Hirondelle de fenêtre

Niche dans les milieux ouverts offrant des sites propices à la fixation du nid. S’établit sous une saillie de rocher ou de falaise, le plus
fréquemment sous les gouttières des murs extérieurs des bâtiments, même en ville. Forme habituellement de petits groupes et parfois de véritables colonies où les nids sont très rapprochés. Le nid est une structure arrondie en forme de demi-coupe, fixée sur une surface verticale. Il touche presque l’élément qui le surplombe, de sorte que seule une entrée très étroite au sommet en permet l’accès. Le couple utilise des particules de boue qu’il raffermit à l’aide de fibres
végétales. La garniture comprend des plumes, des tiges d’herbe sèche et des débris végétaux.

La reproduction débute fin mai et se prolonge jusqu’au début
septembre.

La construction ou la consolidation des nids, la couvaison. Le critère le plus significatif est le nourrissage des petits au nid.

De jour, transect le matin et le soir dans les villes et villages, en observant la présence de nids le long des surplombs des maisons et les allées et venues des parents.

N’est pas très sensible au dérangement. Le plus grand problème est la destruction des nids.

Par le couple de 13 à 19 jours ; 2 ou 3 couvées ; l’éclosion de la nichée s’étend sur deux ou trois jours, les deux parents nourrissent les jeunes.

Les jeunes prennent leur essor au bout de 19 à 25 jours jusqu’en septembre, mais continuent à dépendre des adultes.

Roger BOUARD, LPO Vienne

Pipit rousseline

Espèce présente en milieu de type steppique. Nid à terre dans une dépression ou caché dans des broussailles, dans les endroits
découverts, secs et ensoleillés et présentant des zones de sol nu. A rechercher en juin dans les dunes, gravières, sablières, friches
caillouteuses, carrières calcaires, pelouses calcaires xérophiles,
terrains militaires, grands pare-feux dans les zones forestières et les pâtures à moutons.

Derniers migrateurs notés fin mai et premiers post-nuptiaux fin août, essentiellement silencieux. Les données en juin et juillet concernent donc des nicheurs probables.

Chant : 2 ou 3 syllabes sonores “ Tsviliu ” ou “ pirriu ” émis en vol onduleux descendant. L’oiseau est farouche et discret sur le site de nidification, même pour les transports de nourriture. Un adulte
feignant une blessure fournit un indice sérieux de reproduction.

Affût car l’espèce chante irrégulièrement même lors du
cantonnement. Premiers chanteurs notés fin avril en Charente et Deux-Sèvres et au plus tôt le 5 mai en Vienne.

Pas de remarques particulières. En cas de d’observation de feinte de blessure, quitter le site et revenir observer à distance.

12 à 14 jours. 4-6 œufs : éclosion de mi-juin à mi-juillet, une seule nichée, pontes de remplacement notées.

Sorties des jeunes à 2 semaines environ. Ils sont bruyants et se
cachent dans la végétation à la moindre alerte des parents : bonne période pour prouver la nidification. Ils sont autonomes au bout d’un mois.

Pierre GUIGNARD, LPO Vienne

Pipit des arbres

Partout où sont associés les arbres et les surfaces herbeuses. Il fuit les milieux trop ouverts et la forêt dense mais adopte les pare-feu et les coupes forestières et marque une prédilection pour les bocages, en particulier les haies avec quelques arbres de haut jet, et fréquente les lisière des zones boisées, les taillis clairs et les clairières. Nid au sol dans la végétation, bien caché.

L’arrivée sur les sites de nidification s’échelonne de mi-mars à mai, les derniers chants sont émis à la mi-juillet au moment où les
derniers jeunes de l’année vont quitter le nid.

Pas toujours facilement distingué du Pipit farlouse. Cris de contacts, d’alerte et motif final du chant différents.

Vol nuptial : monte presque à la verticale avec des battements
rapides et en lançant divers motifs d’une ou deux syllabes
enchaînées rapidement (type pinson), puis redescend lentement, queue et ailes étalées, en sifflant un “ tsia-tsia-tsia-tsiia-tsiia-tsiiih ” de plus en plus traînant, qui cesse aussitôt que l’oiseau a rejoint son perchoir. Un Pipit perché en évidence qui pousse des “ sip… tsit ” niche à proximité.

Par beau temps en avril et mai, la détection des mâles chanteurs peut être obtenue par points d’écoute espacés de 200 mètres.

Très circonspect aux abords du nid, ne s’en approche pas tant qu’il se sent observé.

Première ponte fin avril (4-5 œufs), deuxième ponte fin mai à début juin, couvées 12-14 jours.

Sortie des jeunes à 12 jours, ne savent alors pas encore voler et
restent à terre.

Alain ARMOUET, GODS

Pipit farlouse

Espèce des milieux ouverts et frais, à couverture végétale basse, tels les pâturages, les prairies humides, les marais et les landes humides. Le nid, dissimulé dans un creux du sol, souvent sous une touffe d’herbe, est une coupe d’herbes sèches, garnie de fibres végétales plus fines et de crin.

Espèce migratrice. Population de l’Europe septentrionale hivernant en Poitou-Charentes à partir de septembre. En mars et avril, après les départs des derniers hivernants, nous restent les rares (17, 86) ou très rares (16, 79) nicheurs. La nidification commence vers la
mi-avril.

Mâle et femelle identiques. Transports de matériaux pour le nid ou de nourriture pour les jeunes. Vol chanté typique, au cours duquel l’oiseau s’élève énergiquement à 10 ou 30 m de haut, puis redescend en vol plané, les ailes et la queue étalées, pattes pendantes (attention aux confusions avec le Pipit des arbres). Chant caractéristique (attention aux confusions avec le Pipit maritime en 17) : c’est une longue série de sons fins et aigus, “ tsi tsi tsi tsi ”, qui s’accélère puis se poursuit par un ou deux autres motifs espacés et s’achève par des trilles rapides. Ce chant, qui commence en mars pour s’achever en août, culmine en avril, mai, juin et juillet.

Transects de jour à la recherche du vol de parade et à l’écoute du chant.

S’accommode des animaux au pâturage.

11-15 jours. 3 à 5 œufs. Généralement 2 pontes, avril et juillet. Ponte de remplacement possible.

Les jeunes sont nidicoles et quittent le nid au bout de 12 à 14 jours.

Michel GRANGER, LPO Vienne

Pipit maritime

Ce passereau insectivore est inféodé aux zones littorales et recherche les côtes rocheuses, les marais salants mais aussi les forteresses maritimes et les endiguements. Il installe son nid dans des
anfractuosités rocheuses dissimulées par la végétation ou des
buissons de plantes halophiles.

Présent toute l’année sur le littoral. Cantonné sur les sites de
nidification de mars à juillet.

Sexes semblables. Confusion possible avec le Pipit farlouse qui a les pattes pâles.

Vol chanté typique émis en montant puis en descendant les ailes raides lors de la parade nuptiale. Le chant est une série de sons fins, aigus et répétés, avec 3 ou 4 motifs “ zruy-zruy-zruy-zruy-zruy-zré-zré-zré-zré-zré-zré-zré-sui-sui-sui-zri-zri ”.

Points d’écoute ou transect, puis affût en matinée.

Espèce sensible en période de reproduction. Ne pas chercher à
s’approcher des nids.

24 jours. Deux pontes possibles, 4 à 5 œufs couvées par la femelle pendant deux semaines. Eclosions vers la fin avril pour la 1ère ponte.

Espèce nidicole. Les jeunes quittent le nid au 16ème jour et ne
s’émancipent que deux semaines plus tard.

Fabien MERCIER, LPO Charente-Maritime

Bergeronnette printanière

Niche dans des espaces plats, découverts, à végétation courte et de préférence humides. Les zones de cultures intensives et bien
drainées peuvent également lui convenir, en particulier le colza en plaine. Quoique territoriale, elle tend à nicher en colonie. Situé au sol, dans une cavité, dans un épais tapis d’herbes ou sous les
feuillages bas, le nid est constitué d’herbes sèches, de racines, et tapissé de crin, de poils, de laine végétale ou de plumes.

Présence de mi- mars à mi-novembre. La reproduction débute vers mi-mai et se termine fin juillet début août.

La sous-espèce type flava a le dessus vert olivâtre, le dessous jaune vif, la tête gris bleu avec des joues sombres et un sourcil blanc. D’autres sous-espèces se distinguent par la coloration de la tête des mâles en période de reproduction.

Son cri d’appel est un “ psit ” strident. Le chant est un trille bref, peu sonore, à savoir “ srrii- srriiht ”, émis à intervalles réguliers d’un
perchoir ou en vol. Vol nuptial en festons avec chant.
Pendant la parade nuptiale, le mâle court sur le sol autour de la femelle, ailes frémissantes et plumes ébouriffées. Attitude de diversion pour
protéger le nid.

Point d’écoute puis affût, l’oiseau se montre facilement.

Peu farouche, mais évite la proximité des habitations. Anxiété
marquée en période de reproduction par des cris incessants.

11 à 14 jours. 5-6 œufs rarement 3 ou 7 pondus en mai ou début juin.1 à 2 couvées par an.

Espèce nidicole ; les jeunes abandonnent le nid à 11-13 jours mais ne sont volants qu’à 17 jours.

Christian BONNEFONT, LPO Charente-Maritime

Bergeronnette des ruisseaux

Espèce présente toute l’année. Le nid se trouve presque toujours dans une cavité à proximité des cours d’eau clairs et rapides (zones de rochers, sous les ponts..).

La période de reproduction débute dès la fin mars et se poursuit jusqu’en juillet.

Vol onduleux au dessus de l’eau, ponctué de cris secs et métalliques “ tsit ”, parfois doublés ; chant sonore, varié avec gazouillis et
trilles ; transport de matériaux pour le nid et de nourriture pour les jeunes.

Transect et affût.

Espèce peu farouche.

14 jours. Ponte début avril de 5 à 6 œufs blanc sale marqué de gris ou de brun. Deuxième nichée en juin, parfois troisième fin juillet.

Les jeunes, nourris par les 2 parents, s’envolent au bout de 2
semaines environ.

Hélène DURET, Charente Nature

Bergeronnette grise

Niche et hiverne communément dans toute la région. Cette
bergeronnette occupe de nombreux milieux (zones urbaines, parcs, jardins, bocage, plaine…) où elle recherche activement sa nourriture au sol, sur les toits ou au bord de l’eau, marchant, courant, voletant. Elle niche dans des cavités de falaises, de bâtiments, au rebord d’un toit, ou sous un pont.

Observable toute l’année ; la période de reproduction débute en mars ou avril et se poursuit jusqu’en juillet et août. Indices à rechercher : vol onduleux, ponctué de cris mouillés “ chrip ”, souvent doublés et énergiques ; transport de matériaux pour le nid et de nourriture pour les jeunes.

Transect, recherche orientées vers le milieu bâti, les ponts.

Peu sensible, souvent à proximité de l’homme, dans les jardins, parcs, pépinières, jeunes plantations, y compris en milieu urbain.

1 à 2 pontes par an. Le nid finement ouvragé, accueille 5 ou 6 œufs pondus entre mai et juillet.

Le séjour au nid des oisillons est de 12 à 15 jours. Les adultes
nourrissent encore les petits pendant une semaine, puis c’est
l’émancipation ; cependant, la famille reste groupée et se disperse plus tard. L’oisillon signale sa présence par un “ titititi ” fin ; après l’envol “ dziz dziz ” et “ zuit-witt ” “ stig-litt ” ; cri d’alarme “ tiz ” et “ aa-i ”.

Hélène DURET, Charente Nature

Cincle plongeur

Rivières rapides avec lit de cailloux : rives couvertes par la
végétation, nid de mousse à entrée latérale, situé dans un lieu abrité dans l’entrelacs des racines d’une berge abrupte, toujours au-dessus de l’eau courante, sous les ponts, moulins ou barrages, parfois sous une chute d’eau ; occupe parfois des nichoirs semi-ouverts destinés aux Rougegorges.

Présent toute l’année, parade et chant vigoureux du mâle (surtout matin et soir) de janvier à juillet. Construction du nid, ponte et
incubation dès février ou mars jusqu’à juillet, envol des jeunes de fin avril à fin juillet.

Nids de mousse, couple perché sur les rochers, contact “ trètt ” bref et rauque, souvent émis en volant au ras de l’eau, chant vigoureux du mâle, rondes de surveillance du mâle sur son territoire de 300 à 1200 m de long, au-dessus de l’eau.

De mars à juillet, prospection systématique des sites potentiels le long des cours d’eau rapides et affût.

Espèce sensible au dérangement surtout en période de reproduction.

16 à 17 jours par la femelle seule, 4 à 6 œufs blancs ; la femelle quitte le nid quelques minutes toutes les heures pour se nourrir. En général 2 couvées par an, la seconde commençant 8 jours après
l’envol de la première.

Envol vers 20 jours (soit pour la première couvée au plus tard fin mai), des juvéniles à plumage gris brun à bandes épaisses faisant penser à des écailles, et au plastron clair mal délimité. Ils séjournent quelque temps dans la végétation aux alentours du nid, puis s’émancipent 19 à 25 jours après.

Danielle PARVERY, Charente Nature

Troglodyte mignon

Niche dans tous les milieux plus ou moins boisés, riches en buissons (jardins, parcs, haies, bosquets, forêts, landes et ronciers) ; peut
utiliser d’anciens nids, d’Hirondelle de cheminée notamment. Nid sphérique, généralement placé à faible hauteur (dans le lierre au pied d’un arbre par exemple) mais parfois à plusieurs mètres de haut et qui peut être construit en quelques heures.

Espèce principalement sédentaire mais des déplacements hivernaux sont notés (reprise en Vienne d’un oiseau bagué en Tchéquie).
Solitaire en automne et hiver. Mars correspond à l’activité maximale des mâles : chant, construction de plusieurs nids dont les femelles en garnissent l’intérieur de feuilles. Mâles souvent polygames. La
reproduction s’échelonne jusqu’à la fin juillet.

Mâle chanteur cantonné. Chant particulièrement fort pour la taille de l’oiseau (notes stridentes et trilles aiguës rapides). Transport de
matériaux, de nourriture, groupes familiaux avant l’émancipation des jeunes.

Point d’écoute pour détecter les cantonnements et affûts. Il peut utiliser le même nid l’année suivante.

Espèce peu sensible.

13 à 15 jours, assurée par la femelle. 5-8 œufs de couleur blanche finement tachetés de rouille ; habituellement deux pontes en avril ou mai et en juin ou juillet.

Sortie des jeunes à 14-20 jours. Ils s’égaillent dans les fourrés
environnants et sont nourris encore 7-10 jours par les parents qui prennent en charge 2-3 jeunes chacun.

Raphaël BUSSIERE, LPO Vienne