Données productions et cartographie

La Vesce à feuilles grêles appartient à la grande famille des Fabacées (Légumineuses). Haute de 40 à 150 cm, elle fréquente les talus, les bords de chemins, les abords de cultures sur des sols calcarifères. Les feuilles sont composées de nombreuses folioles (10 à 30 folioles) et terminées par une vrille ramifiée. Les fleurs d’une couleur violacée sont nombreuses et disposées en grappes. La Vesce à feuilles grêles présente de longues grappes de fleurs lâches, de 12 à 18 mm, à pédoncule plus long que la feuille correspondante, à maturité. Cette espèce peut être aisément confondue avec Vicia cracca aux fleurs plus courtes (8 à 12 mm) et plus denses, ce qui conduit certainement à une sous-estimation de la répartition régionale de cette espèce.

Cette plante est présente en Europe, en Asie et en Afrique du Nord. En Poitou-Charentes, elle constitue une grande rareté puisque seules 2 stations récentes sont connues, l’une dans la Vienne (Les Roches-Prémaries, BARON, 2001) et l’autre à l’extrémité ouest des Deux-Sèvres (Saint-Georges-de-Rex, LE FOULER, 2008).

La Véronique brillante (luisante) est une annuelle de 10 à 30 cm à tiges rampantes de la famille des Scrophulariacées. Très proche de Veronica agrestis, elle se distingue par ses feuilles aux dents plus régulières et d’un vert foncé. Sa petite fleur solitaire est d’un bleu vif et uniforme, elle est portée par un pédoncule axillaire de la longueur de la feuille. Sa capsule renflée dépasse à peine les sépales larges, se recouvrant généralement par les bords à la base.

Plante de terrains cultivés, pouvant être assez commune, elle réagit bien à l’apport de matières azotées, lui conférant ainsi une plus grande compétitivé (JAUZEIN, 1995). Elle semble relativement rare en Poitou-Charentes, comme l’atteste la faiblesse du nombre de ses observations. Connue dans la Vienne en plusieurs localisations, dont la plupart datent des années 90 et la plus récente, aux alentours de Poitiers, date de 2000, elle n’y a pourtant pas été observée récemment (dans le cadre de l’inventaire, postérieur à 2005).

La Véronique agreste est une annuelle de 10 à 30 cm à tiges rampantes de la famille des Scrophulariacées. Elle se distingue des autres espèces de véroniques par ses fleurs très pâles, presque blanches, finement rayées de bleu, portées par un fin pédoncule poilu plus court ou aussi long que la fleur ; d’autre part, les fleurs ne sont pas disposées en partie terminale de tige, mais à l’aisselle des feuilles, ces dernières étant brièvement pétiolées, triangulaires à ovales et dentées. La capsule, haute de 4 mm, poilue, présente des lobes renflés. La confusion est possible avec Veronica polita.

Plante de terrains cultivés ou incultes, la Véronique agreste, bien que décrite comme étant présente dans toute la France, semble n’être guère commune dans le Poitou-Charentes. Aucune donnée n’apparaît pour les Deux-Sèvres et la faiblesse des observations dans les autres départements de la région en fait une espèce rare.

La Véronique à feuilles de calament appartient à la famille des Scrophulariacées. Cette plante annuelle est caractérisée par sa petite taille, ses fleurs bleu vif et ses feuilles ovales faiblement crénelées. Elle affectionne les champs sablonneux sur sols acides argileux ou siliceux, souvent assez humides, mais aussi les vignobles et les bords de chemins.

En Poitou-Charentes, la Véronique à feuilles de calament est très rare en situation messicole, puisque, malgré des données bibliographiques la mentionnant dans les 4 départements, elle n’a été observée qu’une seule fois au cours de l’inventaire, dans le sud du département de la Charente. Cette espèce déterminante pour les Charentes, est en revanche signalée comme assez commune dans les départements de la Vienne et des Deux-Sèvres (JOURDE & TERRISSE, 2001) ce qui signifie probablement qu’elle s’exprime dans les milieux naturels plutôt qu’en tant que messicole au sein des cultures.

La Doucette auriculée est une plante annuelle, plus ou moins xérophile qui suit le rythme des cultures d’hiver : elle germe en automne et passe l’hiver à l’état végétatif. Cette Valérianacée est une plante de 20 à 50 cm de haut, à tige et pédoncule grêles portant des fleurs blanches ou légèrement rosées. Elle se distingue des autres mâches ou doucettes messicoles par son calice réduit et asymétrique, formant une dent bien nette d’environ 0,5 mm et par son fruit profondément sillonné d’un côté.
Cette Doucette est mentionnée comme assez répandue pour les départements des Deux-Sèvres et de la Vienne au début du XXe siècle (SOUCHE, 1901). Elle est également considérée commune à l’échelon régional dans les années 90 (BARON, 1989)
Aujourd’hui, hormis la Vienne, où la Doucette auriculée est estimée assez commune, les quelques observations réalisées dans les autres départements de la région semblent indiquer qu’elle y est plus rare.

Cette espèce a été régulièrement observée dans le département de la Vienne (22 communes, 55 citations), ce qui en fait la Doucette la plus commune pour ce département après la Doucette du potager Valerienalla locusta et la Doucette à fruit velu Valerienalla eriocarpa.

La Mâche doucette ou Mâche du potager n’est autre que l’ancêtre sauvage de la mâche utilisée en maraîchage et dans nos jardins, notamment pour sa richesse en Oméga 3.
La Doucette du potager est une espèce annuelle de la famille des Valérianacées, de 10 à 40 cm de hauteur, fréquentant les sols perturbés des cultures. Il s’agit alors d’un cas exceptionnel où la mauvaise herbe devient un bien de consommation de masse.
Les feuilles sont entières ou à peine dentées. L’inflorescence est quant à elle, constituée de corymbes de fleurs bleu pâle. Très proche de la Doucette carénée, cette espèce s’en distingue par son fruit plus large que long, légèrement ridé et en forme de lentille.
Cette plante est originaire d’Europe, de l’ouest de l’Asie tempérée et du nord de l’Afrique. Aujourd’hui largement cultivée, on la rencontre en Amérique et en Afrique septentrionale.

Le nombre de données obtenues lors de l’inventaire réalisé de 2005 à 2009 et le nombre de communes concernées par sa présence attestent du caractère assez commun de cette plante messicole dans la région à l’heure actuelle.
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La Doucette ou Mâche à fruits velus appartient à la famille des Valérianacées. D’une taille très variable (de 5 à 50 cm), cette plante présente une tige dressée, rude et ramifiée. Les feuilles basales sont pétiolées, de forme ovale et disposées en rosette. Les feuilles portées par la tige sont opposées, sans pétiole, à limbe entier ou denté. Les petites fleurs de couleur lilas de cette mâche sont discrètes, arrangées en corymbe plus ou moins compact. Le calice est typiquement dissymétrique et porte à son extrémité supérieure une couronne oblique et dentée qui coiffe le fruit. L’observation des fruits doit être réalisée avec minutie pour éviter la confusion aisée avec les autres mâches sauvages.

Cette espèce méditerranéenne et atlantique est encore bien présente en France, excepté en altitude. La Doucette à fruits velus compte 34 localités contemporaines en Poitou-Charentes. Elle n’est donc pas une plante rare dans notre région mais peut toutefois être considérée comme une plante peu commune dans les moissons.

La Doucette dentée est une espèce annuelle de la famille des Valérianacées. qui germe à l’automne et qui est capable de passer la mauvaise saison (l’hiver) à l’état végétatif. Sa floraison et sa grenaison sont donc concomitantes à celles des cultures d’hiver (céréales, colza) qu’elles colonisent. La tige est glabrescente et les feuilles supérieures sont linéaires. L’inflorescence est quant à elle constituée de corymbes de fleurs roses ou blanchâtres. Les bractées sont légèrement plus courtes que les fruits. Ces derniers sont ovoïdes-coniques et surmontés d’une dent.

La Doucette dentée a été observée lors de l’inventaire uniquement dans les départements de la Vienne et de la Charente-Maritime. Cette espèce semble donc très rare dans la région puisqu’elle n’a été observée qu’à cinq reprises entre 2005 et 2009. Cette espèce était jusqu’alors considérée comme disparue de la Vienne, rare en Charente et absente des autres départements (SBCO, 1998). Les observations réalisées dans le cadre de l’inventaire semblent donc indiquer que la répartition de cette espèce reste encore mal connue.

La Doucette carénée est une espèce annuelle de la famille des Valérianacées. Les feuilles basales forment une rosette et les feuilles caulinaires sont oblongues et sessiles. L’inflorescence est quant à elle constituée de corymbes de fleurs bleu pâle. La distinction entre les différentes espèces de doucettes ne peut se faire qu’avec l’observation des fruits mûrs. Ceux de cette espèce sont quadrangulaires, plus longs que larges avec un profond sillon d’un côté.

La Doucette carénée a été observée, lors de l’inventaire des plantes messicoles du Poitou-Charentes (2005-2009), dans les départements de la Vienne, des Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime. Mais au vu du faible nombre de données par département, cette espèce est considérée assez rare dans la région.

La Saponaire des vaches est une plante annuelle de la famille des Caryophyllacées. De tendance méditérannéenne, cette espèce xérophile fréquente les cultures, les friches et bords de route sur sols calcaires. Sa tige est dressée, rameuse à son extrémité. Les feuilles, vert bleuté et sessiles, sont ovales et lancéolées dans la partie basse, aiguës et soudées par deux à la base dans la partie haute de la plante. Les magnifiques fleurs roses, au long pédoncule, forment une cyme lâche et ramifiée. Le calice fortement caréné de la plante permet d’éviter toute confusion avec une autre plante messicole.

Les populations de cette espèce eurasiatique à éclipses, capables d’apparaître en nombre à un endroit et disparaître totalement l’année suivante, sont aujourd’hui très instables. Elle figure parmi les plantes messicoles ayant le plus subi les conséquences de l’utilisation massive d’herbicides. Autrefois considérée comme assez courante en Poitou-Charentes, seule une station de cette espèce a été inventoriée en limite des Deux-Sèvres et de la Vendée.