Données productions et cartographie

La Tulipe sauvage est une plante vivace à bulbe (géophyte) de la famille des Liliacées. Plante robuste atteignant 30 à 60 cm, elle comporte généralement 3 feuilles ovales lancéolées. La fleur est assez grande, composée de tépales jaunes souvent lavés de vert sur leur face externe.

La Tulipe sauvage, habituellement liée aux cultures pérennes telles que la vigne, s’observe en Poitou-Charentes également dans d’autres habitats naturels (lisières de bois par exemple). Très rare dans notre région, elle a été observée en situation messicole lors de l’inventaire (2005-2009) en une seule localité dans le département de la Vienne, où de rares pieds subsistent sur un talus grignoté chaque année par le labour du champ voisin. Cette station témoigne de la présence probable d’anciennes vignes ayant fait place aujourd’hui à un champ de céréales.

La Passerine annuelle ou Langue de moineau est une plante annuelle de 15 à 50 cm de hauteur. De la famille des Thyméléacées, cette plante dressée à feuilles alternes, pointues, lancéolées, étroites et entières se caractérise par des inflorescences grêles et spiciformes. Les fleurs verdâtres, de petite taille (moins de 5 mm), solitaires ou groupées par 2 à 5 à l’aisselle des bractées, sont encadrées de bractéoles plus ou moins poilues. Les périgones crépus, à pilosité dense et étalée caractérisent la sous-espèce passerina. Les périgones à pilosité éparse et homogène identifient la sous-espèce pubescens.

Plante de terrains cultivés ou incultes, la Passerine annuelle se développe sur les sols calcaires. Avec une seule observation récente dans le département de la Charente-Maritime, cette espèce est rare dans le Poitou-Charentes.

Le Tabouret des champs est une plante annuelle ou bisannuelle de la famille des choux (Brassicacées). Il pousse dans les friches et les cultures sur terrain calcaire. De 20 à 50 cm de hauteur, la tige est dressée, simple ou parfois rameuse dans sa partie supérieure. Les feuilles de la base sont spatulées et celles parcourant la tige sont oblongues, petites et blanches. Les fruits sont disposés le long d’une grappe allongée. Les pédicelles portant les fruits sont typiquement étalés horizontalement. Les fruits (silicules) de grande taille ont aussi une forme particulière dite orbiculaire. Ils sont aplatis et largement bordés d’une frange membraneuse tout autour, excepté à l’extrémité où se forme alors une profonde échancrure.

Cette plante cosmopolite est présente dans toute la France mais plus rare dans la moitié sud. Non mentionné dans la bibliographie, le Tabouret des champs a été découvert en 2006 en limite des Deux-Sèvres et de la Vienne. Sa présence est donc exceptionnelle dans notre région.

Comme l’Epiaire annuelle, l’Epiaire des champs appartient à la famille des Lamiacées. Elle s’en différencie par ses fleurs plus petites d’un blanc rosé, et ses feuilles ovales crénelées. Cette plante annuelle affectionne les cultures et les jachères sur sols sableux, siliceux ou argileux, où elle se développe de façon tardive, après les moissons.

L’Epiaire des champs est une plante rare en Poitou-Charentes, bien qu’elle ait été observée dans les départements de la Charente, des Deux-Sèvres et en Vienne, où elle semble un peu plus fréquente.

L’Epiaire annuelle, à racine grêle pivotante, est composée d’une seule tige finement pubescente à poils réfléchis. Ses feuilles pétiolées sont oblongues lancéolées, dentées et glabrescentes. Ses fleurs groupées par trois à six sont d’un blanc jaunâtre. La corolle, à lèvre supérieure entière, est munie d’un anneau de poils transversal. L’Epiaire annuelle, qui appartient à la famille des Lamiacées affectionne les champs calcaires, les friches, les endroits dégagés, les jachères et les chaumes après les moissons. Cette espèce se développe sur des sols relativement pauvres et est sensible à la compétition et à l’intensification des pratiques agricoles (l’apport d’intrants lui est défavorable).

Ce taxon est bien représenté dans les 4 départements du Poitou-Charentes, mais il reste toutefois peu commun dans les moissons.

La Spergulaire des moissons (Caryophyllacées) est une petite plante annuelle grêle (3 à 12 cm) dressée et ramifiée dès la base. Elle fait partie des quelques plantes messicoles pouvant fréquenter indifféremment les sols siliceux et calcaires. Elle présente néanmoins une nette affinité pour les sols humides à texture sablonneuse. Les feuilles opposées, fines et allongées se terminent par une petite arête. Les fleurs sont très petites, blanches, à 5 pétales et disposées en cymes lâches non feuillées. Les pétales obtus sont deux fois plus courts que les sépales aigus.
Cette espèce d’Europe occidentale et centrale présente une répartition nordique. Elle est absente ou très rare dans les régions méditerranéennes. Son caractère annuel et ses exigences écologiques spécifiques rendent cette plante très fugace dans ses apparitions et toujours en faible nombre d’individus. Cette espèce rare en Poitou-Charentes n’a été observée qu’à 4 reprises au cours du siècle dernier et exclusivement dans les Deux-Sèvres et la Vienne et une seule fois depuis 2005 en Deux-Sèvres.

La Spargoute des champs, est une espèce annuelle aux tiges dressées pourvues de poils glanduleux. Ses feuilles linéaires, charnues, sont sillonnées en dessous. Ses petites fleurs blanches, au long pédoncule se rabattant après la floraison, sont composées de cinq pétales entiers égalant les cinq sépales. La Spargoute des champs, qui appartient à la famille des Caryophyllacées, germe en période hivernale sur les terrains argileux ou les sables acides. Elle n’est pas strictement messicole et peut aussi être rencontrée dans des milieux ouverts dénudés comme les chemins ou les berges exondées. Elle était autrefois cultivée comme plante fourragère.

En Poitou-Charentes, la Spargoute des champs est une espèce rarement observée dans les moissons, elle est plus fréquente dans d’autres milieux.

La Gnavelle annuelle appartient à la famille des Illécébracées. C’est une espèce annuelle, petite, couchée, pubescente, qui affectionne les terrains sablonneux acides. Non strictement messicole, on peut l’observer dans les cultures, mais aussi les zones dénudées au sein des landes, des pelouses siliceuses, les rochers, les chemins… Sa petite taille peut la faire facilement passer inaperçue.

En Poitou-Charentes, la Gnavelle annuelle est rare en station messicole, puisqu’elle n’a été observée qu’à 2 reprises au cours de l’inventaire, en Charente et en Charente-Maritime

Le Peigne-de-Vénus, qui appartient à la famille des Apiacées (Ombellifères), est une espèce annuelle, pubescente, basse, aux tiges raides et striées. Ses ombelles peu fournies, à fleurs blanches, donnent des fruits oblongs prolongés par un long bec caractéristique qui ont valu à la plante son nom. Cette espèce plutôt calcicole affectionne les bordures des champs de céréales et de colza et les jachères, souvent sur sols caillouteux, où elle forme souvent des tapis denses.

Le Peigne-de-Vénus est encore bien présent en Poitou-Charentes, même s’il semble plus rare en Charente-Maritime. Il fait partie des rares espèces que l’on peut encore rencontrer couramment dans notre région.

Cette plante annuelle de la famille des Renonculacées est caractérisée par ses feuilles triséquées, ses petites fleurs jaune soufre pâle et surtout ses gros fruits épineux. Cette plante, à germination automnale, est capable de passer l’hiver à l’état végétatif, ce qui lui permet de se développer au même rythme que les cultures qu’elle colonise (céréales d’hiver, colza). Strictement messicole, elle affectionne les sols argileux, limoneux et calcaires où sont cultivés des céréales ou du colza. Cette espèce est rarement abondante sur ses stations, où l’on n’observe le plus souvent que quelques pieds.

La Renoncule des champs est une espèce eurasiatique assez rare en Poitou-Charentes, bien qu’elle ait été observée dans les 4 départements. Elle semble toutefois plus abondante en Vienne.