Mésange charbonnière

A rechercher dans de nombreux milieux : bocage, vergers, jardins, parcs à l’intérieur des villes. Espèce très commune, cavernicole dont le nid est situé à faible hauteur (moins de 6 mètres), dans une cavité quelconque comme un trou d’arbre ou de mur, un nichoir artificiel…

La recherche de cavité par le couple commence dès le mois de mars. L’élaboration du nid se fait par le couple. La première ponte
s’effectue en avril ou mai et la seconde en juin.

Chant très caractéristique entendu dès la fin de l’hiver “ ti-ta ti-ta ti-ta… ” ou “ tit-ti-ta tit-ti-ta tit-ti-ta… ”. Transports de matériaux, de nourriture pour les jeunes ou de sacs fécaux ; affrontements
territoriaux.

Points d’écoute pour repérer les couples cantonnés et les mâles chanteurs ; affûts pour observer les indices de reproduction.

Espèce peu sensible en période de reproduction.

13 à 15 jours. 7/14 œufs, mais le plus souvent 9 ou 10, de forme ovale et pointue, et plus ou moins tachetés et pointillés de brun
rougeâtre ; habituellement deux pontes par an.

Les jeunes quittent le nid au bout de 17 jours. Après leur envol, ils restent à proximité les uns des autres dans les fourrés à proximité du nid ; les jeunes vagabondent en groupe pendant quelque temps dans les environs avant de se disperser.

Raphaël BUSSIERE, LPO Vienne

Sittelle torchepot

Espèce cavernicole, qui maçonne l’entrée du trou avec du mortier, à hauteur variable ; à rechercher dans les bois, parcs, vergers, jardins pourvus de vieux arbres ; rare ou absente dans les plantations de conifères.

Espèce sédentaire facile à localiser de janvier à fin mars par ses acrobaties et ses cris sonores ; détection aléatoire en mai où elle se manifeste moins.

Sexes semblables, se déplace contre les arbres en montant ou en descendant, descend tête en bas. Confusion impossible.

Entrées dans des trous maçonnés d’arbres, de murs ou de rochers, nichoirs, loge de pic ; chant (répétition d’un “ tuituitui….tsit ”, trille vibrant “ briririri….vih-vih ” en série) ; transport de matériaux par la femelle pour le nid (mois de mars) ; transport de nourriture jusqu’à 200 m du nid.

Affût de février à mai (l’oiseau se montre facilement), toute la
journée ; on verra le chanteur figé au départ d’une branche dans la
position verticale, bec pointant vers le ciel.

Pendant que la femelle fait le nid, le mâle chante et veille à sa “ sécurité ” ; période de discrétion extrême pendant la couvaison.

Ponte d’avril à mai, 15 jours en moyenne, 6-8 œufs ; une seule
couvée.

Sortie des jeunes au bout de 23-24 jours. La famille se promène dans les environs pendant 2 semaines puis se dissocie.

Jacqueline GAUTHIER, Charente Nature

Grimpereau des jardins

Exclusivement arboricole, présence d’arbres, même sous forme de bosquets isolés, ripisylves, parcs en milieu urbain, les vergers. les sous bois touffus le rebutent. Préférence pour les vieux arbres aux écorces très crevassées ou rugueuses. L’emplacement du nid est l’espace laissé par le décollement d’une écorce de feuillu, derrière un volet ou une pancarte. Situé ente 2 et 5 m en général.

Les couples se forment dans la seconde moitié de l’hiver, chant plus intense de janvier à juin. Dès fin mars, le site de nidification est choisi, la femelle commence à bâtir, sur une période pouvant aller jusqu’à trois semaines, de fin février à fin mars.

Pas de parades à proprement parler, mais des poursuites sans fin entre partenaires ou comportements territoriaux. Ils tournent en
spirale le long des arbres. Chant du mâle dès la mi-janvier, lançant à tue-tête son “ tituti-roïti” derrière la femelle. Semblable à un
morceau d’écorce, presque invisible, partant de la base de l’arbre, il progresse en spirale autour du fût. Il lui arrive parfois de descendre obliquement, la tête en bas. Vol rappelant celui de la Mésange noire.

Observation des vieux arbres et détection du chant.

Assez susceptible, peut abandonner son nid ou ses jeunes s’il est dérangé.

Ponte de mi-avril à début mai, 4/5 œufs, incubation de 14 à 15 jours,. Possibilité d’une 2ème ponte, réalisée dans un autre nid en juin ou début juillet.

Nourrissage des jeunes de 17 à 18 jours, de début mai à mi-juin, à l’âge de 15 ou 16 jours, les jeunes sortent du nid en grimpant pour la 1ère fois de leur vie.

Didier WOLF, Charente Nature

Pie-grièche écorcheur

Milieux ouverts et ensoleillés à végétation rase avec buissons épars : prairies de fauche ou pâturées. Également landes, friches et parfois talus ou champs cultivés avec buissons à proximité. Niche en
général dans un arbuste le plus souvent épineux.

Premiers migrateurs dès fin avril et installation début mai. La
présence d’un mâle fin mai est un bon indice d’un probable couple nicheur, à confirmer ultérieurement par la présence de jeunes. Les départs vers les lieux d’hivernage débutent dès juillet et battent leur plein jusqu’à la mi août.

Individu à l’affût en évidence sur un perchoir dominant (piquet de clôture, ligne téléphonique, sommet de buisson ou d’arbre). Individu alarmant avec un cri dur et nasillard “ tche tche ”. Juvéniles
facilement repérables dès leur sortie du nid.

Repérage préalable des zones favorables à l’espèce et prospection plus exhaustive que pour la Pie-grièche à tête rousse. On peut
trouver l’Ecorcheur dans des zones atypiques dès lors qu’elles sont pourvues de buissons ou de perchoirs permettant la chasse à l’affût.

Les réactions envers l’observateur humain sont plus ou moins vives en période de reproduction.

14 à 16 jours. 4/6 œufs. Éclosion : fin mai à fin juin. Une seule
couvée, ponte de remplacement régulière.

Sortie des jeunes à l’âge de 13 à 14 jours. Les jeunes quittent le nid sans savoir encore voler et suivent les parents de branches en
branches. Ils dépendent d’eux pendant 2 semaines et se repèrent alors très facilement à leurs cris incessants pour quémander de la nourriture.

Nicolas MORON, LPO Vienne

Pie grièche grise

Statut régional : disparue

Elle peut être recherchée dès la fin du mois de février dans les
milieux vastes et largement ouverts (pâturages, prairies naturelles) parsemés d’arbres, de bosquets et de buissons. Les zones de prairies mésophiles ou légèrement humides sont à surveiller
particulièrement. Elle niche fréquemment dans un arbre, mais aussi parfois dans de gros buissons souvent épineux.

Les territoires sont occupés dès fin février et plus généralement en mars. Certains individus peuvent hiverner sur leur site de
nidification. Les données de présence fin mars début avril sont des indices de probables nicheurs.

Individu à l’affût posé en évidence sur un perchoir dominant (sommet d’un arbre ou d’un buisson, ligne électrique ou
téléphonique, piquet de clôture) souvent immobile de longs
moments. Parade typique avec vol stationnaire “ saint esprit ” tel un Faucon crécerelle. Individu avec cri singulier comparable à un coup de sifflet à roulette “ prrrî ” et d’alarme “ vréi, vréi ”. Juvéniles
facilement repérables.

Prospection des zones favorables. Espèce à surveiller toute l’année, notamment par la recherche d’éventuels hivernants permettant de repérer les milieux propices à la nidification.

15 à 17 jours. 5/6 œufs. Eclosion : fin avril/début mai. Une seule couvée, ponte de remplacement régulière.

Sortie des jeunes du nid à l’âge de 18 à 21 jours. Les jeunes sont très démonstratifs et bruyants dès leur sortie du nid et restent avec les parents encore environ un mois. Ils se dispersent à l’âge de 70 à 80 jours.

Nicolas MORON, LPO Vienne

Pie grièche à tête rousse

Espèce thermophile. Milieux semi-ouverts avec végétation rase, ensoleillés et parsemés de buissons et d’arbres à branches basses : vergers, alignements d’arbres le long des petites routes et chemins, prairies. Nid dans un arbre, plus rarement dans un buisson.

Les migrateurs arrivent fin avril et les installations se font dans la première quinzaine de mai. Un contact fin mai indique une
nidification probable. Les départs commencent en juillet et
culminent en août, mais l’observation de jeunes volants à cette
période ne peut constituer à elle seule une preuve certaine de
reproduction, car l’espèce migre en famille.

Individu à l’affût au sommet d’un perchoir. L’oiseau peut être
silencieux ou se manifester par des cris agressifs et râpeux (“ tchetchetche, kchikchi, crex ”). Il a souvent tendance à fuir en se cachant dans le feuillage et ressortir quelques mn plus tard.
Juvéniles faciles à détecter avec un peu de patience (cris grinçants).

Repérage des zones favorables, souvent restreintes, correspondant à son milieu de prédilection. Parcours des routes et chemins.

Très discrète en période d’incubation ; les réactions envers
l’observateur humain sont plus ou moins vives.

14 à 17 jours. 3/6 œufs. Eclosion : fin mai à fin juin. Une seule
couvée, ponte de remplacement régulière.

Sortie des jeunes à l’âge de 15 à 18 jours. Les jeunes accompagnent les adultes durant près d’un mois. Ils séjournent plus ou moins
longtemps au voisinage de l’arbre portant le nid. Ils se signalent par des appels grinçants et répétitifs à l’approche d’un adulte avec une proie et il n’est pas rare de les voir poursuivre les adultes en
quémandant la nourriture.

Nicolas MORON, LPO Vienne

Geai des chênes

Presque toujours à couvert : grands arbres, broussailles arbustives des bois, forêts (chênaies, hêtraies), bocage, parcs, vergers (y
compris au cœur des villes). Nid installé de préférence à proximité des lisières ou des clairières, voire des cours d’eau , constitué de ramilles sèches, de radicelles lâchement entrelacées avec parfois du crin et des herbes. Il est édifié entre 2 et 5 m de hauteur, le plus
souvent posé sur des rejets latéraux, calé contre le tronc, ou dans une fourche couverte de lierre.

Les couples se fixent et s’installent lorsque les frondaisons offrent un couvert suffisant. Les adultes sont alors extrêmement silencieux et discrets. La présence d’individus au cours de cette période indique en général des nicheurs.

L’espèce se regroupe fréquemment entre janvier et avril (jusqu’à une trentaine d’individus), et « chante en cœur » avant que les couples ne soient formés. Essayer alors de discerner les phases de chant qui forment un mélange sonore et varié de sons gutturaux, sifflés,
gargouillants et miaulants.

Observation à l’affût dans les milieux fréquentés par l’espèce, toute la journée.

Très sensible ; dérangés au cours de la période de reproduction, abandonnent facilement leur couvée.

Ponte (généralement 5 à 7 œufs) déposée principalement en avril ou au début de mai. L’incubation est assurée par la femelle seule
pendant 16 à 18 jours, et débute dès la ponte du 1er œuf. Une seule couvée annuelle.

Les jeunes s’envolent à l’âge de 19/20 jours. Il semble que les liens familiaux subsistent assez tardivement jusqu’en automne.

Jean-Yves AIRAUD, GODS

Loriot d’Europe

Nid installé dans un arbre (entre 5 et 20m de hauteur) dans des
boisements de feuillus (chênaies, ripisylves, grandes peupleraies…) avec une préférence pour les boisements proches de zones humides. Souvent sur une fourche à l’extrémité d’une branche horizontale, assez loin du tronc. Construit par la femelle, le nid est une sorte de nacelle (ou hamac) accrochée par les bords et garnie de matériaux divers (laine, crins, brins de paille, ficelle…).

De début mai à début juillet. Le Loriot arrive lorsque les feuilles des arbres sont sorties : fin avril ou début mai.

Pas de confusions possibles mais se méfier des imitations de chants par les étourneaux, qui peuvent d’ailleurs faire penser à une arrivée précoce en mars ou début avril.

Contacts sonores (chants) en début de formation des couples où l’activité des adultes est relativement “ bruyante ” : il s’agit d’un son caractéristique qui peut se traduire par “ didelio…didlio ” sous la forme d’un sifflement. Le cri est lui bref, nasillard et assez fort.

En début de journée, en mai de préférence. Identification aux chants. Transects et affûts possibles.

Pas de sensibilité particulière.

Ponte de 3 à 4 œufs à partir de la fin mai ; en principe une seule ponte annuelle. L’incubation dure une quinzaine de jours.

Les jeunes restent au nid entre 15 et 17 jours avant de s’envoler. En juillet, on peut observer des groupes familiaux qui vagabondent avant d’entreprendre la migration. Migrations nocturnes et solitaires.

Pierre GRILLET, GODS

Pie bavarde

Surtout dans les milieux ouverts tels que bocages et plaines
cultivées, souvent au voisinage de l’homme, mais évitant les massifs forestiers. Nid ovoïde assez volumineux construit en branchages et possédant un toit, situé généralement en position sommitale dans un arbre, un arbuste ou sur un pylône, souvent réutilisé par d’autres espèces. Un couple construit plusieurs nids dans une même saison.

Sédentaire, territoriale en période de nidification, grégaire en dehors et pouvant former des groupes lâches en hiver.

Confusion impossible ; on reconnaît les jeunes à leur queue courte qui leur donne une drôle de silhouette.

Le nid est particulièrement visible en hiver. Les oiseaux sont très repérables lorsqu’ils le construisent en fin d’hiver du fait de leurs allées et venues incessantes ; se perche très souvent en évidence sur un poste d’où on la voit de loin (inspecter les cimes d’arbres,
poteaux et clôtures) ; sa voix éraillée et forte attire l’attention.

La pie est active toute la journée en toutes saisons ; on peut
dénombrer les nids en hiver, ou localiser les nicheurs à vue, ou même jeter un œil dans les pièges à corvidés…

Espèce peu sensible en période de reproduction, capable de nicher dans des endroits bruyants et passagers (bords de routes, villages, parcs en ville).

Ponte unique de 6 à 8 œufs bleu-vert tachetés, déposés en avril ou mai et incubés 17 à 18 jours ; pontes de remplacement en cas
d’échec ou dénichage.

Sortie des jeunes après un séjour de 4 semaines au nid. Les jeunes restent aux abords du nid pendant encore 1 à 2 semaines avant de se disperser.

Christophe VERHEYDEN, GODS

Choucas des tours

Espèce cavernicole, nichant en colonie. Il colonise les parois
rocheuses, les remparts, les ruines et les trous d’arbres (platanes…), et est également très présent dans les édifices publics (châteaux, clochers…).

Choix de l’emplacement du nid par le couple en février ou mars, construction du nid en mars ou avril, ponte et couvaison fin avril début mai.

Repérer l’entrée des cavités, le transport de matériaux, les
va-et-vient du couple, et le transport de nourriture. Le choucas n’est pas avare de cris, d’expressions vocales, voire d’imitations. Cris des jeunes sortis du nid “ Karr ” prolongé.

Affût en journée de mars à juin, contact visuel et sonore.

Sensible en période de nidification.

Une ponte de 3 à 5 œufs incubés par la femelle durant 17 à 18 jours. Le mâle apporte la nourriture pendant que la femelle couve.

Les jeunes quittent le nid à l’age de 30 à 35 jours, puis restent 2
semaines autour du nid dans un vacarme incessant.

Danièle RAINAUD, Charente Nature