Leste vert

Chalcolestes viridis (Vander Linden, 1825)

Leste vert

Syn. Lestes viridis

Etymologie

De viridis (lat) = vert, verdoyant : les mâles de cette espèce ne présentent pas de pruinosité bleutée et demeurent vert (contrairement à L. dryas et L. sponsa par exemple).

Répartition

L’aire de répartition du Leste vert s’étend de l’ouest de l’Europe à la mer Noire. L’espèce est également présente au Maghreb. Elle est répartie partout en France et souvent commune.

En Poitou-Charentes, Chalcolestes viridis est bien présent dans les quatre départements, où il peut être localement abondant. C’est également le plus répandu des lestes, il a été recensé dans 882 localités sur 449 communes (38,2% des communes prospectées).

Phénologie

Le pic d’émergence de C. viridis en Poitou-Charentes se situe dans la deuxième quinzaine du mois de…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Dans la région cette espèce occupe surtout les eaux stagnantes : mares, étangs, gravières, lacs et fossés. On la trouve aussi…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

La plupart du temps, l’émergence se fait verticalement sur des supports variés : branches tombant dans…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Cette espèce est commune en Poitou-Charentes. Elle n’y est pas réellement menacée. Cependant, conséquence de l’intensification de l’agriculture, la disparition des mares, année après année, est préoccupante pour cette espèce comme pour beaucoup d’autres odonates. De plus, ce leste peut souffrir d’une élimination non réfléchie et intempestive de la végétation des berges des cours d’eau et des plans d’eau.

Protection

La préservation des étangs pourvus d’une importante ceinture de végétation au moins arbustive est nécessaire à la pérennité à long terme de l’espèce. Les interventions trop brutales (élimination complète) sur les ripisylves doivent également être évitées.

 

Eric PRUD’HOMME

 

Caloptéryx occitan

Calopteryx xanthostoma (Charpentier, 1825).

Caloptéryx occitan

Etymologie

De xantho (gr) = jaune, blond et stoma (gr) = bouche.

Répartition

La systématique de ce taxon franco-ibérique n’est pas encore établie. Simple sous-espèce de Calopteryx splendens pour certains auteurs (Rùppel et al., 2005 par ex), il s’agit pour d’autres d’une espèce valide (Dumont, 1972 par ex.).

En fait, la transition des populations de Calopteryx xanthostoma vers C. splendens se fait de façon progressive dans le Centre-Ouest de la France. Le Poitou-Charentes se situe au cœur d’une large zone d’introgression entre les deux formes où l’hybridation est fréquente. Des individus à phénotypes de C. xanthostoma ont été observés dans 3 des 4 départements de la région, souvent de façon isolée dans des populations aux caractères morphologiques intermédiaires entre les deux taxons ou au sein de population de C. splendens typiques. Ces observations se sont notamment produites dans les vallées de la Tardoire et de la Dronne en Charente, dans le marais de Lusseray et le long de la Boutonne en Deux-Sèvres, sur la Boutonne, le Virson et la Seugne en Charente-Maritime. Des individus phénotypiquement proches de C. xanthostoma ont été observés dans 18 communes, soit moins de 2 % des communes prospectées. Seule la Charente semble héberger de véritables « populations » de C. xanthostoma mais leur étude génétique reste à mener.

Phénologie

Si les premiers imagos sont notés dès le 15 mai (sur la Tardoie en Charente), le pic d’émergence se situe…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Le Caloptéryx occitan fréquente les cours d’eau moyens bien ensoleillés et souvent…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Le développement larvaire se fait en 1-2 ans selon la température de l’eau. La phase de maturation dure…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Les données en Poitou-Charentes sont insuffisantes à ce jour pour qu’un statut de conservation régional soit donné à ce taxon. C. xanthostoma dépend toutefois de rivières en bon état de conservation disposant d’un ensoleillement suffisant. L’assèchement estival des cours d’eau, lié à un déficit de la ressource en eau du fait notamment de la présence de nombreux pompages, de barrages et de seuils sur les cours d’eau, affecte gravement les populations de caloptéryx.

Protection

Avant tout, il convient d’étudier ce taxon pour démontrer notamment la réelle appartenance génétique des populations régionales à C.xanthostoma. La protection de ce taxon, comme celle des autres caloptéryx, passe par une meilleure gestion de la qualité et de la ressource en eau et par un entretien écologique de la végétation rivulaire.

 

Laurent PRECIGOUT, Eric PRUDHOMME & Philippe JOURDE

 

Bibliographie

Cordero A., 1989 – Estructura de tres comunidades de Calopteryx (Odonata : Calopterygidae) con differente composición específica. Limnética, 5 : 83-91.

Dumont H.J., 1972 – The taxonomic status of Calopteryx xanthostoma (Charpentier, 1825) (Zygoptera : Calopterygidae). Odonatologica, 1 (1) : 21-29.

Rüppel G., Hilfert-Rüpel D., Rehfeldt G., Schütte C., 2005 – Die Prachtlibellen Europas. Die Libellen Europas – Band 4. Die Neue Brehm -Bücherei : 654. Westarp Wissenschaften, Hohenwarsleben, 255 p.

Caloptéryx vierge

Calopteryx virgo (Linnaeus, 1758).

Caloptéryx vierge

Etymologie

Virgo du latin virgo = vierge ( ?) ; meridionalis du latin meridies dérivé de medi-dies = midi et par extension le sud : méridional. Le nom français est la simple traduction du nom scientifique du taxon.

Répartition

Deux sous-espèces se partagent le territoire européen Calopteryx virgo virgo à répartition eurosibérienne et Calopteryx virgo meridionalis à répartition ibéro-atlantique.

En France, la sous-espèce nominale occupe grossièrement la partie située au nord de la Loire, la sous-espèce meridionalis, les deux-tiers sud et le centre-ouest du pays. Les deux sous-espèces présentent une large zone de contact de la Bretagne au nord des Alpes en passant par la région Centre et la Bourgogne.

En Poitou-Charentes, seule la sous-espèce meridionalis a été observée, mais la présence de la sous-espèce nominale n’est pas à exclure au nord de la région. Observé sur 605 communes (51% des communes prospectées), le Caloptéryx vierge présente une large répartition régionale. Il évite néanmoins la frange littorale de la Charente-Maritime du fait de l’absence d’habitats favorables. La répartition et la densité des observations se calent assez fidèlement sur le réseau hydrographique, en particulier au niveau des têtes de bassins.

Phénologie

Cette espèce présente une période de vol relativement longue. Les premiers imagos sont…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Le Caloptéryx vierge est une espèce des eaux courantes. Il fréquente…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

En période de reproduction, les mâles ont un comportement territorial marqué. Ils se posent sur…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Calopteryx virgo n’est pas menacé à l’échelle du Poitou-Charentes, néanmoins du fait de son écologie, cette espèce est très sensible à l’assèchement de plus en plus précoce des têtes de bassins, aux modifications du milieu, en particulier, aux pollutions, à l’élimination de la végétation rivulaire, aux modifications du courant et au captage des sources et ruisseaux pour la création de plans d’eau.

Protection

La préservation d’une lame d’eau assez profonde et permanente sur les stations occupées par l’espèce est indispensable au maintien de ce caloptéryx sensible à une température excessive du milieu aquatique. La prévention et le contrôle des pollutions du milieu aquatique sont également nécessaires pour cette espèce qui disparaît rapidement en cas de pollution des eaux, notamment organique.

Les actions en faveur de certaines espèces patrimoniales comme l’Agrion de Mercure, avec lequel elle cohabite parfois, peuvent lui être également favorables.

 

Benoît ROCHELET

 

Bibliographie

Maibach A., 1989 – Caloptéryx – Fiche de protection 1/11. Centre Suisse de Cartographie de la Faune. 11p.

Publishing of the Atlas of the wild mammals of the Poitou-Charentes

The region Poitou-Charentes in mid-west France is a zone where several geographical entities meet. Almost devoid of relief, it benefits from a distinctly oceanic climate, practically mediterranean in type in the area of the Saintonge. The islands and channels of the littoral fringe add to the particular character of the countryside resulting in a rich and diverse fauna and flora.

This « Atlas des mammifères sauvages du Poitou-Charentes » (Atlas of the wild mammals of the Poitou-Charentes), is the first synthesis on the subject, published under the auspices of the association ‘Poitou-Charentes Nature’. In addition to the monographs covering the distribution, ecology, evolution and conservation status of the 96 species observed in the region between 1985 and 2008, the conservation of terrestrial and marine mammals and the management of their habitats are discussed.

With the participation of 750 contributors who have provided nearly 50,000 records, ‘l’atlas des mammifères sauvages du Poitou-Charentes’ will become the major reference for the mammalian fauna of this region and of western France.

The text is in French
21 x 29,7 cm, with its 304 pages, more than 100 illustrations, this writing can be bought for € 24,00 (+ shipping).

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Critical of « Dragonflies of Poitou-Charentes »

Libellules du Poitou-Charentes.
Publisher : Poitou-Charentes Nature (in association with Charente Nature, Vienne Nature, Deux-Sèvres Nature Environnement and Ligue pour la Protection des Oiseaux).

This is one of the best regional atlases that I have seen and, considering its exceptional quality and size, is very reasonably priced. The main period covered is 2002 – 2008. In total almost 61,000 records are included, more than 30,000 of which were from 2004 and 2005. There are a considerable number of contributors and they are listed at the beginning, with individual authors noted after the piece they have written. The text is in French but for anyone not reading the language the illustrations are largely self-explanatory.
The atlas covers the largely rural Poitou-Charentes region in the west of France, which includes the departments of Deux-Sèvres and Vienne in the north and Charente and Charente-Maritime in the south. The rivers in the north mainly flow northwards to join the Loire ; those in the south flow westwards to enter the Atlantic in the region of La Rochelle. The region covers 26,000 km2 (just over 10,000 square miles) and 68 of the 87 species found in France are currently to be found there.
The book starts with a brief description of dragonflies (Le monde des Libellules), followed by details of their biology and ecology. There is then a section on the topography and climate of the region, including details of the main habitats to be found, and why it is an important area for dragonflies (Intérêt du Poitou-Charentes pour les libellules). Four species, the White Featherleg Platycnemis latipes, the Copper Demoiselle Calopteryx haemorrhoidalis, the Pronged Clubtail Gomphus graslinii and the Splendid Cruiser Macromia splendens, are at the northern limits of their distribution in this region.
Short chapters follow on where, when and how to study dragonflies, how to go about identifying them (with details of the morphology of both adults and larvae) and details of the information collected for the construction of the atlas. There is a list of the 68 species (26 zygopterans and 42 anisopterans) currently found in the region and a chart showing the flight period of 59 of them.
The largest chapter comprises 135 pages covering the 68 species, four of which have only been discovered there since 2001. All but one of the species is given a double page spread and the details include distribution, habitat, general biology/ ecology, threats, conservation and at least one colour photograph of the species. In most cases flight phenology is provided in the form of a graph. The distribution maps distinguish between ’confirmed reproduction’ and ’presence only’. Confirmed reproduction includes the presence of mating pairs or good numbers of larvae as well as observed emergence or the presence of exuviae. The chapter concludes with details of species to look out for that have either been mentioned in earlier literature (but not been seen recently) or are present in adjacent regions.
A chapter titled ’Les cortèges odonatologiques’ describes the main types of habitat in the region and outlines which of the known breeding species occurs in them. It then goes on to outline two excellent odonatological sites in each of the four departments : (1) Vienne – the Pinail Nature Reserve and the Vienne River, (2) Charente – the peat cuttings near Gurat and the Charente river at Jarnac, (3) Deux-Sèvres – the conservation area near Boussais with its 300 lakes and the 7,000 hectares of marsh between Niort and the Vendée/Charente-Maritime border, (4) Charente-Maritime – the lakes at Corignac and the marshes at Saint-Pierre d’Oléron.
The penultimate chapter discusses the threats to odonates and the final one deals with conservation measures. Ten species are well protected in France both through national legislation and through annex 2 of the Berne convention ; of these ten species, eight are found in Poitou-Charentes. Twenty-nine species in the region are under threat and eight of these are listed as Endangered on the provisional National Red List ; indeed one of the latter (the Splendid Cruiser Macromia splendens) is listed as Internationally Vulnerable by the IUCN. The book concludes with a glossary, a very good bibliography and indexes to scientific and French species names.

I cannot fault this publication ; it is truly excellent. The only minor quibble that I could find was the lack of explanation of the colours on the first map of the region ! There are over 500 colour photographs, maps and graphs, the quality of which is extremely high ; indeed some of the photographs of species and habitats are stunning. This is an excellent book and I strongly recommend it for anyone visiting the region or indeed anywhere in France. You will not be disappointed.

Peter J. Mill – Dragonfly news . Autumn 2010

Extracts from the book « Dragonflies of the Poitou-Charentes »

Pre purpose

Occurring more than 300 million years ago, dragonflies form one of the most ancient groups of insects. With more than 6 000 species world-wide, they have fascinated numerous civilisations over the ages.
Their many popular names (in the Middle Ages, for example, they were known as ‘Satan’s needles’, ‘Devil’s arrows’ and ‘dragon’s whores’) illustrate the fear and demonic reputation they have held over a long period.
However, in the Far East, these insects are regarded with great respect, notably in Japan – the town of Nakamara has even devoted a museum to them, unique of its type – where they represent a symbol of force and bravery, and their silhouette is regarded as synonymous with good luck and victory.
Emblems of our water courses and wetland areas, dragonflies are among the most popular of insects. However, every fisherman, walker or naturalist one meets by the riverside will tell you that these insects are becoming less and less numerous. Such anecdotal evidence has motivated societies for nature conservation and the environment in the Poitou-Charentes to conduct a survey to refine our knowledge of these insects. The aim is to conserve dragonfly populations and their habitats and to bring dragonflies to the attention of the public, especially those involved in decision-making, principally by the publication of this book.

The dragonfly world

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The dragonflies, or Odonata, are one of the earliest groups of insects, first appearing during the age of the dinosaurs. The European species are divided into 2 major groups : the Zygoptera, or damselflies, and the Anisoptera, or true dragonflies. The 6000 species described in the world are morphologically uniform but they have developed diverse ecologies allowing them to colonise nearly the entire terrestrial surface of the planet.

Biology and Ecology

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Compared with many other groups of organisms, the morphology, life-cycle and general ecology of members of the Odonata are relatively homogeneous. Their most striking characteristic is that they are dependant on 2 radically different media – the aquatic one in which their larvae develop and the aerial world of the adults. This life-cycle switch is accompanied by fundamental physiological transformations (changes in methods of respiration, development of the organs of reproduction), morphological transformations (use of wings) and, conspicuously, behavioural transformations (changes in hunting methods, development of reproductive behaviour).

Observing dragonflies

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Although dragonflies can be found in many different habitats and throughout much of the year, certain areas and certain periods are most suitable. To know where and when to look for them, together with a knowledge of their ecology and behaviour are very valuable. In this chapter, information on flight periods, sites to visit and the equipment needed to observe and identify them is provided.

Photographing dragonflies – practical advice :

Damseflies (Zygoptera) tend to adopt a look-out post (a plant stem or twig by the waterside) and when disturbed, take off, only to re-alight again in exactly the same place a few moments later. Approach to within 50 cm of the damselfly and focus the camera before the insect takes off. When it departs, remain as still as possible, keeping your camera focused on its perch, and then, from the moment you have it in the view-finder you have several seconds in which to press the shutter.
True dragonflies (Anisoptera) tend to fly hardly without stopping and it’s even more difficult to photograph them successfully ! You need to stand quietly in the flight area of your dragonfly and wait until it becomes used to your presence. With a little luck it will come to investigate you, hovering before you for a second or two. This is the time you have to frame it in the field of view and press the shutter – not easy ?

Identifying the dragonflies of the Poitou-Charentes

The identification of dragonflies begins with an ‘apprenticeship’. Start by learning to recognise the commonest species. To conduct a systematic survey of the species present in a locality one must obey one simple rule : to identify with certainty each species present on the site. To do this, capture is essential. In this chapter, identification keys for each of the families are provided. Identification should be based on several characters and on mature individuals. Sure identification of immature or worn examples is more difficult. Binoculars are useful for observing dragonflies, particularly Anisoptera, in the field. The use of photography, with the aim of recording salient features, is useful in constructing a personal reference collection and in confirming identifications. The identification of the exuviae, the skin of the larva from which the adult has emerged, also provides valuable information on the dynamics of a population. Although much less spectacular than the adults, the forms of the exuviae are very diverse. Never to name a species where a doubt remains must remain the rule as much for the larvae and exuviae as for the adults.

The dragonflies in their habitats

From the results obtained during our surveys, we have tried to identify the range of dragonflies typical of each of the principal habitat types to be found in the Poitou-Charentes. For each of these habitats, only the species for which we have proof of reproduction have been included.

< Click here to see an example (Sympetrum sanguineum) >

< Click here to see an other example (Oxygastra curtisii) >

Threats linked to human activities

Nearly 40% of the species of dragonflies of the Poitou-Charentes are included in the regional list of threatened species. Most suffer from the impact of human activities on humid zones, which constitute an ecosystem particularly fragile and vulnerable. The profound changes to which these areas are submitted, outweigh the adaptive capabilities of many specialised species. Although dragonflies are considered as poor bio-indicators because they are quite tolerant of environmental change, the decline of their populations indicates the overall sad state of our wildlife heritage.

Conservation

Of the 68 species of Odonata present in the Poitou-Charentes, 10 are protected at the European and national level. However, an evaluation of the conservation status of our species indicates that 29 are gravely threatened on a national and regional scale. The conservation of dragonflies is provided by comprehensive measures for the protection of humid zones and a better consideration of the requirements of species in the management of natural habitats. The construction of ornamental ponds in gardens could begin to play an important role in the protection of certain species.

Just read a laudatory critical of « Libellules du Poitou-Charentes« , from Peter J. Mill, British Dragonfly Society.

Caloptéryx hémorrhoïdal

Calopteryx haemorrhoidalis (Vander Linden, 1825).

Caloptéryx hémorrhoïdal

Liste Rouge du Poitou-Charentes : Vulnérable

Etymologie

Calopteryx du grec kalos = beau et pteryx = ailes (du fait probablement de la coloration et de l’allure générale des ailes des espèces de ce genre). De haima (gr) = sang, rhoê (gr) = flux, ruissellement et alis (gr) = qui appartient à, qui relève de : chez les mâles de cette espèce, le catadioptre est rose vif comme si l’insecte souffrait d’hémorroïdes.

Répartition

De répartition ouest-méditerranéenne, ce caloptéryx est présent dans la moitié sud de la France. Le Poitou-Charentes constitue sa limite nord de répartition. En Charente-maritime, les populations les plus septentrionales se situent dans le bassin du Curé et de la Trézence. Elles sont en place depuis le début du programme d’inventaire et rien ne permet de dire que l’espèce est actuellement en expansion vers le nord. Plus au sud, l’espèce est présente dans la totalité des petits cours d’eau intérieurs, de la Trézence à la Haute-Saintonge boisée. En Charente, l’espèce fréquente de nombreux cours d’eau de la moitié sud du département. En Deux-Sèvres, quelques individus erratiques ont été observés sur le bassin de la Boutonne et sur le canal du Mignon.

L’espèce n’a pas encore été observée en Vienne. Partout, la répartition de cette espèce est plus morcelée que celle des Caloptéryx vierge et éclatant. Elle a été observée dans 109 communes, soit 9 % des communes prospectées.

Phénologie

Si les premiers imagos sont notés dès le 19 mai, le pic d’émergence se situe… (ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Habitats

Calopteryx haemorrhoidalis est une espèce des milieux courants. Les larves vivent dans… (ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Biologie

Le développement larvaire se fait en 1-2 ans selon la température de l’eau. La phase de maturation dure…(ce texte est disponible intégralement en version papier dans le livre Libellules du Poitou-Charentes).

Menaces

Ce leste ne semble pas menacé en Poitou-Charentes. Cependant, la disparition ou la dégradation des mares et des petites pièces d’eau ne peut que nuire à l’espèce. De plus, la transformation ou la création de nombreux étangs pour des activités piscicoles et présentant des rives aux faciès abrupts n’offrent pas de milieux de substitution pour le développement des larves de S. fusca qui ont besoin d’un niveau d’eau inférieur à cinquante centimètres afin que le réchauffement soit rapide.

Menaces

Le Caloptéryx hémorroïdal présente une répartition discontinue. Les causes de cette fragmentation ne sont pas évidentes. Dans certaines localités, l’espèce pourrait être en compétition directe avec le Caloptéryx vierge.

Trois menaces principales affectent cet odonate. L’assèchement chronique des cours d’eau, lié à une mauvaise gestion de la ressource, notamment du fait de pompages agricoles déraisonnables, affecte de nombreuses populations.

La mise en place de barrages et de seuils sur les cours d’eau modifient les conditions environnementales en provoquant une disparition du courant, une diminution du taux d’oxygène dissous et parfois des blooms algaux et des crises d’hypereutrophisation.

Enfin, la fermeture complète des ruisselets par la végétation fait disparaître l’espèce tout aussi radicalement que l’élimination systématique des plantes rivulaires.

Protection

La protection de l’espèce passe par une meilleure connaissance de ses facteurs limitants, par une meilleure gestion de la qualité et de la ressource en eau et par un entretien écologique de la végétation bordant les cours d’eau.

Philippe JOURDE & Michel CAUPENNE

Bibliographie

Cordero A., 1991 – Drought-induced dispersal in Calopteryx haemorrhoidalis (Vender Linden) (Odonata : Calopterygidae). Opusc. zool. Flumin., 64 : 1-6.

Le monde des libellules

Introduction

Pour mieux comprendre le monde du vivant, les scientifiques classent les organismes vivants dans un système de groupes hiérarchisés divisé en règnes, embranchements, classes et ordres notamment. L’ordre des odonates (Odonata) qui rassemble l’intégralité des espèces de libellules au sens large, fait partie du règne animal (Animalia), de l’embranchement des arthropodes (Arthropoda) et de la classe des insectes (Hexapoda).

Odonates ou libellules ?

Les insectes de l’ordre des odonates sont communément appelés libellules en français. On trouve parfois une acception différente à ce dernier terme, correspondant à la distinction entre zygoptères et anisoptères. On parle alors de demoiselles pour les premières et de libellules pour les secondes.

Le terme odonates est formé par l’agrégation des termes grecs odo dent et nate, déformation de gnath mâchoire. Les odonates sont des insectes aux mandibules très puissantes, comme des dents. Attention, le terme odo-nate est masculin !

Les odonates se divisent en trois sous-catégories. Les zygoptères – ou demoiselles – sont généralement de petite taille et ont les ailes antérieures et postérieures de forme identique. Les yeux sont largement séparés. Les anisozygoptères (renommés Epiophlébioptères) n’existent pas en Europe. Il s’agit d’un sous-ordre fossile uniquement représenté aujourd’hui par deux espèces asiatiques du genre Epiophlebia. Les anisoptères – ou libellules – sont généralement de plus grande taille. Les ailes postérieures sont plus larges à la base que les antérieures. Au repos, elles sont maintenues écartées du corps, plus ou moins à l’horizontale. Les yeux sont contigus ou relativement proches. Ces deux derniers groupes sont parfois rassemblés depuis peu au sein du sous-ordre des Epiproctophores.

Une longue histoire

C’est au Carbonifère, il y a 335 millions d’années, qu’apparaissent les premiers ancêtres des libellules, les Odonatoptères. Leurs fossiles attestent du gigantisme de certaines espèces, dont l’envergure pouvait atteindre 70 cm !

Les premiers fossiles de véritables odonates ont été trouvés dans des couches du Permien moyen, il y a 260 millions d’années. Il s’agissait de zygoptères très proches de nos espèces actuelles. A partir du Trias apparaissent les premiers anisoptères, mais les plus anciens fossiles d’aeschnes et les gomphidés ne datent que du Jurassique ancien (Silsby, 2001).

Les libellules résistent à l’extinction massive de la fin du Crétacé, qui marque la disparition des dinosaures. Elles poursuivent leur évolution et se maintiennent jusqu’à nos jours sous la forme d’insectes ayant finalement très peu évolué morphologiquement depuis les premiers âges.

Les libellules dans le monde

Existant avant la dérive des continents, capables d’effectuer de grands déplacements pour coloniser de nouveaux milieux, les libellules sont présentes dans la quasi-totalité des terres émergées non gelées de la planète.

Environ 6 000 espèces de libellules ont été décrites à ce jour (Schorr et al., 2009). La répartition de ces espèces n’est pas homogène à l’échelle planétaire. La plus grande diversité spécifique se trouve dans les régions tropicales n’ayant jamais subi l’influence des glaciations. En Europe, une succession de périodes glaciales impliquant une série de processus de disparitions et de recolonisations a fortement limité la diversité spécifique. A chaque période froide, les odonates ont dû refluer dans le sud du continent, se retrouvant coincés dans de petits espaces relictuels des péninsules ibérique, italienne et balkanique, où les espèces les plus sensibles n’ont pas pu se maintenir.

En Amérique du Nord, les libellules ont pu échapper au froid en régressant vers le sud. La faune nord-américaine, composée de 433 espèces, est donc beaucoup plus riche que la faune européenne (135 espèces). A titre d’exemple, le Québec, avec 138 espèces, abrite deux fois plus d’espèces que l’ouest de la France (Pilon & Lagacé, 1998).

Certaines régions isolées abritent des odonatofaunes parfois très riches. L’Australie héberge à elle seule 324 espèces dont beaucoup d’endémiques, c’est-à-dire qu’on ne trouve que là au monde (Theischinger & Hawking, 2006). L’inventaire préliminaire de Madagascar a déjà révélé la présence d’au moins 175 espèces, dont près de 75 % d’endémiques (Dijkstra, 2007).

Les régions les plus riches sont malheureusement les moins bien connues. Afrique tropicale, Amazonie, Asie du Sud-Est ne font l’objet que d’inventaires récents et des dizaines de nouvelles espèces y sont découvertes annuellement. L’inventaire de l’Inde a déjà révélé la présence de plus de 500 espèces (Subramanian, 2005), celui du Venezuela 453 espèces (De Marmels, 1990), le seul Bélize, plus petit que le Poitou-Charentes, héberge près de 230 espèces (Boomsma & Dunkle, 1996).

Le monde des libellules

Pour coloniser des milieux aussi différents que les terres glaciales de l’Arctique, les déserts d’Asie centrale et les forêts tropicales, les odonates ont adopté des stratégies d’adaptation souvent remarquables.

Des écologies étonnantes

Les larves de libellules se développent dans des milieux aquatiques. Rivières, lacs et mares sont des habitats classiques mais certaines espèces ont colonisé des sites de développement larvaire beaucoup plus originaux.

Dans les régions tropicales humides, plusieurs espèces pondent leurs œufs dans les petites réserves d’eau accumulées entre les feuilles des broméliacées. En Asie, les bambous creux sont aussi utilisés comme site de reproduction. Certaines espèces d’Afrique tropicale se développent même dans la litière humide des forêts, à l’écart de tout point d’eau.

En Nouvelle Zélande, les Uropelata pondent dans le sol des clairières forestières détrempées. Les larves vont y mener leur complet développement, enfouies dans un terrier creusé dans la tourbe.

Certaines libellules sont même capables de survivre dans les déserts. Grandes voyageuses, elles suivent les dépressions et pondent dans les flaques d’eau temporaires accumulées dans les rochers, après des orages. Leurs larves s’y développent en un temps record pour éviter la dessiccation.

Du plus grand au plus petit

Le plus grand odonate actuellement connu est Megaloprepus coerulatus, long de 12 cm et dont l’envergure atteint 19 cm. Son abdomen effilé lui permet de pondre ses œufs dans des trous d’arbres inondés des forêts brumeuses d’Amérique centrale.

Le plus petit odonate connu vit en Asie orientale et se nomme Nannophya pygmaea. Il ne mesure que 15 mm de long pour une envergure de 20 mm, soit la taille d’une grosse mouche.

Des insectes diversement colorés

La coloration des odonates est remarquable et varie fortement selon les espèces. Certaines libellules jouent la carte de la discrétion en se fondant dans leur environnement par une coloration camouflée. D’autres, au contraire, présentent des colorations très vives, arborant des taches alaires métalliques, des colorations ou des marques corporelles bleues, rouges, orange, souvent utilisées par les mâles pour attirer les femelles.

La typologie d’une libellule

Ici un Orthétrum brun Orthetrum brunneum.

Les odonates sont pourvus de trois paires de pattes et de quatre ailes indépendantes. Leur corps se divise en trois parties principales : la tête, le thorax et l’abdomen.

Philippe JOURDE & Miguel GAILLEDRAT

Bibliographie

Boomsma T., Dunkle S.W., 1996 – Odonata of Belize. Odonatologica, 25 (1) : 17-29.

De Marmels J., 1990 – An updated checklist of the Odonata of Venezuela. Odonatologica, 19 : 333-345.

Dijkstra K.-D. B., 2007 – Demise and rise : the biogeography and taxonomy of the Odonata of tropical Africa. PhD Thesis, Leiden University, pp. 143-187.

Pilon P.G., Lagacé D., 1998 – Les odonates du Québec. Traité faunisti-que. Entomofaune du Québec Inc., Chicoutimi, Québec, 367 p.

Silsby J., 2001 – Dragonflies of the world. The Natural History Museum & CSRIRO publishing, 216 p.

Schorr M., Lindeboom M., Paulson D., 2009 – World odonata list. Slater Museum of Natural History, University of Puget Sound, téléchargement du 05/08/2009 : http://nhmuseum.ups.edu/World Odonata.xls.

Subramanian K.A., 2005 – Dragonflies and damselflies of Peninsular India. A field guide. Project Lifescape. Centre for Ecological Sciences, Indian Institute of Science, Indian Academy of Sciences, Bangalore, 118 p.

Theischinger G., Hawking J., 2006 – The complete field guide to dragonflies of Australia. CSIRO publishing, Collingwood, 366 p.

Les espèces recensées

La systématique utilisée est celle proposée par Boudot et Dommanget (2008). Les dénominations françaises s’accordent avec celle de ces mêmes auteurs, sauf cas contraires à l’usage.

Pour les monographies de chaque espèce, nous proposons également d’associer aux noms des espèces, une synonymie correspondant à la nomenclature proposée par Philippe Jourde, à l’occasion de l’adaptation française du tout récent guide des Odonates d’Europe (Dijkstra et Lewington, 2006), liste de référence des noms vernaculaires francophones des espèces d’Europe, de la Turquie occidentale et de l’Afrique du Nord-Ouest. En effet, il est apparu opportun d’attribuer – comme les auteurs l’ont fait en anglais – un nom commun à chaque espèce traitée. Il est donc proposé une liste qui pourrait aboutir à l’obtention d’une liste de référence pour la nomenclature francophone des odonates d’Europe, de l’ouest de la Turquie et du Nord-ouest de l’Afrique, ce qui peut constituer la première étape vers l’établissement d’une liste des noms français des Odonates du monde.

  • La taxinomie scientifique utilisée est celle retenue par Dijkstra et Lewington (2006). Les noms d’ordre et de sous-ordres font l’objet de deux équivalences vernaculaires appartenant à deux registres linguistiques différents, un relativement scientifique, l’autre commun (entre parenthèses).

Seules les sous-espèces faisant l’objet de monographies dans l’ouvrage de Dijkstra & Lewington (2006) ont été détaillées dans la présente liste.

  • Les dénominations françaises sont riches d’inconsistances et d’incohérences. A titre d’exemple, un agrion peut à la fois appartenir, selon les auteurs, au genre Platycnemis, Ceriagrion, Coenagrion, Enallagma, Erythromma, Pyrrhosoma ou Ischnura. On peut éventuellement accepter que les dénominations vernaculaires ne reflètent pas toute la diversité des genres au sein d’une famille, mais il est par contre plus discutable qu’une même dénomination s’applique à des insectes de familles différentes (Coenagrionidae et Platycnemididae dans le cas de l’agrion). Car attribuer un nom à une espèce n’est pas qu’une simple relation entre un mot et une chose. Dans le système binominal, qui s’est étendu de fait de la nomenclature scientifique vers la nomenclature vernaculaire, le nom d’un taxon permet aussi de le placer dans l’arbre systématique.

Cette synonymie apparaît dans la liste suivante des espèces inventoriées en Poitou-Charentes, en bleu et à droite du nom usuel.

La liste suivante intègre les 68 espèces dont la présence est confirmée de façon certaine depuis 1988 dans la région.

Ordre des Odonates – Odonata

Sous-ordre des Zygoptères – Zygoptera

Famille des Caloptérygidé – Calopterygydae
Calopteryx haemorrhoidalis (Vander Linden, 1825) Caloptéryx hémorroïdal
Calopteryx splendens (Harris, 1782) Caloptéryx éclatant
Calopteryx virgo (Linnaeus, 1758) Caloptéryx vierge
Calopteryx xanthostoma (Charpentier, 1825) Caloptéryx occitan
Famille des Lestidés – Lestidae
Chalcolestes viridis (Vander Linden, 1825) Leste vert, Lestes viridis
Lestes barbarus (Fabricius, 1798) Leste sauvage, Leste barbare
Lestes dryas (Kirby, 1890) Leste des bois, Leste dryade
Lestes macrostigma (Eversmann, 1836) Leste à grands ptérostigmas, Leste à grands stigmas
Lestes sponsa (Hansemann, 1823) Leste fiancé
Lestes virens (Charpentier, 1825) Leste verdoyant
Famille des Sympecma
Sympecma fusca (Vander Linden, 1820) Leste brun, Brunette hivernale
Famille des Platycnémididés – Platycnemididae
Platycnemis pennipes (Pallas, 1771) Agrion à larges pattes, Pennipatte bleuâtre
Platycnemis latipes (Rambur, 1842) Agrion blanchâtre, Pennipatte blanchâtre
Platycnemis acutipennis (Sélys, 1841) Agrion orangé, Pennipatte orangé
Famille des Coenagrionidés – Coenagrionidae
Ceriagrion tenellum (Villers, 1789) Agrion délicat, Cériagrion délicat
Coenagrion mercuriale (Charpentier, 1840) Agrion de Mercure
Coenagrion puella (Linnaeus, 1758) Agrion jouvencelle
Coenagrion pulchellum (Vander Linden, 1825) Agrion joli, Agrion exclamatif
Coenagrion scitulum (Rambur, 1842) Agrion mignon
Enallagma cyathigerum (Charpentier, 1840) Agrion porte-coupe, Portecoupe holarctique
Erythromma lindenii (Sélys, 1840) Agrion de Vander Linden, Naïade aux yeux bleus
Erythromma najas (Hansemann, 1823) Naïade aux yeux rouges
Erythromma viridulum (Charpentier, 1840) Naïade au corps vert
Ischnura elegans (Vander Linden, 1820) Agrion élégant, Ischnure élégante
Ischnura pumilio (Charpentier, 1825) Agrion nain, Ischnure naine
Pyrrhosoma nymphula (Sulzer, 1776) Petite Nymphe au corps de feu, Nymphe à corps de feu

Sous-ordre des Anisoptères – Anisoptera

Famille des Aeschnidés – Aeschnidae
Aeshna affinis (Vander Linden, 1820) Aeschne affine
Aeshna cyanea (Müller, 1764) Aeschne bleue
Aeshna isoceles (Müller, 1767) Aeschne isocèle
Aeshna mixta (Latreille, 1805 ) Aeschne mixte
Anax imperator (Leach, 1815) Anax empereur
Anax parthenope (Sélys, 1839) Anax napolitain
Boyeria irene (Fonscolombe, 1838) Aeschne paisible, Spectre paisible
Brachytron pratense (Müller, 1764) Aeschne printanière, Aeschne-velue printanière
Hemianax ephippiger (Burmeister, 1839) Anax porte-selle
Famille des Gomphidés – Gomphidae
Gomphus flavipes (Charpentier, 1825) Gomphe à pattes jaunes
Gomphus graslinii (Rambur, 1842) Gomphe de Graslin
Gomphus pulchellus (Sélys, 1840) Gomphe joli, Gomphe gentil
Gomphus simillimus (Sélys, 1840) Gomphe semblable
Gomphus vulgatissimus (Linnaeus, 1758) Gomphe vulgaire, Gomphe à pattes noires
Onychogomphus forcipatus (Linnaeus, 1758) Gomphe à pinces, Onychogomphe à pinces
Onychogomphus uncatus (Charpentier, 1840) Gomphe à crochets, Onychogomphe à crochets
Famille des Cordulégastridés – Cordulegastridae
Cordulegaster boltonii (Donovan, 1807) Cordulégastre annelé
Famille des Macromidés – Macromiidae
Macromia splendens (Pictet, 1843) Cordulie splendide, Macromie splendide
Famille des Cordulidés – Corduliidae
Cordulia aenea (Linnaeus, 1758) Cordulie bronzée
Epitheca bimaculata (Charpentier, 1825) Epithèque bimaculée, Epithèque à deux taches
Oxygastra curtisii (Dale, 1834) Cordulie à corps fin, Oxycordulie à corps fin
Somatochlora flavomaculata (Vander Linden, 1825) Cordulie à taches jaunes, Chlorocordulie à taches jaunes
Somatochlora metallica (Vander Linden, 1825) Cordulie métallique, Chlorocordulie métallique
Famille des Libellulidés – Libellulidae
Crocothemis erythraea (Brullé, 1832) Crocothémis écarlate
Leucorrhinia albifrons (Burmeister, 1839) Leucorrhine à front blanc
Leucorrhinia caudalis (Charpentier, 1840) Leucorrhine à large queue
Leucorrhinia pectoralis (Charpentier, 1825) Leucorrhine à gros thorax
Libellula depressa (Linnaeus, 1758) Libellule déprimée
Libellula fulva (Müller, 1764) Libellule fauve
Libellula quadrimaculata (Linnaeus, 1758) Libellule à quatre taches
Orthetrum albistylum (Sélys, 1848) Orthétrum à stylets blancs
Orthetrum brunneum (Fonscolombe, 1837) Orthétrum brun
Orthetrum cancellatum (Linnaeus, 1758) Orthétrum réticulé
Orthetrum coerulescens (Fabricius, 1798) Orthétrum bleuissant
Sympetrum danae (Sulzer, 1776) Sympétrum noir
Sympetrum flaveolum (Linné, 1758) Sympétrum jaune
Sympetrum fonscolombii (Sélys, 1840) Sympétrum de Fonscolombe, Sympétrum à nervures rouges
Sympetrum meridionale (Sélys, 1841) Sympétrum méridional
Sympetrum sanguineum (Müller, 1764) Sympétrum sanguin
Sympetrum striolatum (Charpentier, 1840) Sympétrum strié
Sympetrum vulgatum (Linnaeus, 1758) Sympétrum vulgaire
Trithemis annulata (Palisot de Beauvois, 1805) Trithémis annelé, Trithémis pourpré

Laurent PRECIGOUT, Philippe JOURDE, Eric PRUD’HOMME

Aider les libellules chez soi

Si la préservation des zones humides, de la ressource et de la qualité de l’eau est une affaire publique, la protection des libellules peut aussi être une affaire individuelle. La création d’une mare sur son terrain par tout un chacun peut permettre de conforter les populations d’espèces des milieux stagnants et de compenser pour partie la disparition des mares traditionnelles.

Idéalement alimentée par un système de collecte des eaux pluviales, elle comportera une berge en pente douce et une partie plus profonde, à pente abrupte. La présence de végétaux aquatiques immergés et flottants, ainsi que d’une ceinture de plantes palustres, favorisera l’oxygénation de l’eau et le développement des larves de libellules. Un peu d’ombrage, sur un tiers de la surface environ, évitera un échauffe-ment excessif de l’eau.

On évitera la présence des poissons et des écrevisses avec qui les libellules ne font pas bon ménage.

Philippe JOURDE