par points d’écoute dans les sites
favorables.

Faible.

De mi-avril à juillet ; 11 à 14 jours. 2 à 5 œufs. Souvent 2, mais jusqu’à 4 couvées.

Sortie des jeunes du nid à 12/18 jours, de mai à août. Les jeunes, à peine volants à la sortie du nid, continuent à être nourris pendant quelques jours.

David PINAUD, GODS

Moineau friquet

Espèce cavernicole et anthropophile. Nids groupés en colonies
lâches, dans un trou d’arbre, ou de mur ou même dans des nichoirs ou des cavités d’hirondelles de rivage…A rechercher début mai à proximité des vieux vergers, des haies, des campagnes cultivées avec arbres dispersés, des bosquets, des parcs et jardins des villes et villages (comportant de vieux bâtiments)…

De fin avril début mai à août. Dès la fin de l’été, les Friquets se
regroupent en bandes ( 200 ind.) et quittent les sites de nidification pour rechercher de la nourriture en campagne (céréales sur pieds, terrains en friches, cultures maraîchères…).

Sexes semblables. Confusion possible avec le Moineau domestique (voix et apparence). Cri « tsouvitt » typique un peu nasillard. En vol souvent « tett-ett-ett ». Chant : série rapide de « tsvit » avec des variantes.

Entrée dans les cavités, chants, transport de matériaux pour le nid et de nourriture.

Repérage surtout à l’écoute et affût à proximité des cavités
favorables (l’oiseau se montre assez facilement), toute la journée.

Espèce peu farouche mais hésite à regagner son nid si elle est
dérangée.

11 à 14 jours. 2 à 7 œufs ; éclosion vers mi-mai. Productivité
annuelle de 5,8 jeunes/couple mais en contrepartie, forte mortalité des adultes (52 % /an). En général de 2 couvées (jusqu’à 4).

Sortie des jeunes de la cavité à 15-20 jours ; ils sont encore nourris par les parents une dizaine de jours. Leur éducation ne dure pas longtemps car les adultes aménagent un nouveau nid et la seconde ponte suit de très près l’envol de la nichée.

Sandrine BRACCO et Cyril GOULEVANT, LPO Charente-Maritime

Moineau soulcie

Fréquente principalement les bâtiments des habitations isolées,
hameaux, villages et villes (Niort, Surgères) dans les plaines
calcaires de la région. Espèce cavernicole. Niche principalement dans les cavités des murs en moellons calcaires à des hauteurs très variables, mais aussi dans des sites atypiques comme des structures tubulaires, éventuellement à l’intérieur d’espaces semi-ouverts.

Chant de février à août, première ponte de début juin, seconde ponte mi-juillet.

Chant du mâle (“ Sli-vitt ” ou “ Vèyuiit ” traînants, répétés)
principalement émis en hauteur (antenne, poteau, toit, cheminée, cavité de nidification…). A partir d’avril, parade posée avec une femelle (ailes relevées pouvant frémir, queue étalée, tâche jaune bien visible…), accompagné du chant. Transports de matériaux pour le nid par le mâle ou la femelle. A partir de mi-juin, apports de
nourriture au nid (insectes) et transport de sacs fécaux. Rechercher les alarmes des parents et cris de jeunes à l’entrée des cavités.

Confirmer toujours le contact auditif par un contact visuel (confusion possible avec le chant du Verdier).
Points d’écoute et cheminement à pied autour des fermes isolées, hameaux, villages, vieux quartiers des villes. Plutôt le matin mais possible toute la
journée, surtout à partir de mi-juin.

Semble paradoxalement assez sensible à l’observation, mais peu aux autres activités humaines.

11-14 jours ; 4 à 5 œufs, blanc jaunâtre, avec taches, points et
rayures brun rouge à brun noir. Éclosions à partir de mi-juin (1ère ponte) et fin juillet (2ème ponte).

Envol des jeunes à 18-19 jours.

Xavier FICHET, GODS.

Pinson des arbres

Milieux présentant une strate arborée ou arbustive haute et le plus souvent dans des feuillus (bocage, lisières forestières, zones boisées, parcs et jardins…). Il évite cependant les boisements trop denses. Espèce nichant à une hauteur variant de 2 à 8 mètres. Le nid est constitué de mousse, brindilles, de fils d’araignée soigneusement assemblés.

Nid construit au mois de mars par la femelle. Le Pinson des arbres niche une fois en avril ou mai et une seconde fois en juin ou juillet. Il utilise parfois le même nid pour la deuxième couvaison.

Espèce discrète en période de nidification, ce qui ne facilite pas la recherche d’indices de reproduction. Il est cependant possible de détecter au chant les mâles cantonnés, les transport de matériaux, les querelles territoriales.

Point d’écoute et affûts.

Inconnue.

12 à 14 jours. 4-6 œufs de forme ovale, pointus, de couleur variant du bleuâtre à gris-brun tacheté, maculés ou vermiculés de
brun-rouge ou de gris violacé ; la femelle couve seule ;
habituellement deux pontes par an.

Après un séjour de deux semaines au nid où les jeunes ont été
nourris par les parents, principalement d’insectes, ils quittent le nid mais restent encore quelque temps dépendants des adultes avant de se disperser.

Raphaël BUSSIERE, LPO Vienne

Serin cini

Passereau relativement commun des milieux ouverts, des villes et des villages et en particulier des parcs, des jardins et des vergers, le Serin cini niche dans les buissons, les arbres fruitiers, ainsi que dans les rosiers ou les vignes ornementales des jardins. Les zones bien ensoleillées avec des graminées à proximité sont particulièrement propices à la nidification. Le nid, d’environ 9 cm de diamètre et 5 de hauteur, est confectionné à partir d’herbes sèches, de radicelles, de duvet végétal et de lichens souvent agglomérés par des toiles
d’araignées. La hauteur d’installation est variable, de 1 mètre dans de petits arbrisseaux jusqu’à une dizaine de mètres dans un pin, par exemple.

Prospection à partir de début mai.

Pas d’indices particuliers sinon la recherche des zones favorables. En mai, noter les mâles qui chantent depuis un point élevé : haute branche d’un arbre, fil électrique ou téléphonique et les râteaux des antennes de télévision.

Espèce assez peu farouche.

12 à 14 jours. 4 ou 5 œufs couvés par la femelle seule. Nourrissages d’abord essentiellement par le mâle puis par les deux parents.

Envol des jeunes après séjour au nid de 14 à 15 jours. Ils séjournent ensuite encore une dizaine de jours dans les arbustes et la végétation environnante où les adultes les nourrissent avant de les inciter à glaner eux-mêmes des graines. Les jeunes présentent alors un
plumage très strié pratiquement sans trace de jaune. Une deuxième couvée, voire une troisième, sont fréquentes dans la région.

Bruno DUBRAC, LPO Vienne

Verdier d’Europe

Fréquente les zones arborées de plaine, le bocage et à l’occasion les lisières forestières. Commun dans les parcs et jardins en ville. Nid en coupe (diam. ext. 12cm, int. 5cm, prof. 4cm) posé sur une
branche, entre 0.5 et 20m du sol (le plus souvent entre 2 et 4m). Pour nicher, apprécie les arbres et buissons denses, le lierre, légère préférence pour les feuillages persistants.

Chant de février à juillet, première ponte de mi-avril à mi-mai,
seconde en juin ou juillet.

Chant du mâle (“ Djiuuu ”’ étirés, espacés, ou des “ djiii diu diu diudrr ” lents et roulés) émis du haut d’un arbre. A partir de mars, le vol de parade (vol papillonnant à battements lents, ailes étendues, en zigzags, parfois en cercles), accompagné du chant.
Possibilité
d’observer les transports de matériaux pour le nid par le mâle ou la femelle. A partir de mai, rechercher les apports de nourriture au nid (granivore, capture aussi des insectes pour les très jeunes poussins).

Points d’écoute et observation dans des zones arborées (par ex. dans les villages), possibles toute la journée.

Relativement faible (à déranger avec modération, conformément à la loi en vigueur).

11-15 jours ; 4 à 6 œufs, blanc sale plus ou moins bleuté, quelques taches rouge-brun à la plus grosse extrémité. Eclosions à partir de mai.

Envol des jeunes à 13-16 jours, le lien familial persiste jusqu’à
l’automne.

Thomas DE CORNULIER, GODS

Chardonneret élégant

Très commun, niche dans les zones boisées et les friches, le bocage, les jardins, dans un arbre fruitier ; mais il est plus rare sur les lisières de forêts et dans les marais boisés.

Sédentaire ; premiers chants en mars, nidification à partir d’avril.

Vol onduleux, ponctué de cris ; le chant est un gazouillis aigu, interrompu par instants ; les cris sont nombreux et variés. Transport de matériaux et de nourriture.

Ecoute des chants, transect.

Peu sensible au dérangement ; souvent à proximité de l’homme, dans les jardins, parcs, pépinières, jeunes plantations, y compris en milieu urbain.

1 à 2 pontes par an, de 5 ou 6 œufs, entre mai et juillet.

Le séjour au nid des oisillons est de 12 à 15 jours. Les adultes nourrissent encore les petits pendant une semaine, puis c’est l’émancipation ; cependant, la famille reste groupée et se disperse plus tard. L’oisillon signale sa présence par un “ titititi ” fin ; après l’envol “ dziz dziz ” et “ zuit-witt ” “ stig-litt ” ; cri d’alarme “ tiz ” et “ aa-i ”.

Bernard FONTENAUD, Charente Nature