Goéland marin

Îlots ou diguettes végétalisés dans d’anciens marais salants. Nids généralement isolés, plus rarement en petites colonies lâches. Nid au sol, garni d’herbes sèches.

Cantonnement sur les sites dès février. Ponte de mi-avril à mai. Pic de ponte 1ère semaine de mai.

Le plus grand goéland. Dessus des ailes noires, cou épais, bec très fort et pattes couleur chair.

Oiseau alarmant à l’approche de l’observateur.

Par observation visuelle ou sonore (cri rauque caractéristique).

Assez faible, sauf en phase d’installation.

Une ponte par an. 2 à 3 œufs. Incubation 26-28 jours.

Les jeunes quittent le nid après quelques jours mais restent aux
alentours. Volent à 50-60 jours.

Hervé ROQUES, LPO Charente-Maritime

Goéland brun

Îlots, diguettes ou bosses herbeuses d’anciens marais salants. Niche généralement en colonie, souvent avec Goéland argenté. Nid au sol (petite cuvette peu profonde), garni d’herbes sèches.

Se cantonne dès février sur les futurs sites de nidification. Ponte de début mai à fin juin. Pic de ponte 1ère quinzaine de mai.

Comme le Goéland argenté mais pattes jaunes et dessus des ailes gris foncé. Confusion possible avec le Goéland marin mais le
Goéland brun est de moindre taille.

Oiseau alarmant (voire attaques de dissuasion) à l’approche du nid ou des jeunes. Oiseau peu discret en période de reproduction. Se perche fréquemment sur un piquet de clôture ou en évidence au sommet des bosses de marais.

Par observation visuelle ou sonore.

Faible.

Une ponte par an. 3 œufs. Incubation pendant 24-27 jours.

Les jeunes, semi-nidifuges, quittent le nid quelques jours après
l’éclosion. Volent à 35-40 jours.

Hervé ROQUES, LPO Charente-Maritime

Goéland leucophée

Niche en colonie ou isolé sur des îlots, des diguettes ou des bosses d’herbes rases, voire sur les toits en ville. Souvent en compagnie de Goélands brun et argenté. Nid au sol, dans de petites dépressions, garni de végétaux.

Se cantonne dés février (parfois plus tôt) sur les sites de nidification, ponte fin mars à juin. Pic de ponte entre le 25 avril et le 7 mai.

Extrêmement semblable au Goéland argenté mais les pattes sont jaune clair et la tache rouge au bec chez les adultes nuptiaux est plus grande. Manteau gris moyen légèrement plus foncé que l’Argenté et plus clair que le Goéland brun. Voix plus grave que l’Argenté.

Oiseaux alarmant bruyamment d’une voix nasillarde et paradant face à face aux abords des nids, transports de végétaux, attaques de
dissuasion à l’éclosion des jeunes.

Observation visuelle par affût.

Faible.

1 ponte par an, de 3 œufs en moyenne, ponte de remplacement
possible. Incubation 24-27 jours.

Jeunes semi-nidifuges, volants à 35-40 jours.

Stéphane MAISONHAUTE, LPO Charente-Maritime

Goéland argenté

Niche en colonie sur des îlots, des diguettes ou des bosses d’herbes rases, voire sur les toits en ville. Souvent en compagnie de Goélands brun et leucophée. Nid au sol, dans de petites dépressions que le couple creuse et qu’il peut garnir de végétaux.

Se cantonne dès février sur les sites de nidification, ponte d’avril à juin. Pic de ponte dans la 1ère quinzaine de mai.

Mâles et femelles identiques. Taille semblable au Goéland brun mais dessus des ailes gris clair et pattes couleur chair. Diffère du Goéland leucophée qui est plus robuste et qui a les pattes de couleur jaune.

Oiseau alarmant bruyamment et parade face à face aux abords des nids, transports de végétaux, attaques de dissuasion à l’éclosion des jeunes.

Observation visuelle puis affût.

Faible.

1 ponte de 3 œufs en moyenne par an, ponte de remplacement
possible. Incubation 28-30 jours.

Jeunes semi-nidifuges, volants à 35-40 jours.

Stéphane MAISONHAUTE, LPO Charente-Maritime

Mouette mélanocéphale

Niche en colonie, sur des lagunes, dans des estuaires ou sur des îlots de marais côtiers. Souvent en compagnie de Mouettes rieuses et de Sternes pierregarin. Nid au sol, dans une petite dépression qu’elle creuse, et qu’elle garnit de végétaux et de plumes.

Se cantonne en avril sur les sites de nidification, ponte fin mai à fin juin. Pic de ponte dernière semaine de mai.

Mâles et femelles identiques. Un peu plus grande que la Mouette rieuse avec un capuchon noir sur la tête, un bec épais rouge et le bout de l’aile blanc.

Oiseau alarmant bruyamment et parade face à face aux abords des nids, transports de végétaux, attaques de dissuasion à l’éclosion des jeunes. Cri “ yéah ”.

Observation avec affût.

Assez sensible, surtout pendant l’installation et dans de petites
colonies.

1 ponte de 3 œufs par an, ponte de remplacement possible.
Incubation 23-25 jours.

Les jeunes semi-nidifuges, volants à 35-40 jours.

Hervé ROQUES, LPO Charente-Maritime

Mouette rieuse

Étangs et lagunes. Les nids sont installés sur des touradons de
Carex, dans les cariçaies inondées, en queue d’étangs, sur des îlots, des pontons, des amas flottants de débris végétaux.

Les premiers nicheurs arrivent à la colonie en mars ou avril et
occupent le site temporairement dans la journée, pour se reposer et surtout parader bruyamment. Le gros des effectifs arrive fin avril.

Stationnements quotidiens sur des sites favorables en mars ou avril. Parades : le mâle salue les femelles en poussant des “ krièh krièh groah groah ” qui s’accélérent pour finir en « grogrogro », et en
tendant le cou vers le haut, ailes entrouvertes et queue déployée. Si une femelle est intéressée, il se tient le corps à l’horizontal, le cou tendu, agitant la tête de haut en bas avec des “ bîe bîe ”.
Comportements agressifs des adultes (pouvant même se porter sur l’observateur humain) ; nourrissage des jeunes.

Espèce très sensible lors de l’installation de la colonie. En pleine période de reproduction, la vigilance des oiseaux est grande, et mise à profit par d’autres espèces (Grèbes, canards). Tout prédateur
détecté est immédiatement harcelé et reconduit, très efficacement, à l’extérieur du périmètre sensible.

Une seule ponte de 2 à 3 œufs, fin avril-début mai. 22 à 24 jours d’incubation, assurée par les deux adultes.

Les poussins quittent le nid quelques jours après leur éclosion. Ils nagent alors dans l’espace de la colonie et se cachent dans la
végétation en cas de danger. Abandonnés par les parents, les
premiers envols des immatures commencent à la mi-juin et
s’échelonnent jusqu’à la mi-juillet.

Pierre PLAT, LPO Vienne

Chevalier guignette

Limicole à rechercher le long des cours d’eau, sur les berges
caillouteuses ou sableuses pourvues d’une végétation assez dense, mais également dans les gravières. Le nid, pouvant se limiter à une simple excavation, est édifié à même le sol et dissimulé dans un peu de végétation.

Les nicheurs arrivent en moyenne début avril. Mais toute
observation d’individus à partir de cette date ne concerne pas
nécessairement des nicheurs car la fin de la migration prénuptiale (première quinzaine de juin) et le début de la migration postnuptiale (fin juin) ne sont séparés que de quelques jours.

Sexes semblables. Confusion possible avec le Chevalier culblanc, non nicheur dans la région. Dessus brun, ventre blanc remontant en pointe en avant du poignet de l’aile. Typiquement accroupi et
hochant l’arrière du corps quand il marche ou qu’il vient de se poser. Vole au ras de l’eau avec des séries de battements d’ailes nerveux.

Chants (séries de notes pures et aiguës répétées en trilles « titihidi-titihidi… »), transports de nourriture, jeunes non volants accompagnant les parents.

Transect puis affût (cris d’alarme : « hiip » perçant), toute la
journée.

Espèce sensible en période de reproduction.

Trois semaines environ. La ponte (4 œufs) intervient dans la
première quinzaine de mai.

Sortie des jeunes peu après l’éclosion (espèce nidifuge). L’envol des jeunes survient un mois après. Entre-temps, ils suivent les parents lors de la recherche de nourriture le long des berges des cours d’eau.

Olivier LALUQUE, LPO Charente-Maritime

Chevalier gambette

Limicole à rechercher dans les marais littoraux (prairies naturelles humides pâturées et marais salants) de Charente-Maritime. Le nid dans un creux au sol est surmonté d’herbes entremêlées.

Présent toute l’année. Peut être cantonné dès mi-mars et arrive
généralement sur site à la mi-avril pour y rester jusqu’en juillet.

Sexes semblables. Pattes et racines du bec rouge. Grossièrement tacheté dessus et dessous.

Vol chanté en parade nuptial « tull-tull-tull-tull-téliia-téliia » sonore et plaintif ; transports de nourriture ; jeunes non volants
accompagnant les parents.

Recherche à l’écoute puis observation (cri d’alarme :
« yipp-yipp-yipp » perçant), toute la journée. Défense de territoire sur des rapaces ou des corvidés.

Espèce sensible en période de reproduction.

24 jours. Une seule ponte (4 œufs) de fin avril à début mai, ponte de remplacement possible.
Éclosion entre 20 mai et 10 juin.

Sortie des jeunes peu après l’éclosion (espèce nidifuge) ; ils
accompagnent les parents lors de la recherche de nourriture dans les prairies. L’envol des jeunes survient entre le 25ème et le 30ème jour.

Fabien MERCIER, LPO Charente-Maritime

Courlis cendré

Fréquente les milieux ouverts herbacés (prairie pâturée ou fauchée, jachère agricole, marais) et les landes ; le caractère humide est
recherché mais n’est pas fondamental. Le site du nid offre une vue dégagée sur les alentours, en général, sur les parties hautes de la parcelle.

Revient sur ses sites de reproduction à partir de février. De petits groupes peuvent être observés avant le cantonnement qui est effectif en mars. Les sites de reproduction sont désertés à partir de fin juin.

Les jeunes ont le bec plus court et plus droit.

Très démonstratif lors des parades nuptiales en mars (chant et cris perçus à 1 km), devient plus discret dès le début de la ponte. La relève du couveur et les comportements d’alarme (cercle en vol en poussant des « vi-vi-vu ») et de défense pour détourner les intrus (corneilles, buses, busards…) sont alors de sérieux indices.

Prospections à pied dans les secteurs favorables dans la seconde moitié de mars pour localiser les cantonnements (1 à 2 visites en journée pour éviter les confusions avec l’Œdicnème criard).
Confirmation de la reproduction en avril (incubation) et du succès reproducteur en mai et juin.

Espèce farouche. Un dérangement prononcé peut provoquer la
désertion du site. Une fois un couple repéré, les observations du nid se font à distance ou à partir d’un véhicule. La confirmation du
succès reproducteur ne doit en aucun cas donner lieu à une visite au nid ; outre le risque d’abandon, le cheminement devient une voie pour les prédateurs terrestres.

4 œufs, généralement pondus début avril, incubation 26-28 jours.

Envol des jeunes à l’âge de 5-6 semaines.

Julien VENTROUX, LPO Vienne

Bécasse des bois

La Bécasse des bois est un oiseau forestier, qui recherche les bois de feuillus ou mixtes, comportant coupes, taillis et clairières et bordés de prairies. Elle y choisit plutôt des zones humides à taillis de saules ou d’aulnes. Le nid, simple dépression du sol tapissée de feuilles mortes, est souvent placé au pied d’un arbre, jamais au milieu d’un roncier.

La reproduction s’étale de mars à août, mais des migrateurs peuvent être encore présents jusqu’à mi avril.

Confusion impossible.

Après mi-avril, la “ croule ”, qui se compose de vols, pris au
crépuscule et à l’aube, et qui sont accompagnés de cris tantôt graves “ crou-crou ” tantôt aigus “ psitt ”, est un signe de nidification
probable.

L’audition de la croule est le principal moyen de déceler la présence de cette espèce discrète et au plumage cryptique.

Inconnue ; son plumage très mimétique la protège efficacement.

Une seule ponte de 4 œufs en moyenne, couvés 23 jours par la
femelle. Pic de ponte en mars.

Nidifuges, les jeunes quittent le nid 2 jours après le début des
éclosions, pour gagner les lieux frais et humides où ils pourront se nourrir. Ils sont volants à 25 jours, et la mère les accompagne encore pendant les 15 jours suivants.

Jean-Marc VILLALARD, GODS