Barbastelle d’Europe

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats : Annexes 2 et 4

Convention Berne : Annexe 2

Convention Bonn : Annexe 2

Liste Rouge Nationale : Vulnérable

Liste Rouge Mondiale : Vulnérable

Répartition régionale

Les cartes montrent une répartition à peu près homogène en Vienne, Charente et Charente-Maritime. Les données hivernales sont concentrées dans les secteurs à cavités que la Barbastelle fréquente volontiers.

En période d’activité, l’espèce est contactée sur 44 mailles ce qui élargit sensiblement sa distribution.

On remarquera l’absence de contacts dans une grande partie des Deux-Sèvres. Le faible taux de boisement dans ce département est peut-être un frein à la répartition de cette espèce à tendances forestières.

Effectifs

Les effectifs hivernaux sur les sites cumulés donnent 104 individus avec une moyenne de 2,3 inds/site.

La Charente-Maritime accueille 46% des hibernants, notamment dans un site traditionnel pouvant abriter jusqu’à 27 animaux. L’instabilité des effectifs est de règle au cours de l’hiver et les sites occupés chaque année sont rares.

En période d’activité, les cinq colonies de reproduction que nous connaissons regroupent respectivement 5, 15, 15, 22 et 30 femelles.

Fréquence

En hiver la Barbastelle a été observée dans 46 cavités sur les 403 visitées dans la région, soit 11% de celles-ci.

Sa fréquence dans les captures est faible (5,5%) car c’est une espèce forestière qui chasse assez haut. A Chizé (79), c’est le chiroptère le plus fréquent en forêt, au point d’être parfois victime de collisions avec des véhicules (au moins deux cas en deux ans).

Gîtes utilisés

A l’exception d’un individu ayant passé l’hiver dans la fissure d’un linteau de porte, les données d’hibernation se rapportent à des animaux ayant trouvé refuge dans des gîtes hypogés. Là, ils sont totalement ou en partie enfoncés dans des fissures situées au plafond des galeries. Les gîtes des cinq colonies connues sont situés en milieu bâti : linteaux de grange (3), derrière un volet (1), charpente (1).

Commentaires sur l’habitat utilisé

Une grande majorité de captures ont été réalisées devant des cavités, indiquant une fréquentation assidue du milieu souterrain en fin d’été.

En ce qui concerne les terrains de chasse, on note la prépondérance des observations dans les secteurs boisés. Des Barbastelles ont ainsi été capturées dans les pinèdes près de la réserve naturelle du Pinail (86), ainsi qu’autour des mares de la forêt de Chizé (79).

En Charente-Maritime elle est régulièrement détectée dans les layons forestiers, en lisière de bois, et chassant sur les étangs forestiers. On relève, en outre, quelques captures en milieu bâti.

Statut patrimonial et évolution des populations

La Barbastelle est l’un des chiroptères européens dont l’état des populations inspire le plus d’inquiétude. On assiste, en effet, au déclin marqué de l’espèce dans le nord-est de l’Europe et dans les régions du nord de la France.

En Poitou-Charentes, les contacts sont peu fréquents mais réguliers, à l’exception des Deux-Sèvres où il semble que la Barbastelle soit absente de nombreux secteurs. Brosset et Caubère (1959) signalent la rareté de la Barbastelle au sud de la Loire. Ces deux auteurs ne mentionnent que 6 captures hivernales au cours des années cinquante dans trois sites régionaux : Rancogne, les Lourdines, Tourtenay. Nous avons identifié, pour notre part, sept fois plus de sites en l’espace d’une dizaine d’années.

Cette différence importante est-elle le résultat d’une évolution favorable de la population ou d’un niveau de prospection plus élevé ? Il serait nécessaire d’accroître la pression d’observation dans les habitats boisés afin de préciser le statut de cette chauve-souris.

OP.


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Oreillard indéterminé

Répartition régionale

Les nombreux contacts d’Oreillards ne permettent pas une identification de niveau spécifique. Les informations collectées par détection ou observation dans des gîtes ont été rassemblées sous l’appellation « Oreillard indéterminé ».

Le nombre de ces contacts est important. Ces données concernent tous les départements de la région à l’exception de la Charente et traduisent une abondance plus grande des Oreillards que ce que laisse entrevoir les cartes de répartition spécifiques des deux espèces.

Gîtes utilisés

Les gîtes utilisés par les Oreillards indéterminés sont variés. Ils se rapportent au milieu bâti (gîte de reproduction dans des églises ou des combles de maison), à des ouvrages d’art (ponts), à des cavités souterraines (grottes et carrières) ou à des arbres creux ou fissurés.

PJ.


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Oreillard gris

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 2

Convention Bonn : Annexe 2

Liste Rouge Nationale : A surveiller

Liste Rouge Mondiale : –

Remarque préliminaire

Les données récoltées durant la période d’activité indiquent une présence plus marquée dans les Deux-Sèvres et la Vienne, qui regroupent 71% des captures et 80% des observations dans des gîtes. Mais la faible prospection du milieu bâti dans les Charentes est peut-être à l’origine du nombre limité de contacts avec cette espèce apparemment très anthropophile.

En ce qui concerne les observations hivernales (sans manipulation possible) nous sommes partis du principe que les critères de couleur du pelage et du masque étaient suffisants pour la différenciation des deux espèces. Les données douteuses sont rassemblées dans les cartes Oreillards indéterminés.

Effectifs

Les chiffres pour deux colonies estivales sont de 17 individus en association avec une colonie de Grand Murin, et 3 individus pour un regroupement mono spécifique (Vienne).

Fréquence

Si l’on se réfère au nombre de mailles où l’espèce a été contactée on constate qu’elle est à peu de chose près aussi fréquente que l’Oreillard roux. Les contacts sont cependant limités pour cette espèce à vaste répartition.

Gîtes utilisés

Les deux colonies sont installées dans un clocher et dans les combles d’un château. Trois gîtes de transit ont été découverts dans des disjointements de ponts, et dans un disjointement de mur de bergerie où cohabitaient les deux espèces d’Oreillard.

Contrairement à P. auritus qui utilise de préférence les arbres mais aussi les bâtiments, les habitudes de Plecotus austriacus semblent exclusivement anthropophiles. Il est très probable qu’un bon nombre de gîtes où l’espèce est indéterminée se rapportent à austriacus. D’ailleurs cette espèce est plus souvent capturée par l’Effraie.

Commentaires sur les habitats utilisés

Les captures au filet viennent confirmer les données concernant les gîtes puisque 88% d’entre elles ont été réalisées en milieu bâti ou urbanisé.

Contrairement à ce qui est observé chez l’Oreillard roux, on ne recense qu’une seule capture devant cavité en fin d’été, ainsi qu’en milieu boisé et sur rivière.

Statut patrimonial et évolution des populations

Actuellement l’Oreillard gris affiche une répartition régionale plutôt « nordique ».

Il serait nécessaire de confirmer la relative rareté de cette espèce en Charente-Maritime et en Charente avant de lui attribuer un statut de conservation.

OP.


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Oreillard roux

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 2

Convention Bonn : Annexe 2

Liste Rouge Nationale : A surveiller

Liste Rouge Mondiale : –

Répartition régionale

L’Oreillard roux semble être une espèce bien répartie en Poitou-Charentes bien que rarement observée en Charente. Dans les trois autres départements, les mentions sont réparties de façon homogène dans les secteurs prospectés. L’espèce est essentiellement repérée par capture et observation dans des gîtes.

La reproduction est confirmée en Vienne et en Deux-Sèvres et est très probable en Charente-Maritime.

Les données sur la répartition hivernale découlent de prospections de milieux souterrains où l’Oreillard roux apparaît de façon irrégulière et quelque peu anecdotique. Elles reflètent donc probablement mal la répartition réelle de l’espèce à cette période.

Effectifs régionaux

N’étant pas troglophile, l’Oreillard roux échappe largement aux comptages hivernaux organisés dans les cavités souterraines de la région. En tout, moins d’une dizaine d’individus sont observés chaque hiver, ce qui ne reflète en rien l’éventuelle rareté de l’espèce.

De plus, trop peu de colonies de reproduction sont connues pour pouvoir estimer l’effectif de la population de cette espèce en période d’activité. Les recherches ciblées doivent donc être entreprises pour définir le statut de cette espèce encore très largement méconnue.

Fréquence

L’Oreillard roux a été observé dans 17 % des mailles prospectées dans la région Poitou-Charentes. La majorité des données concernent des observations directes effectuées en milieu souterrain ou bâti ainsi que des animaux capturés sur leurs terrains de chasse ou en accès de cavités souterraines.

Gîtes utilisés

D’après la littérature, l’Oreillard roux est plus arboricole que son proche cousin, l’Oreillard gris. L’espèce est dite fréquenter des trous d’arbres, des nichoirs mais aussi des habitations et des cavités souterraines en hiver.

En Poitou-Charentes, quelques individus sont régulièrement observés en hiver dans des carrières ou des grottes. Les animaux se logent dans les fissures, dans les trous de barre à mine, se suspendent au plafond ou se plaquent aux parois sans chercher à se dissimuler.

Habitats fréquentés

On sait peu de choses localement sur l’utilisation de l’habitat par l’Oreillard roux. L’espèce est très régulièrement capturée en entrée de cavité souterraine, particulièrement à l’automne, et dans une moindre mesure en milieu boisé.

En Deux-Sèvres, elle a été observée chassant près des mares forestières.

Statut patrimonial et évolution des populations

Les données sont actuellement trop parcellaires pour pouvoir attribuer un statut et une tendance d’évolution à l’Oreillard roux.

PJ.


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Pipistrelles indéterminées

Les Pipistrelles ne sont pas toujours identifiables au niveau spécifique, notamment dans deux types de circonstances.

D’une part en hiver, lorsque les animaux sont logés dans des fissures, et qu’aucun critère de détermination n’est accessible : c’est ce qui explique que l’essentiel des données hivernales de Pipistrelles concerne des individus non identifiés.

D’autre part en été, lorsque les animaux sont installés dans des anfractuosités trop étroites pour autoriser une capture manuelle pour identification. C’est pourquoi toutes les données estivales de « Pipistrelles sp. » sont situées sur des sites de reproduction apparente.

Certaines de nos Pipistrelles identifiées passeront peut-être un jour dans cette catégorie, compte tenu de la mise en évidence récente ( Jones 1993, Barratt et al. 1997) de deux formes (acoustiques et génétiques) différentes dans la gamme de ce que l’on considérait jusqu’à présent comme étant celle de la Pipistrelle commune.

CV.


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Pipistrelle de Kuhl

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 2

Convention Bonn : Annexe 2

Liste Rouge Nationale : A surveiller

Liste Rouge Mondiale : –

Répartition régionale

La répartition régionale de cette espèce ressemble beaucoup à celle de sa cousine la Pipistrelle commune, avec le même défaut de prospection dans les Deux-Sèvres, mais avec une fréquence deux fois moindre puisque 15% des mailles seulement ont révélé sa présence.

Comme sa cousine, la Pipistrelle de Kuhl est surtout connue par la recherche au détecteur d’ultrasons (fréquences non recouvrantes entre les deux espèces) mais aussi par les captures au filet.

Les indices de reproduction de cette espèce sont cependant extrêmement rares, et ceux concernant sa présence hivernale sont quasiment nuls.

Effectifs et fréquence

Cette espèce est une des plus fréquemment rencontrée par la détection ultrasonore, après sa cousine commune. Ses effectifs lui sont toujours inférieurs, de même que dans les captures au filet.

En Vienne, elle est aussi la deuxième espèce la plus fréquente dans les pelotes de régurgitation de Chouette effraie, après la Pipistrelle commune, ce qui est un autre indice concordant sur son abondance.

Gîtes utilisés

Aucune colonie de reproduction n’est connue pour cette espèce, et toutes les colonies de Pipistrelles trouvées en milieu bâti concernent la Pipistrelle commune. On ne connaît donc rien de ses gîtes estivaux, et encore moins de ceux qu’elle utilise en hiver.

Il n’est pas impossible qu’elle se reproduise en sympatrie avec la Pipistrelle commune mais en effectifs inférieurs, ce qui pourrait expliquer qu’elle passe inaperçue en cas de contrôle d’une colonie, où tous les individus ne sont pas examinés. Il est possible aussi qu’elle utilise des gîtes totalement distincts, mais encore inconnus.

Commentaires sur les habitats utilisés

Les habitats fréquentés par cette espèce semblent largement identiques à ceux de la Pipistrelle commune, à la différence qu’on la rencontre plus volontiers dans des milieux moins anthropisés, comme les boisements et bocages, mais aussi plus particulièrement les milieux aquatiques, notamment stagnants.

Statut patrimonial et évolution des populations

Compte tenu de la confusion qui a existé pendant longtemps entre les espèces de Pipistrelles, il n’y a pas de données vraiment anciennes su le statut, et donc sur l’évolution des populations de la Pipistrelle de Kuhl.

A l’échelle de quelques décennies, il semble qu’elle ait régressé davantage que la Pipistrelle commune, mais les éléments chiffrés font largement défaut.

CV.


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Pipistrelle de Nathusius

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 2

Convention Bonn : Annexe 2

Liste Rouge Nationale : A surveiller

Liste Rouge Mondiale : –

Répartition régionale

Cette espèce peu commune en France n’a été mentionnée que deux fois dans la région, par un individu trouvé mort en Deux-Sèvres (Pays Mellois) et par un crâne identifié dans une pelote de régurgitation d’Effraie en Vienne.

Notre région se trouve en dehors de l’aire de reproduction connue de cette espèce, mais peut être atteinte, comme d’autres sites à climat hivernal doux, par des individus migrateurs en provenance d’Europe de l’Est.

Effectifs et fréquence

La seule mention régionale d’un individu entier de cette espèce, comme la plupart des autres mentions françaises, concerne un animal isolé.

Gîtes utiliés

L’animal trouvé dans les Deux-Sèvres a été capturé par un chat dans un gîte hivernal qui n’a pas été localisé mais qui pourrait bien être un bâtiment peu abrité ou un tas de bois à l’extérieur.

La Pipistrelle de Nathusius, pourvue d’une fourrure plus épaisse que ses cousines, supporte assez bien le froid pour se gîter dans des sites extérieurs comme les trous d’arbres, les tas de bois ou autres.

Commentaires sur les habitats utilisés

L’unique site régional se situait en périphérie de village tout près d’une petite rivière de plaine.

Statut patrimonial et évolution des populations

S’il est probable que des observations de cette espèce puissent se multiplier par une meilleure prospection, celles-ci resteront occasionnelles dans notre région.

CV.


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Pipistrelle commune

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 3

Convention Bonn : Annexe 2

Liste Rouge Nationale : A surveiller

Liste Rouge Mondiale : –

Répartition régionale

Comme dans le reste de la France, la Pipistrelle commune est le chiroptère le plus commun dans les quatre départements de la région, sa rareté apparente en Deux-Sèvres résultant uniquement d’un défaut de prospection.

Présente sur près de 30% des mailles, elle est en réalité bien plus répandue, son caractère très anthropophile et son régime de petits insectes lui permettant de s’installer dans pratiquement toutes les agglomérations, y compris les plus grandes.

Les connaissances que l’on a de cette espèce en période active reposent beaucoup sur la recherche au détecteur d’ultrasons et sur les appels des particuliers qui hébergent des colonies. Comme ailleurs, elle semble presque totalement absente en hiver.

Effectifs et fréquences

Cette Pipistrelle est sans conteste le chiroptère le plus répandu dans la région, où des populations de quelques unités à plusieurs dizaines d’individus peuvent se rencontrer dans pratiquement toutes les villes et villages et leurs abords (60% des mailles visitées).

Il est difficile de ne pas la capter avec un détecteur (à noter que tous les contacts régionaux se rapportent à des Pipistrelles émettant sur 45 kHz), et elle se capture assez bien. C’est aussi l’espèce la plus fréquemment trouvée lorsque des particuliers signalent des chauves-souris dans leur maison.

Gîtes utilisés

Nettement mais pas exclusivement anthropophile, la Pipistrelle commune installe généralement ses colonies de reproduction dans les toitures des maisons, en particulier des constructions neuves où l’isolation garantit des températures élevées. On peut aussi la trouver dans des cavités de murs, derrière des volets, et plus rarement, en habitat non anthropophile comme les nichoirs posés en forêt.

En hiver, elle semble quasiment absente des cavités souterraines pourtant bien suivies. Si quelques individus y passent inaperçus du fait de leur petite taille, on peut dire que l’on ignore tout des sites d’hibernation de notre espèce la plus commune.

Commentaires sur les habitats utilisés

Notre plus petit chiroptère fréquente apparemment tous les milieux. Hôte incontournable des villes et villages où on la voit chasser aux abords des lampadaires, elle chasse aussi le long des haies en milieu cultivé, sur les chemins et lisières des forêts et au-dessus de l’eau.

Le facteur limitant semble être principalement la disponibilité en proies de petite taille (moustiques).

Statut patrimonial et évolution des populations

Cette espèce commune n’a jamais vraiment attiré l’attention des naturalistes, ce qui rend difficile l’évaluation de ses effectifs et de ses tendances démographiques.

Si elle est encore commune, les témoignages des anciens ruraux semblent toutefois indiquer une raréfaction de l’espèce, à mettre sans doute en relation avec l’évolution de l’agriculture.

Des sites de reproduction ont été, et sont encore détruits du fait de la rénovation de l’habitat humain, mais ceci semble largement compensé par une néo-colonisation des constructions récentes.

CV.


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Sérotine commune

Statut de protection

Protection nationale : Article 1

Directive Habitats : Annexe 4

Convention Berne : Annexe 2

Convention Bonn : Annexe 2

Liste Rouge Nationale : A surveiller

Liste Rouge Mondiale : –

Répartition régionale

La Sérotine est bien répandue dans la région si l’on en croit les observations réalisées en période d’activité.

Toutefois, sa fréquence d’observation est plus importante en Vienne et en Charente-Maritime. Sa distribution traduit surtout le degré d’utilisation des détecteurs d’ultrasons, qui ont été majoritairement utilisés.

Les données hivernales occasionnelles en cavités souterraines ne sont pas significatives.

Effectifs

Dans la Vienne, les trois colonies de reproduction rassemblent 12, 30 et 70 femelles. En Charente-Maritime deux colonies sont connues, une de 80 individus et une d’une quinzaine.

Les données hivernales dans le département de la Vienne concernent en général quelques individus par site, rarement deux ou trois, exceptionnellement 6 individus qui se sont réfugiés dans une cavité lors d’une vague de froid.

On connaît deux observations en Deux-Sèvres durant les hivers 1998 et 1999.

Fréquence

La fréquence de contact sonore est la plus élevée avec les Pipistrelles, mais la Sérotine fait partie des espèces faciles à déterminer. Le taux de capture est relativement moyen.

Gîtes utilisés

En Vienne, Deux-Sèvres et Charente, les gîtes utilisés par cette espèce comme sites de reproduction sont principalement des combles d’églises et d’habitations. Localement, quelques colonies ont été découvertes derrière des volets, sous des ardoises ou encore dans des cavités arboricoles.

En période de transit, on peut la trouver dans des fissures de falaises, derrière des volets, des poutres, parfois associée à d’autres espèces. Les connaissances régionales sur l’utilisation des gîtes en période hivernale sont très faibles.

Les quelques observations réalisées dans la Vienne et la Charente-Maritime concernent quelques animaux localisés dans des fissures.

Commentaires sur les habitats utilisés

Dans la région, les contacts sonores sont en majorité enregistrés en milieu urbain ou périurbain où elle chasse au-dessus des lampadaires. Les cavités sont visitées en période de transit automnal.

En hiver, les cavités sont utilisées occasionnellement mais peuvent servir de refuge en cas de vague de froid, comme ce fut le cas en janvier 1997.

Statut patrimonial et évolution des populations

Actuellement la Sérotine est présente sur l’ensemble de la région. Sa prédilection pour les zones anthropophiles lui permet d’avoir à disposition de grandes potentialités en gîtes de faibles dimensions. De toute évidence cette chauve-souris n’est pas vulnérable.

LP.


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Noctules indéterminées

La majorité des données de Noctules sp. correspondent à des contacts visuels ou auditifs recueillis autour de 1995, date de découverte de la Noctule de Leisler dans notre région. A cette période, le manque de connaissances sur cette espèce et le risque de confusion avec la Noctule commune restaient important. Pour ces raisons certaines données ont été classées en Noctule sp.

Dans la Vienne, ces observations correspondent à des individus observés en chasse sans autre moyen d’identification que l’analyse de la taille et du type de vol.

En Deux-Sèvres, elles correspondent à des contacts visuels et sonores relevés entre 1993 et 1995.

En Charente-Maritime, elles correspondent à des contacts sonores relevés aux alentours de 1995 avec le genre Noctule.

Après une période d’apprentissage, l’identification de ces deux espèces lors d’observations directes ou par contacts sonores devient un peu plus aisée.

La différence de taille et de vol entre les deux espèces est assez visible : grande taille et vol plus lent et plus direct pour la Noctule commune, taille inférieure, battements d’ailes plus rapides et changements de direction plus fréquents chez la Noctule de Leisler.

L’utilisation d’un détecteur d’ultrasons indique des cris centrés autour de 20-22 KHz pour la Noctule commune contre 24-25 KHz pour la Noctule de Leisler.

LP.


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