Grémil des champs

LITHOSPERMUM ARVENSE L.

GREMIL DES CHAMPS


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 11 11 11
17 2 4 4 3
79 5 3 17 13 9
86 8 13 113 31 27
Poitou-Charentes 13 18 145 59 50
Le Grémil des champs appartient à la famille des Boraginacées. Il fréquente les cultures et les friches sur sols calcaires. Cette plante est d’une taille modeste (10 à 50 cm) mais toutefois assez robuste. Les feuilles sont alternes, étroites, velues et à une seule nervure. Les fleurs sont petites (6 à 8 mm), à 5 pétales blancs et disposées en grappe plus ou moins lâche et enroulée. Il tire son nom du grec lithos, pierre et sperma, graines, du fait de ses graines de couleur brunâtre et dures comme le verre telles des petites billes de porcelaine.

Le Grémil est présent en Europe, Asie et Afrique septentrionale et introduit en Amérique. Encore assez commun en Poitou-Charentes, il semble en régression dans toute son aire de répartition mondiale.

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Linaire de Pélissier

LINARIA PELISSERIANA (L.) MILL.

LINAIRE DE PELISSIER


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. [Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 2 2 0
17 1 1 1
79 0 0
86 0 0
Poitou-Charentes 2 1 3 1
La Linaire de Pélissier est une discrète annuelle de la famille des Scrophulariacées. D’assez petite taille (20 à 40 cm), glabre, elle dresse une tige érigée à feuilles alternées, très étroites et linéaires avec, à la base, quelques feuilles ovales-lancéolées plus grandes. Sa floraison qui n’intervient qu’au printemps et au début de l’été, laisse apparaître de petites grappes de fleurs pourpre violet à gorge striée de blanc et à l’éperon presque égal en taille au reste de la corolle et parallèle à la tige. Le fruit est une petite capsule échancrée bilobée aux graines bordées de longs cils.

Cette jolie linaire qui affectionne les terrains sablonneux et les bords de chemins secs est une espèce très rare en position messicole en Poitou-Charentes car celle-ci n’est mentionnée que dans une seule commune du sud de la Charente-Maritime au cours de l’inventaire alors qu’elle est connue au sein des 4 départements de la région dans les milieux naturels.

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Linaire des champs

LINARIA ARVENSIS (L.) DESF.

LINAIRE DES CHAMPS


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril [Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 0 0
17 1 1 1
79 0 0
86 0 0
Poitou-Charentes 1 1 1
La Linaire des champs est une petite Scrophulariacée annuelle de 10 à 50 cm de hauteur, à tiges glabres et grêles. Les feuilles sont verticillées à la base, puis deviennent alternes, étroites et s’allongent progressivement en remontant la tige. L’inflorescence en grappe terminale courte et lâche porte de petites fleurs bleu pâle à palais blanchâtre d’environ 5 mm de diamètre. Elles sont caractéristiques avec leurs lobes portant de nombreux poils glanduleux et leur éperon plus court que le reste de la corolle.

Cette Linaire d’Afrique septentrionale et d’Europe centrale et occidentale, qui affectionne les terrains sablonneux et surtout siliceux, est très rare dans la région Poitou-Charentes. En effet, elle ne fut observée au cours de l’inventaire que dans une seule commune saintongeaise de Charente-Maritime, sans qu’il n’en ait été fait mention avant 2005.

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Spéculaire miroir-de-Vénus

LEGOUSIA SPECULUM-VENERIS (L.) CHAIX

SPECULAIRE MIROIR-DE-VENUS


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 10 6 6
17 1 12 7 6
79 3 1 64 19 16
86 19 11 165 41 30
Poitou-Charentes 22 13 251 73 58
Le Miroir de Vénus est une plante annuelle de 10 à 40 cm de hauteur de la famille des Campanulacées. Elle fréquente les cultures d’hiver et les friches en terrain calcaire et est reconnaissable à ses magnifiques fleurs bleu violacé d’un à deux centimètres de diamètre et disposées en corymbe. On la remarque alors assez aisément au bord des cultures. Sa tige est dressée et ramifiée. Ses feuilles sont alternes, rudes, sans pétiole, oblongues et légèrement crénelées sur les bords. Le nom de cette plante vient du botaniste Legouz de Garland, en hommage au fondateur en 1973 du jardin botanique de la ville de Dijon.
Elle se rencontre en Europe centrale, en Méditerranée ainsi qu’en Amérique du Nord et en Afrique septentrionale. Il existe en Poitou-Charentes une autre plante du même genre, Legousia hybrida aux fleurs plus petites, moins nombreuses et à sépales dépassant les pétales. La Spéculaire Miroir-de-Vénus était utilisée autrefois en salade.

Même si aujourd’hui de belles populations se maintiennent en Poitou-Charentes, particulièrement en Vienne et en Deux-Sèvres, sa rareté à l’échelle nationale doit nous inciter à éviter toute récolte.

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Petite Spéculaire

LEGOUSIA HYBRIDA (L.) DELARBRE

PETITE SPECULAIRE


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 1 3 4 3
17 1 7 1 5 1
79 1 3 2 1
86 4 1 10 10 7
Poitou-Charentes 7 8 17 21 12
La Petite spéculaire ou Spéculaire hybride est une plante annuelle de la famille des Campanulacées. Celle-ci présente une taille modeste (10 à 25 cm), une tige dressée et hérissée de poils courts. Ses feuilles oblongues sont crénelées et ses fleurs violacées sont très petites. Toutes ces caractéristiques font d’elle une plante discrète passant aisément inaperçue. Strictement messicole, elle affectionne les champs caillouteux sur sols calcaires. Proche de la Spéculaire Miroir-de-Vénus, elle s’en distingue par des fleurs plus petites dont les sépales dépassent les pétales.

Largement moins fréquente que la Spéculaire Miroir-de-Vénus, la Petite spéculaire est rare en Poitou-Charentes et toujours en population très réduite. Elle a surtout été observée en Vienne et en Charente. Elle n’a été observée que sur l’île de Ré en Charente-Maritime et au niveau de la bordure sud-ouest des Deux-Sèvres.

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Lamier découpé

LAMIUM HYBRIDUM VILL.

LAMIER DECOUPE


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 0 0
17 1 1 1
79 0 0
86 1 3 4 3
Poitou-Charentes 1 4 5 4

Informations complémentaires

Baron Y. (com. pers.) : 1 station en Charente-Maritime, 1 en Deux-Sèvres, 11 en Vienne de 1970 à nos jours.

Le Lamier hybride ou Lamier découpé est une plante annuelle, de la famille des Lamiacées, de 10 à 30 cm de hauteur. Couvert d’un duvet court et épars, ce lamier est caractérisé par des tiges diffuses-ascendantes, assez robustes et longuement nues sous les fleurs. Les feuilles sont toutes pétiolées, profondément incisées-dentées. Les feuilles florales sont rapprochées et se distinguent par leur forme triangulaire-losangique, obtuse ou subaiguë. La corolle, le plus souvent de couleur pourpre, peut être munie, à la base de son tube, d’un anneau de poils. Le Lamier découpé est aisément confondu avec le Lamier pourpre dont il s’éloigne par ses feuilles plus profondément divisées et la présence d’un anneau de poils dans le tube de la corolle.

Sur des sols sablo-limoneux, cette plante de terrains cultivés bien que présente dans toute la France, ne semble pas être très commune en Poitou-Charentes. Absente en Charente et en Deux-Sèvres, les observations sont peu nombreuses pour les deux autres départements ce qui indique la rareté de cette espèce. Cette espèce est peut-être sous estimée du fait de sa forte ressemblance avec le Lamier pourpre.

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Ibéris amer

IBERIS AMARA L.

IBERIS AMER


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 2 3 6 9 6
17 2 2 2
79 3 1 0
86 3 2 2 3 2
Poitou-Charentes 8 5 10 15 10
L’Ibéris amer est une plante annuelle ou bisannuelle de la famille des Brassicacées (Crucifères). Assez basse et ramifiée, elle est caractérisée par ses feuilles dentées et ses fleurs en grappe terminale blanches ou violacées, dont les pétales extérieurs sont hypertrophiés. Cette espèce affectionne les sols calcaires caillouteux où elle se comporte comme une pionnière, colonisant aussi bien les cultures que les pelouses calcaires, les friches et les talus routiers récents. Fugace, elle peut apparaître en grande quantité sur un site remanié et disparaître ensuite totalement lorsque le tapis herbacé devient trop dense.

En Poitou-Charentes, l’Ibéris amer, transfuge des coteaux calcaires, semble assez rare en situation de messicole, au point de n’avoir jamais été signalé récemment en tant que plante messicole en Deux-Sèvres alors que l’espèce a pourtant été observée à plusieurs reprises dans le milieu naturel ces dernières années.

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Chrysanthème des blés

GLEBIONIS SEGETUM (L.) FOURR.

CHRYSANTHEME DES BLES


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 3 2 9 10 6
17 6 3 9 8 2
79 0 0
86 0 0
Poitou-Charentes 9 5 18 18 8
Le Chrysanthème des blés est une plante annuelle glauque, glabre, aux tiges dressées et ramifiées. Ses feuilles alternes, lancéolées, sont profondément dentées, les supérieures parfois entières. Les grands capitules sont composés de larges ligules jaune d’or, faisant penser aux marguerites. Cette espèce, qui appartient à la famille des Astéracées, pousse exclusivement sur des sables argileux ou siliceux. Non strictement messicole, elle peut également être adventice dans les milieux rudéraux.

En Poitou-Charentes, le Chrysanthème des blés n’est présent qu’en Charente et en Charente-Maritime, où il reste rare, sauf peut-être sur la bordure est du département de la Charente où l’on peut encore l’observer régulièrement dans les champs de céréales.

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Glaïeul des moissons

GLADIOLUS ITALICUS MILL.

GLAÏEUL DES MOISSONS


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 3 2 2
17 1 2 3 5 2
79 2 2 0
86 1 1 1 1
Poitou-Charentes 1 5 7 10 5

Informations complémentaires

Baron Y. (com. pers.) : 1 station en Charente, 7 en Charente-Maritime, 1 en Deux-Sèvres (Chef-Boutonne), 3 en Vienne de 1970 à nos jours.

Le Glaïeul des moissons est une monocotylédone bulbeuse de la famille des Iridacées. C’est une espèce haute, qui porte une dizaine de grandes fleurs unilatérales sur une tige unique. Contrairement à la plupart des autres plantes messicoles, celle-ci est vivace et non annuelle. Elle se développe dans des sols bien drainés, calcaires et argileux, au sein des cultures mais aussi dans les prairies, pelouses calcaires, friches et talus routiers. Très décorative, cela lui vaut malheureusement d’être souvent cueillie par les promeneurs.

En Poitou-Charentes, ce glaïeul est très rare en situation messicole, un peu moins dans ses autres milieux de prédilection. Hormis les Deux-Sèvres, il a été observé dans tous les autres départements de la région au cours de l’inventaire.

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Gaillet à trois cornes

GAILLET A TROIS CORNES

GALIUM TRICORNUTUM DANDY


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 1 1 1
17 0 0
79 1 1 2 1
86 2 4 4 3
Poitou-Charentes 3 6 7 5

Informations complémentaires

Baron Y. (com. pers.) : 1 station en Charente-Maritime, 2 en Deux-Sèvres, 4 en Vienne de 1970 à nos jours.

Le Gaillet à trois cornes est une Rubiacée annuelle, xérophile, inféodée aux sols calcaires et argilo-calcaires. C’est une plante très scabre à tige simple. Ses feuilles sont verticillées par 6 à 8, mucronées aux bordures et à la nervure dorsale munies d’aiguillons dirigés vers le bas. Les fleurs sont blanchâtres en cymes axillaires. Le fruit est sphérique et porté par un pédicelle recourbé. Ce gaillet se distingue du Gaillet gratteron par ses feuilles glabres à la face supérieure, ses fruits groupés par trois, verruqueux et non accrochant.

L’espèce, plus ou moins disséminée au début du XXe siècle dans la Vienne et les Deux-Sèvres (SOUCHE, 1901), est devenue rare dans ces départements. L’inventaire des plantes messicoles a permis la redécouverte de l’espèce en Charente où elle était présumée disparue. Sa ressemblance avec le Gaillet gratteron, très commun et parfois abondant en bord de champs ne facilite pas son repérage au premier coup d’œil.

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