Ail en panicule

ALLIUM PANICULATUM L.

AIL EN PANICULE


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 0 0
17 15 6 6
79 2 2 2
86 0 0
Poitou-Charentes 17 8 8

Informations complémentaires

Terrisse J., 1986 : Nantillé (17) (Vignes) ; Gatignol P., 1998 : Migné-Auxances (86)

L’Ail en panicule est une vivace se plaisant sur les coteaux secs, les terrains incultes ou dans les cultures. Haute de 30 à 80 cm environ, cette espèce à bulbe ovoïde, qui appartient à la famille des Liliacées, n’a toutefois pas ou très peu l’odeur d’ail. Les feuilles, étroites, à dessous lisse, engainent la moitié inférieure de la tige. L’inflorescence est étalée en panicule de petites fleurs rose vif de 5 mm, dont les étamines ne dépassent pas les pétales ; cette ombelle lâche qui fleurit de juin à août, est normalement dépourvue de bulbilles, contrairement à une espèce très voisine avec laquelle le risque de confusion existe, Allium oleraceum, dont l’inflorescence est, au contraire, pourvue de nombreuses bulbilles.

Cette espèce, absente du nord de la France, est rare en Poitou-Charentes où elle n’a été observée qu’en Charente-Maritime ainsi que de façon plus épisodique en Deux-Sèvres.

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Bugle Petit-pin

AJUGA CHAMAEPITYS (L.) SCHREB.

BUGLE PETIT-PIN


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril [ Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 3 3 3
17 2 2 2
79 3 3 8 11 7
86 8 6 19 15 9
Poitou-Charentes 11 9 32 31 21
Le Bugle Petit-pin est une plante annuelle à bisannuelle de la famille des Lamiacées affectionnant les moissons, les sols perturbés, les carrières sur terrains calcaires. C’est une plante des vides de coteaux calcaires, donc une messicole non-stricte et opportuniste. Elle est de taille modeste (5 à 20 cm), reconnaissable à ses feuilles visqueuses, pubescentes et profondément divisées en trois segments, ainsi qu’à ses petites fleurs jaune vif maculées à la base de 4 taches rougeâtres. Ses tiges sont couchées, rameuses et velues. La forte odeur résineuse dégagée par la plante permet d’éviter toute confusion avec d’autres espèces.

Cette plante originaire de la Méditerranée a connu une forte extension notamment en Europe avec le développement de l’agriculture. Elle est aujourd’hui mentionnée dans toute la France, de manière disséminée mais toutefois moins fréquente dans l’ouest et le nord. En Poitou-Charentes, le Bugle Petit-Pin reste peu commun mais présent dans la plupart des plaines calcaires, exceptées celles de Charente-Maritime où elle reste encore à rechercher.

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Nielle des blés

AGROSTEMMA GITHAGO L.

NIELLE DES BLES


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 1 1 1
17 1 1 1
79 1 1 1
86 10 7 6 14 4
Poitou-Charentes 10 7 9 17 7

Informations complémentaires

Souché, 1901 : Répandu (86-79) ; Delastre, 1842 : Très commun (86) ; Trémeau de R., 1860 : Très commun (16) ; Baron Y., 1993 : Assez commun dans le Val de Vienne (86)

La Nielle des blés est une plante annuelle commensale des cultures sur sols calcaires et secs. Cette plante présente une tige dressée, velue et plus ou moins ramifiée, des feuilles fines et des grandes fleurs roses particulièrement appréciées des horticulteurs. Les sépales dépassant largement les pétales caractérisent l’espèce sauvage et évitent toute confusion avec les formes sélectionnées, donc artificielles, utilisées dans les jachères fleuries.
La Nielle des blés est la plante messicole par excellence, exclusivement adaptée aux fortes perturbations ayant cours dans les cultures (retournement du sol, récolte). Ses graines sont toxiques à haute dose et étaient autrefois responsables du pain niellé. Cette situation n’existe plus aujourd’hui, car l’espèce est toujours présente en très faible quantité dans les cultures dont la récolte est de toute façon débarrassée de toutes les graines sauvages. C’est néanmoins cette toxicité qui fait que cette plante est considérée comme indésirable. L’utilisation massive d’herbicides et la faible longévité des graines ont conduit à l’extrême raréfaction de cette espèce qui, il y a un siècle, était considérée comme répandue (Souché, 1901). Elle est aujourd’hui inscrite comme espèce prioritaire au Livre rouge de la flore menacée en France et présente de manière très localisée en Poitou-Charentes et souvent en faible effectif.

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Adonis couleur de feu

ADONIS FLAMMEA JACQ.

ADONIS COULEUR DE FEU


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 0 0
17 0 0
79 1 1 1
86 1 1 0
Poitou-Charentes 1 1 2 1

Informations complémentaires

Souché, 1901 : 29 loc. : Thouarsais (79), Parthenay (79), Mellois (79), Loudunais (86), Poitiers (86), Montmorillonais (86)

L’Adonis flamme est une espèce très proche de la précédente et fréquente les mêmes milieux. Elle en diffère cependant par des pétales étroits séparés entre eux par un espace, par la présence d’une pilosité sur la tige, une couleur plus vive du rouge de ses fleurs (parfois jaunâtre) et par des sépales non pendants mais plaqués contre les pétales. Seule l’observation des fruits permettra de confirmer l’identification. Toutes les espèces d’Adonis sont vénéneuses car elles contiennent des hétérosides à tropisme cardiaque.
Il y a un siècle, il semble qu’il était déjà exceptionnel de la rencontrer. Aujourd’hui, l’observer tient plutôt du miracle. Au cours du programme régional sur les plantes messicoles du Poitou-Charentes, l’espèce n’a été observée qu’une seule fois, au sein de la commune de Marnes (plaines de Thénezay-Oiron), à la limite départementale entre les Deux-Sèvres et la Vienne. L’espèce a été mentionnée en 2000, au sein de la commune voisine de Moncontour (86) (Saint-Chartres, 79). La station semble donc s’y maintenir tant bien que mal, mais l’espèce peut toutefois être considérée au bord de l’extinction dans notre région.

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Adonis d’automne

ADONIS ANNUA L. SUBSP. ANNUA

ADONIS D’AUTOMNE


Période de floraison
Janv. Fév. Mars Avril Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
Données historiques (<1990) Données bibliographiques récentes (1990-2004) Données dans le cadre de l’inventaire (2005-2009) Nombre de communes où l’espèce est présente
(1900-2009) (2005-2009)
16 1 10 9 9
17 1 4 10 13 8
79 7 8 109 26 21
86 16 8 139 23 14
Poitou-Charentes 24 21 268 71 52

Informations complémentaires

Baron Y, 1993 : Encore assez commun localement : Migné-Auxances (86), Frontenay-sur-Dives (86), Marnes (79), Assais-les-Jumeaux (79)

L’Adonis Goutte-de-sang est une espèce annuelle commensale des cultures d’hiver sur sols calcaires et à faibles réserves en eau. Elle appartient à la famille des Renonculacées. Les graines sont dispersées par les animaux et les activités agricoles. Cette plante de 20 à 50 cm de hauteur est reconnaissable à ses feuilles plusieurs fois divisées en longues lanières étroites et à ses fleurs de 2 à 3 cm de diamètre d’un rouge sang. Elle peut facilement être confondue avec l’Adonis flamme dont les pétales sont plus étroits et ne se chevauchent pas. L’Adonis Goutte-de-sang présente généralement des fleurs d’un rouge plus vif et écarlate et des sépales plaqués contre les pétales. Seule l’observation des fruits permettra de confirmer l’identification. Il existe aussi des risques de confusion avec des variétés cultivées que l’on rencontre de plus en plus souvent hors des massifs ornementaux. Cette espèce est en régression et menacée de disparition en France. Elle est alors justement inscrite au Livre rouge de la flore menacée de France. Toutefois, de nombreuses stations persistent en Poitou-Charentes, particulièrement dans la plaine niortaise et la plaine allant de Thouars à Poitiers. Ainsi, l’enjeu de conservation de l’espèce dans notre région prend une envergure nationale.

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