Accenteur mouchet

L’Accenteur est une espèce commune quoique discrète, qui se plait près des habitations et partout où il y a des buissons, avec une
préférence pour ceux qui sont les plus denses. Nid généralement placé à faible hauteur dans un endroit abrité de la lumière.

Son chant peut être entendu toute l’année mais ne porte pas
beaucoup. Il faut donc profiter des mois de janvier et de février pour bien l’avoir à l’oreille. Le chanteur se tient généralement en
évidence posté sur une branche à faible hauteur.

Les mâles sont plus gris que les femelles qui paraissent plutôt
brunes. Les jeunes sont reconnaissables à leur dessous jaunâtre rayé de brun.

Noter les poursuites entre mâles à partir de février, puis les parades en mars et avril durant lesquelles mâle et femelle se rapprochent ailes tremblantes et agitent la queue. Regain du chant en juillet (2ème ponte). Les mâles accouplés ne chantent pas pendant la phase d’incubation, mais accompagnent les femelles lorsqu’elles vont se nourrir, ce qui est assez fréquent.

Arriver sur le terrain de nuit car l’Accenteur commence à chanter très tôt, avant le lever du soleil. Le reste de la journée, son chant se noie dans le concert général et passe facilement inaperçu.

Inconnue.

L’Accenteur mouchet peut être monogame, polygame ou polyandre. 2 pontes, voire 3, déposées entre la mi-mars et la mi-juillet. Les œufs (4-5 d’habitude) d’un beau bleu turquoise, sont couvés par la femelle seule pendant une douzaine de jours.

Les poussins quittent le nid 10 à 14 jours après l’éclosion.

Alain ARMOUET, GODS

Rougegorge familier

Espèce cavernicole, nid caché dans une anfractuosité au sol (entre des racines, sous des branchages, souvent dans un talus) en zone rurale, ou à quelques mètres du sol (dans un mur, dans une cabane de jardin…) en zone périurbaine et urbaine ; nid fait d’un amas de feuilles mortes et de mousse tapissé d’herbes sèches, de crins et de plumes. Le Rougegorge affectionne les boisements frais et humides avec sous-étage dense et les bocages lâches (zone rurale), et les
espaces verts et jardins (zone périurbaine et urbaine).

Pontes de mars à juin. Premier chant complet annonçant la proximité de la reproduction courant février. Nicheurs majoritairement
sédentaires, rejoints en hiver par des migrateurs plus nordiques. Passages prénuptial jusqu’en avril et postnuptial dès fin août.

Confusion impossible pour les adultes. Mâle et femelle identiques.

Chants, entrée dans des cavités, recherche et transports de matériaux pour le nid, transport de nourriture et cris des jeunes au nid à
l’arrivée d’un adulte nourrissant.

Transect puis affût (oiseau discret en période de nidification), toute la journée.

Espèce peu sensible en période de reproduction. Supporte le passage répété devant son nid.

14 jours en moyenne. 4/7 œufs blanchâtres plus ou moins tachés de brun rouge ; 1ère éclosion en avril. 2 couvées par an.

Sortie des jeunes de la cavité à 14 jours en moyenne. Les jeunes sont autonomes à 20 jours en moyenne. Durant cette période, ils se signalent par de longs cris sifflés afin d’être localisés par leurs parents venant les nourrir.

Stéphane COHENDOZ, LPO Charente-Maritime

Rossignol philomèle

Espèce commune nichant à faible hauteur et parfois au sol, dans les milieux boisés ou arbustifs (taillis, sous-bois), près de cours d’eau, et aussi près des zones habitées (hameau) et
périurbaines (parcs et jardins). Le nid est un amas volumineux de feuilles mortes et d’herbes sèches, bien caché, souvent près de l’eau, construit par la femelle seule.

Les premiers migrateurs arrivent vers le début avril et les derniers dans la 3ème décade du même mois. Premiers chants début avril, ponte et couvaison dès le mois de mai, envol des jeunes fin juin à fin juillet.

Le chant puissant, mélodieux, facilement identifiable, diurne et très souvent nocturne quand il fait chaud ; parades nuptiales au cours de laquelle le mâle bat des ailes et agite la queue, transports de
matériaux, de nourriture.

Écoute et observation plutôt le matin ou en fin de journée autour des bosquets, en lisière de bois, le long des haies ou des cours d’eau.

Espèce très furtive et pas toujours facile à voir ; craint le bruit ou des passages trop fréquents à proximité du nid en période de
reproduction.

1 à 2 pontes par an, de 4 à 6 œufs, à partir du 15 mai ; incubation de 13 à 15 jours, par la femelle seulement.

Sortie des jeunes vers l’âge de 11 à 12 jours ; nourrissage de la
progéniture, par les 2 parents, encore 1 à 3 semaines après l’envol des jeunes du nid.

Noël MARTIN, Charente Nature

Gorgebleue à miroir

Zones humides maritimes buissonneuses, préfère la proximité de l’eau. Présente également en grande culture (colza, pois) même loin de eau. Près du littoral, elle est presque toujours présente dans les massifs de Soude ligneuse Sueda vera ,même si ce n’est pas son seul milieu de reproduction. Nid en coupe (diamètre int. 6cm, prof. 7cm), au sol, dans des buissons denses.

Présence de fin mars à août. Chant d’avril à mai.

Le chant du mâle, qui rappelle celui du rossignol, mais plus bref et avec un répertoire plus limité, débute typiquement par un “ djip, djip ”. Le vol de parade est plus rare : ascension en chantant à
quelques mètres, puis descente ailes ouvertes ou plongeon sous
couvert. L’activité de chant est maximale d’avril à mai, et diminue après la ponte. Chant et parades plus intenses à l’aube, regain au crépuscule. S’alimente sous couvert. Apports de proies au nid
parfois en vol au-dessus de la végétation.

Points d’écoute (env. 5 min) de préférence à l’aube. Rechercher les chanteurs sur les buissons. En plaine cultivée : écoute et balayages répétés des champs de colza (5 – 10 min, longue-vue ou jumelles) à la recherche d’oiseaux perchés : courtes apparitions (5 – 30 s)
repérables à grande distance (+ de 500m) : oiseau rond, queue
relevée, paraît très sombre sur fond de culture uniforme. En cas de contact, rechercher la présence de femelles et transports de proies (mai).

Femelle très discrète et farouche. Les adultes alarment à l’approche du nid par un intrus.

13-14 jours ; 5 à 6 œufs bleu pâle à verdâtres, finement tachetés de brun-rouge. Eclosions en mai. Peut effectuer 2 nichées.

Envol des jeunes à 14 jours.

Thomas DE CORNULIER, GODS

Rougequeue noir

Villes, villages, hameaux et fermes ; nid assez volumineux dans des trous à large entrée, dans la pierre (bâtiments) ou sous des abris (poutres), mais occasionnellement aussi dans des falaises ou des carrières. Accepte des nichoirs. Hauteur du nid variable.

De mars à fin juillet ; des mâles chantent dès leur retour de
migration (fin février) jusqu’à la fin octobre, avec quasi interruption en juillet et août (chants sporadiques). Toutefois, une petite partie de la population hiverne en Poitou-Charentes.

La queue vibre lors du chant ou lors des phases d’attention. Mâles et femelles différents, mais quelques mâles chanteurs adultes arborent un plumage femelle.

Chant : motif initial avec sifflements, pause, bruit de papier froissé, puis quelques sifflements de nouveau. Chante volontiers sous la pluie, mais sans faire des claquettes. Parades : ailes étalées et queue étendue. Entrée dans des cavités, transport de nourriture ou
matériaux, alarme (sorte de cliquetis “ tek tek tek ”).

Chant ou repérage visuel, ces oiseaux se montrant volontiers (hors couvaison).

Sensibilité au dérangement : nerveux ; alarme facilement.

13/15 jours, 4 ou 5 œufs couvés par la femelle ; 1ère ponte débute en avril, la 2ème peut survenir en juillet.

Envol des jeunes à 14 à 20 jours, échelonné de mai à fin juillet.

Jean-Marc VILLALARD, GODS

Rougequeue à front blanc

Vergers, parcs, futaies claires mais également milieu urbain avec présence de jardins. Recherche les cavités de vieux arbres et de vieux murs, entre 3 et 6 m de hauteur, et adopte également les
nichoirs.

Migrateur, il revient sur ses lieux de nidification à partir de fin mars. La pariade assez tardive (fin avril), précède de peu l’aménagement du nid par la femelle, courant mai.

Transport de matériaux pour le nid et de nourriture pour les jeunes. Se perche sur de vieux murs et faîtes de toits assez bas, mais
recherche sa nourriture au sol. Le chant est une suite de phrases mélodieuses et un peu mélancoliques, commençant presque toujours par “ huit ” suivi de “ tui-tui-tui-tui ” roulés. 

Localisation des chanteurs, observation des mâles chanteurs perchés sur leurs supports favoris et de leurs déplacements vers le nid.

Assez farouche, discret en période de reproduction.

Éclosion à 12 à 14 jours après la ponte qui a lieu en mai (5 à 7 œufs). Une deuxième couvée, rare, peut avoir lieu fin juin.

Sortie des jeunes à 14-15 jours. Restent en groupe et ne sont
autonomes que 2 à 3 semaines plus tard.

Jacques DELAGE, Charente Nature

Tarier des prés

Espèce nichant au sol ; la nidification du Tarier des prés est à
rechercher à la fin du mois d’avril dans les zones à végétation
herbacée dense et haute sur sol humide, prairies de fauche et
localement dans les cordons dunaires.

Les derniers migrateurs printaniers passent jusqu’au début mai et les 1ers postnuptiaux dès le mois d’août. La présence de l’oiseau de
mi-mai à juillet signale souvent la nidification de l’espèce.

Allées et venues vers la même touffe d’herbe, chants, vols nuptiaux, transports de matériaux pour le nid, transport de nourriture. L’oiseau aime se percher en hauteur (piquet, herbes hautes, fil barbelés…). Le mâle chante de mai à juillet bien avant l’aube et parfois de nuit. Il chante ailes pendantes et queue étalée sur l’un de ses nombreux perchoirs. Le cri habituel est un “ tèk ” dur et sec, en alternance avec un “ diu ” plus doux.

Transect puis affût (l’oiseau se montre facilement) toute la journée.

Peu farouche en migration ; assez sensible au dérangement en
période de nidification.

Une ponte, rarement 2, couvée par la femelle durant 12 à 15 jours.

Le séjour au nid des oisillons est de 12 à 13 jours. Les jeunes
s’envolent à 17-19 jours, ils seront indépendants à environ 1 mois.

Clément DOLMONT, Charente Nature

Tarier pâtre

Campagnard ; landes, zone à végétation contrastée avec herbages et broussailles, bords de routes ; fuit les grandes cultures, et les zones vraiment humides ; le nid est construit au sol (grossier, avec feuilles, tiges, mousse, plumes), difficile d’accès et bien caché, au bord d’un talus, d’un fossé, d’un buisson.

Parades et chants dès début février, construction du nid dès début mars et derniers nourrissages fin août.

Femelle : confusion possible avec le Tarier des prés, surtout (mais pas de sourcil, ni de blanc à la queue).

Chant (brève strophe aiguë, gazouillante ou aigre), vol nuptial (vertical et souvent chanté), parade (attitude penchée, l’oiseau étale les ailes et la queue s’abaisse et se relève en rythme), poursuites, ou encore grande discrétion, constituent des indices de nidification.

Repérage visuel et au chant ; les oiseaux sont fidèles à leur territoire d’année en année et ceux qui hivernent restent sur leur site de
nidification, d’ailleurs souvent en couple.

Nerveux, farouche et réactif (alarme “ ouisss trec trec ”) aux visites intempestives.

4/6 œufs, couvés par la femelle ; 14 jours ; 2 voire 3 nichées.

Envol de la 1ère nichée avant fin avril ; les jeunes sortent du nid à 2 semaines, et on repère alors souvent ces jeunes “ voletant ” ; le
nourrissage par les parents se poursuit quelques jours après l’envol, avant la dispersion.

Jean-Marc VILLALARD, GODS

Traquet motteux

Espèce cavernicole ; nid avec couloir d’entrée, à hauteur
variable (sol sur le littoral) ; à rechercher dans les zones à végétation rase, dégagées et accidentées : carrières calcaires même en
exploitation (fronts de taille ou tas de cailloux), murs de pierres sèches, éboulis, dunes (terriers de lapins), zones périurbaines,
industrielles et portuaires et de construction, talus autoroutiers… Accepte les nichoirs (Deux-Sèvres).

Les derniers migrateurs printaniers passent jusqu’à la mi-mai (rares données jusqu’à fin mai) et les premiers post-nuptiaux dès fin juillet. Ils sont en principe muets. La présence en juin et juillet signale donc en principe des nicheurs.

Entrée dans des cavités, chants (strophe explosive, rapide, aigre, mêlée de “ hittt ” sifflés), vols nuptiaux, quelquefois avec chants, transports de matériaux pour le nid et de nourriture. L’oiseau perché sur un arbuste ou un arbre est en principe un nicheur.

Visites des sites en mai ; l’oiseau se montre facilement, toute la journée.

Discret pendant l’incubation. Tolère la présence d’engins de
chantiers dans les carrières si le nid est à l’écart des passages.

13 à 15 jours. 5/6 œufs couvés par la femelle Une seule couvée, pontes de remplacement notées. ; éclosion : début mai /mi-juin. 26 jeunes volants pour 11 couvées (données 79).

Sortie des jeunes à 14 jours, envol à 21 jours. Les jeunes (dos
marbré et queue courte) semblent répugner à voler, et sont
autonomes à 26 jours. Durant cette période, ils se signalent par des cris grinçants et se cachent (mal) à la moindre alerte des parents. Le lien familial persiste ensuite quelques jours.

Jean-Marc VILLALARD, GODS

Merle noir

Nid de tiges, d’herbes sèches, de mousse et de terre, garni d’herbes fines, sur des branches, contre le tronc d’un arbuste ou d’un buisson, souvent placé à moins de 4 m du sol ; à rechercher dès le mois de mars dans les terrains avec arbres et buissons en alternance : lisières de forêts, bosquets, haies, parcs et jardins même au cœur des
grandes villes. Espèce pas grégaire sauf en dehors de la période de reproduction.

Sédentaire. Les premiers chants commencent dès janvier. Les pontes s’étalent de février à juillet.

Les chants territoriaux se généralisent en février. Certains couples bâtissent leur nid dès ce mois. Les chants cessent en juillet pour reprendre en octobre. Répertoire varié : contact : “pok” grave ;
inquiétude : “tsiiih” net et très fin comme le Rougegorge ou “tchak-tchak-ak-ak-ak…” frénétique. Alarme : série de “pli-pli-pli-pli-pli…” clairs et traînants, souvent (surtout à l’envol) en crescendo.

Transect puis affût, l’oiseau se montre facilement toute la journée. L’espèce est peu sensible au dérangement en période de couvaison.

Par la femelle pendant 10 – 15 jours ; 3 à 5 œufs. Deux à trois pontes par an, principalement de mi-mars à fin juillet ; jeune nidicole,
couvert de duvet gris fauve uniquement dessus.

Les jeunes quittent le nid après 12 à 16 jours en se signalant par des cris grinçants et deviennent indépendants 2 à 3 semaines plus tard.

Jean-Pierre VERQUIN, Charente Nature